2018: Sausset-Plage de Ste Croix

7 Octobre 2018, 09:00am

Publié par Gisele

Rando du 1/10/2018: Sausset-Plage de Ste Croix

Dimanche 30 Septembre 2018, la téléphone chauffe entre Pierre et Gérard une bonne partie de cette fin de journée…..

En effet, la Préfecture a émis un avis de tempête dans les Bouches du Rhône, et la carte d’accès aux massifs s’est teintée instantanément en « rouge vif » ; que faire…c’est le début de saison, la seconde randonnée…?

Pierre propose une balade maritime sur la côte bleue. Gérard pense que c’est une bonne idée et immédiatement les détails techniques sont mis au point ; appel d’urgence à Maryjo et l’affaire est faite : au lieu de la rando dans le massif de l’Etoile, nous longerons les côtes ceci afin de rester dans la légalité, et aucun risque pris puisque ce sera un aller-retour par le même chemin.

Le lieu de rendez-vous est fixé au parking du Port de Sausset ; Maryjo lance la modification sur la messagerie et le lendemain 1^er octobre, bonne surprise, une grande majorité de nos adhérents se retrouve prête à en découdre avec cette variante de dernière minute.

Le ciel est limpide, pas le moindre petit nuage et le vent, comme prévu, n’est pas très fort en ce début de matinée. 10h10, le départ est donné, nous quittons le parking et empruntons la passerelle piétonne aménagée sur 1km700 environ, la mer est très bleue et déjà quelques traces d’écume blanche apparaissent sur la crête des vagues.

Tout en cheminant nous remarquons que les polaires à manches ont fait leur apparition et restent bien en place sur le dos de ceux qui les ont enfilées.. !!

sauf quelques irréductibles comme Danielle B. qui ne déroge pas à ses habitudes.. !!

Nous pouvons admirer depuis quelques minutes une magnifique bâtisse qui domine majestueusement la zone pavillonnaire qui constitue la grande majorité de Sausset-les-pins ;

Pause culturelle:

le Château Blanc et Jean-Baptiste Charles-Roux. Ce riche « Savonnier » de Marseille acquiert 300 hectares et fait construire en 1855 ce château (par un disciple d’Espérandieu) qui sèmera une petite révolution à Sausset (alors rattaché à la commune de Carry-le-rouet) car « ce Seigneur » empêche la population constituée de pêcheurs, éleveurs et bûcherons de traverser son immense domaine, organise de grandes chasses et multiplie la population de lapins de garenne qui détruisent toutes les récoltes alentour et pour finir, fait creuser un immense puits qui va assécher tous les points d’eaux du voisinage !

Un brin mégalo , ce grand industriel a voulu que son château , un pastiche de style Louis XIII, soit visible depuis Marseille pour qu'il puisse l'admirer de son bureau! Mais, néanmoins, ce Château est aujourd'hui un "amer" point fixe sur la côte pour tous les navigateurs.

Son fils, heureusement, Jules Charles-Roux fera agrandir le Port, finance la construction d’une église, d’une école et d’une Mairie-annexe. Les habitants de Sausset voulaient un Maire, plus nombreux que ceux de Carry, ils se battent pendant 60 ans face au « clan de Carry » et enfin le 24 mars 1924 Sausset devient une commune à part entière.

L'un des deux fils de Jules, François, sera diplomate, il épousera Sabine Gounelle, issue d'une famille de négociants marseillais, qui donnera naissance à Edmonde à Neuilly-sur-Seine, en 1920.

Femme de lettres, journaliste et présidente de l’Académie Goncourt, elle ne viendra que rarement à Sausset-les-Pins dans sa jeunesse, avant et juste après la guerre de 1939-1945. "Certains dans le village se souviennent d'avoir vu passer cette belle et élégante jeune fille sur son cheval".

Mais elle n'y est que peu revenue ,si ce n'est accompagnée de Gaston Defferre, son époux, à l'occasion de l'inauguration de la Salle des Arts et de la Culture.

En 1931, le château est vendu et au fil du temps le reste des 300 hectares est dépecé par les promoteurs qui auront le dernier mot.

Ce faisant, nous poursuivons notre aventure et arrivés près de l’Anse de Bourmandariel, l’aménagement piéton en site propre se termine en peau de chagrin et il faut sécuriser le groupe et échapper à la route qui devient menaçante ; Nous passons par-dessus la glissière, traversons la plage en contre-bas et arrivons à l’ancienne carrière que certains connaissent bien car nous y venons lors de la rando festive de clôture de la saison fin juin.

Nous passons à la petite crique « Grand Bain Public », puis en arrivant à la presqu’île des Tamaris, nous avons la surprise de découvrir des surfeurs sur la côte bleue ; les vagues sont très régulières et on pourrait se croire sur la côte Atlantique.

Nous atteignons le Port des Tamaris où le niveau de la mer est tel que la plage est inexistante, nous continuons à admirer cette mer bien différente que l’on voit rarement démontée ; Un escalier à gravir, l’ ancienne batterie des Allemands et on plonge sur l’anse de Ste croix

Il est à peine 12h, mais la faim aidant, l’installation pour la pause méridienne ne traîne pas ; apéro, repas et mignardises se succèdent rapidement tout en profitant du spectacle de la plage toujours en mouvement.

Un coup de sifflet nous voilà prêts ! 13h15, séance photo de groupe , Ernest présente une nouvelle marcheuse : Christiane Daluz; Jean-Paul Vierne est aussi présenté et c’est le retour en résistant aux assauts du vent qui a redoublé (ainsi qu’annoncé par météo France) .

La mer a encore forci ; nous faisons une halte à la carrière et poursuivons notre retour en ayant toujours de nouvelles photos à prendre, les points de vue et l’éclairage étant différents du matin, l’îlot de l’Aragnon, la balade sur les planches, le phare-balise d’entrée de Port et enfin le parking.

Pierre et Gérard sont remerciés pour cette rando impromptue qui a satisfait un grand nombre.

Merci à Gérard pour son compte rendu et ses photos, ainsi que celles de Francis et de Violette (la Mer les a inspirés, une centaine de photos!)

Ps: ne me demandez pas pourquoi, il y a des sections sur fond blanc et d'autres sur fond vert... ce blog est très... indépendant!

Performances de la journée :

Marche……. 3h45

Distance…....10kms 500

Dénivelé……50m