Sejour au Portugal des Aupicon-2
Après la visite de Porto, nous entamons notre navigation sur le Douro qui va nous amener, après 200 km à l’Est, à la frontière espagnole. Tout au long, nous allons profiter de ces beaux paysages de vignes ou d’oliviers en terrasses, mais aussi des parties sauvages car non habitées et cultivées.
Le Douro a une longueur de 850 km mais n’est vraiment navigable que sur 200 km grâce a 5 barrages hydroélectriques qui régulent son cours et permettent aux gros bateaux de croisière, de naviguer. A chaque barrage, il y a une écluse ; la plus haute, celle de Carrapatello fait 35m et est la plus haute d’Europe. C’est très impressionnant quand on la passe, vu la hauteur d’eau qui nous domine derrière ces énormes murs en béton !
L’atmosphère à bord est agréable, tant le personnel, en quasi-majorité portugais, est aimable, souriant et accueillant.
Juste avant notre arrivée à Porto, il y avait eu les tragiques incendies et le gouvernement venait de décréter 3 journées de deuil national.
Nous avons pu constater la réalité de ce fléau, car à mi-parcours, un versant sauvage de la vallée était en feu sur environ 1 km et nous avons assisté au ballet aérien de 3 canadairs, venant écoper tout près du bateau….Il faut dire qu’il avait fait très chaud les jours précédents, jusqu’à 37° ! Le personnel nous a dit que ce n’était rien et qu’il avait fait 44° la semaine précédente….On nous a dit aussi qu’en dehors des conditions climatiques, une des causes du grand incendie était la nature des arbres plantés.
Au Portugal, la forêt est de plus en plus constituée d’eucalyptus importés d’Australie pour leur croissance rapide et la qualité de leurs fibres pour la pâte à papier. Il s’avère aussi que ces arbres flambent très facilement !
Pour en revenir à un sujet plus gai, la fête de la St Jean, il y a la base religieuse très importante au Portugal mais aussi des traditions profanes très ancrées dans la population.
Celle par exemple de s’offrir un pot de basilic à petites feuilles, taillé en boule, avec, glissé dans la plante, un petit poème de son choix (voir photo 1815 prise sur la banque d’accueil du bateau). Ce pistou n’est pas destiné à être dévoré comme pourrait le penser un marseillais préparant sa soupe…La tradition est de caresser la plante avec ses mains puis de respirer les effluves. Il parait que cette tradition favoriserait le rapprochement entre jeunes amoureux…
Il y a aussi la tradition des petits maillets en plastique avec lesquels les jeunes gens dans la rue, se donnent des coups sur la tête ! C’est bizarre…
Après un parcours magnifique dans le vignoble entre Ferradosa et Pinhao, nous avons été accueilli dans la « quinta do Tedo » (quinta signifie exploitation viticole), située dans un site paradisiaque. Nous avons rencontré là un jeune rémois, fils de viticulteur, qui semblait très heureux de s’occuper du Porto (le climat n’est pas le même !)
Les versants de la vallée du Douro peuvent être très pentus. Les rangs de vigne sont plantés dans la direction de la pente si celle-ci fait moins de 40%.
Au-delà, les rangs sont perpendiculaires à la pente, la vigne étant plantée sur des terrasses suivant les courbes de niveaux, ce qui donne sur les photos ces belles courbes sinueuses et parallèles.
Autrefois les terrasses étaient tenues par des murets de soutènement en pierre sèches qui demandaient beaucoup d’entretien. Maintenant les terrasses sont simplement talutées à l’aide d’engins adéquats. Ces talus se taillent bien et tiennent bien car le sol est schisteux.
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