Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
PAS et REPAS

Rando citadine épisode 3, le dernier!

5 Avril 2018, 06:33am

Publié par Maryjo

Dernier épisode de notre balade dans la ville...

 

Lors du dernier épisode nous quittions la Porte d'Aix en empruntant la rue Ste Barbe, en la descendant, nous faisons un arrêt pour voir les vestiges d'un:"Aqueduc du Moyen age:

L ’ouvrage a été construit entre la fin du XIIIe siècle et la seconde moitié du XIVe siècle, pour « alimenter en eau une population en augmentation qui ne pouvait plus se contenter des seuls puits » On apprend que « l’aqueduc conduisait l’eau captée de diverses sources depuis le quartier de La Pomme, situé à l’Est, jusqu’au cœur de Marseille ». Mais l’arrivée des eaux de la Durance dans la cité phocéenne, en 1849, va signer la fin de son usage. Un peu moins de 140 ans plus tard, dans le cadre d’un chantier de construction, les archéologues fouillent pour « délimiter les vestiges de cet ouvrage médiéval. Butte des Carmes, vallon de Sainte-Barbe...

 

 

Nous prenons ensuite la rue Puvis de Chavannes sur la gauche et arrivons sur la place où se trouve "La Hall Puget", un bâtiment situé en face de la Faculté des Sciences Économiques installée dans l'ancien hôpital des "incurables"...

Elle est de plan rectangulaire, soutenue par vingt colonnes, et divisée en deux parties par un mur qui séparait les parties poissonnerie et boucherie.

Aujourd'hui, c'est dans un quartier totalement réaménagé en plein centre de Marseille qu'on peut découvrir ce bel exemple de l' architecture classique, au milieu d'un quartier d'affaires et des facultés.

 Elle est due au maître maçon Pierre Puget (homonyme du sculpteur) en 1672. Elle est construite pour remplacer l'ancienne halle aux poissons de la place Vivaux devenue trop petite après l'extension de la ville.
Elle abritait
marché
aux poissons et aux viandes au XVIIè siècle.Tour à tour, transformée en chapelle (en 1887) puis en commissariat (de 1925 à 1980), la halle avait été alors murée et les colonnes encastrées, sa restauration, en 1987, lui rend son apparence initiale. Construite à l'image d'un temple antique, son toit de tuile repose sur des colonnes ioniques : 5 en largeur, 7 en longueur.

 

 

Puis nous continuons notre chemin, nous arivons à la rue d'Aix nous la traversons et prenons en face la rue des Dominicaines juste pour aller voir l'Eglise St Théodore qui se trouve au  n° 3 ;

 

l’Église St Théodore consacrée par l’évêque de Marseille, MgrEtienne de Puget,

le 21 octobre 1648 . Elle est agrandie et transformée en 1731 sous l’épiscopat de Mgr Henri de Belsunce qui plaça dans cette église une relique de Saint-Henri empereur, donnée par le chapitre de la cathédrale de Bamberg en Allemagne.

Elle est le dernier élément subsistant de l'ancien couvent des Récollets

La façade Renaissance est ornée de quatre pilastres surmontés d'un fronton triangulaire de chaque côté duquel se trouvent deux pots à feu. Au-dessus de la grande porte une statue de la Sainte Vierge est placée dans une niche.

Au n° 12 : maison Louis XV avec balcon en fer forgé.

 

Nous revenons rue d'Aix et la descendons jusqu'au Cours Belsunce;

Au XVIIe siècle, Marseille décida d’ouvrir ce Cours qui était la promenade favorite des Marseillais. Le cours fut baptisé Belsunce en souvenir de l’évêque phocéen qui s’illustra pendant la Grande Peste de 1720. Il débouche au Nord sur la Porte d’Aix qui fut élevée à partir de 1825 par l’architecte Michel-Robert Penchaud. Au Sud, le Cours Saint-Louis donne sur la rue de Rome au bout de laquelle s’élève l’obélisque de la place Castellane. D’un bout à l’autre, l’axe Porte d’Aix-Castellane offre une des plus longues perspectives d’Europe.

 

Nous dépassons l’Alcazar qui était autrefois une mythique salle de spectacle, l’Alcazar lyrique ouvre ses portes en 1857 sur le Cours Belsunce qui est alors l’un des endroits les plus fréquentés de Marseille. Le propriétaire des lieux, Etienne Demolins, avait énormément investi pour doter le lieu d’une architecture de style mauresque en référence à l’Alhambra de Grenade ainsi qu’une série de décors tous plus chatoyants et extravagants les uns que les autres. Plus de 1500 personnes pouvaient s’attabler le temps d’un spectacle tout en fumant et en buvant. En 1931, l’Alcazar est transformé en cinéma et il faudra attendre 1949 que le lieu retourne à sa fonction première avec la programmation de revues ou d’opérettes marseillaises. Après quelques rebondissements, l’Alcazar finit par fermer ses portes en 1966. Le bâtiment est détruit en 1979, il n’en reste que l’entrée. En 2004, la bibliothèque municipale à vocation régionale est inaugurée. Celle-ci possède près d’un million de documents consultables ainsi que des fonds précieux (manuscrits anciens…). C’est devenu l’un des lieux de recherche les plus complets de la ville.

 

Nous continuons le Cours Belsunce jusqu'à la Rue Thubaneau que nous prenons;

Dans cette rue se trouvait une salle où l’on se réunissait pour fumer d’où le nom de la rue car Tuba signifie en provençal fumer, faire du brouillard.

Dans les années 1990, cette rue est réputée pour ses mauvaises fréquentations faites de prostitution, proxénétisme et trafic en tout genre. Faire la rue Thubaneau signifiait à Marseille faire le trottoir...C'est pourtant c'est une belle rue, chargée d'histoire et qui possède de beaux immeubles, mais qui n'ont pas encore été mis en valeur.

Au no 15 imposte en fer forgé

et au no 25 :

 

Salle de jeu de paume construite en 1696 où la Société patriotique des amis de la Constitution, appelée plus simplement le Club des amis de la Constitution y créa son siège le 11 avril 1790 . Le Club lié aux Jacobins parisiens va regrouper les éléments révolutionnaires les plus résolus de Marseille. C'est d'ailleurs à cet endroit que furent enrôlés les volontaires marseillais, surnommés les Cinq-Cents (en fait ils n'étaient que 442), qui vont s'illustrer le 10 août 1792 lors de la prise des Tuileries. Ils prendront la route pour Paris le 2 juillet et vont populariser   la Marseillaise en la chantant tout au long des vingt-sept jours de marche vers Paris.

la Marseillaise, alors qu'elle ne s'appelait encore que le chant de l'Armée du Rhin, fut chantée pour la première fois à Marseille au 11 rue Thubaneau par le patriote montpelliérain François Mireur lors d'un banquet organisé par le Club le 22 juin 1792 chez le traiteur David. Le succès fut immédiat parmi les patriotes marseillais.

Le Mémorial de la Marseillaise ouvre au public le 4 mars 2011 -         

 

Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!

Nous arrivons à la rue Longue des Capucins la prendre à gauche

 

On admire au n°6 la maison natale du peintre Adolphe Monticelli (1824-1886).

Et au n°38, dans l'angle arrondi au deuxième étage, une maison du 18ème siècle percée d'une charmante fenêtre, c'est l'Hôtel de Jean Joseph, doyen du collège des médecins, au milieu du 18ème siècle. C'est le type caractéristique du petit hôtel bourgeois élégant et cossu de l'époque.

 

Nous prenons ensuite la rue Tapis-Vert sur sa droite; Entre cette rue et la Canebière se trouvait le"couvent des frères Mineurs" construit en 1215 où a été enterré Saint Louis d'Anjou . Ce couvent a été détruit en 1524 pour faciliter la défense de la ville lors du siège de Charles III de Bourbon  connétable aux ordres de Charles Quint.

La rue du Tapis Vert tient son nom du 18ème siècle où on y trouvait un commerce qui avait comme enseigne un tapis vert tout simplement.

Elle a accueilli la communauté juive de Marseille spécialisée dans le commerce de textile en gros.

Au n° 22, façade de l’ancien couvent des récollettes dans lequel s’installèrent les pères de la Merci qui, comme les Trinitaires, rachetaient les captifs. Cette congrégation des pères de la Merci est supprimée en 1787. Les locaux de ce couvent furent réaménagés en 1788 pour y installer la première Monnaie de Marseille.

Au n° 41 maison de l’historien Antoine de Ruffi.

Au n° 44  façade baroque de l’église de la Mission de France. Ce bâtiment a une drôle d'histoire car c'est une église mais elle ne l'a pas toujours été. Construite sous Louis XIV, elle a été fermée à la révolution puis vendue à des jésuites qui ont restauré sa façade en 1860. Au début du 20ème, elle est transformée en salle de concerts, puis en école de maçonnerie avant de servir d'entrepôt de matériel scolaire. Et en 1979, Gaston Defferre la rend à l'église. L'église est apparemment sous la coupe de catholiques considérés comme intégristes,

Au n° 52, sur une façade Louis XVI, on peut admirer des pilastres et chapiteaux qui ont résisté à l'usure du temps.

 

Nous débouchons alors sur la place des Capucines; Cette place se trouve à l’emplacement de la Porte de la Madeleine de l’ancien rempart de la ville construit sur

ordre de Louis XIV de 1669 à 1694 par  Nicolas Arnoul . Cette porte de la Madeleine était précédée intérieurement d’une petite place plantée de trois ormeaux que la coutume fit appeler place des fainéants car des personnes s’y promenaient à toute heure ; Le 2 août 1852 un conseiller municipal, l’avocat Deluil-Martiny, demanda de changer l’appellation de ce lieu et le nom de place des Capucines lui fut attribué. En 1825 la ville de Marseille décide de déplacer sur cette place la Fontaine de Dominique Fossati qui se trouvait place Royale, actuellement place du Général de Gaulle.

 

De là nous prenons le Bd d'Athènes afin de rejoindre la "Gare St Charles"

 

C'est par l'escalier monumental reliant mieux la ville à sa gare alors isolée sur un plateau, projeté en 1911 que nous y arrivons. Il est orné de sculptures sur les thèmes des colonies d'Afrique et d'Asie et des produits de la Provence : les vendanges, les fruits, les fleurs, la moisson et la pêche qui sont présents à chaque palier.

L’inauguration des escaliers est fixée au 24 avril 1927. C’est le président de la République en personne, Gaston Doumergue, avec le maire de Marseille, le docteur Siméon Flaissières qui inaugurent le nouvel escalier d’une hauteur de 16 mètres, composé de 104 marches, coupées par 7 paliers. Le même jour est également inauguré le monument aux héros de l’armée d’Orient.

 

La gare de Marseille-Saint-Charles, plus qu’une simple gare, est un Monument historique. Rénovée il y a peu, la gare Saint Charles vous fait voyager dans l’histoire de Marseille. Celle-ci est née du besoin impérieux de connecter Marseille au réseau ferré en pleine révolution industrielle, alors que la ville connaissait un boom économique.

Elle est la principale gare de l'agglomération de Marseille Cette gare en cul de sac a été construite par l'ingénieur Gustave Desplaces sur le rebord d'un plateau proche du centre-ville, antérieurement occupé par des « campagnes »; Une première inauguration de bâtiments provisoires eut lieu le 8 janvier 1848 pour la  Compagnie du chemin de fer d'Avignon  à Marseille La première gare est construite en 1848 pour l'ouverture de la ligne PLM (Paris – Lyon – Marseille). La gare actuelle est bâtie de 1893 à 1896 la gare « définitive » ne fut terminée que plusieurs années plus tard.

Le site ayant subit différents travaux de transformation visant à l’agrandir peut accueillir un nombre toujours plus grand de passagers. A l’époque coloniale, Marseille était le point de départ vers les colonies et terres lointaines et les voyageurs transitaient auparavant par la gare. Ainsi le quartier s’est métamorphosé pour ces visiteurs qui souvent ne restaient qu’un soir ou une journée. C’est pour cela que l’on trouve autant d’hôtels sur le boulevard d’Athènes.

On note deux périodes successives d’agrandissement en 1970 et en 1980. Puis une dernière restructuration entreprise en 2001 et achevée en 2007.

 

 

Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!

Après avoir redescendu les marches de la gare nous prenons la rue Voltaire jusqu'à la rue de la Liberté où nous faisons une halte pour voir :

 

La Vierge de l'Immaculée Conception

Le sculpteur Eugène Guillaume, 1822-1905 n’est pas réellement un nouveau venu dans la cité phocéenne : en effet, il réalise le visage de la Vierge de l’Immaculée Conception en bronze doré devant coiffer une colonne ouvragée conçue par Henry Espérandieu (1829-1874) et commémorant la proclamation du nouveau dogme par Pie IX le 8 décembre 1854 : désormais la Vierge est exemptée du péché originel. De fait, sur la statue, le lys, symbole de pureté, s’oppose au serpent, symbole du péché.
Le monument est inauguré le 8 décembre 1857. Projeté pour orner l’escalier reliant le boulevard Gazzino (actuel boulevard Aune) et le chemin du sanctuaire de Notre-Dame-de-la-Garde ainsi que divers autres lieux, il a été érigé en haut du boulevard du Nord (actuel boulevard d’Athènes). Déplacé en 1922 pour permettre la construction de l’escalier de la gare, il se trouve aujourd’hui à l’angle des boulevards de la Liberté et Camille Flammarion.


Juste à côté on peut admirer un "immeuble exceptionnel" pour son architecture:

En 1862, Joseph Boyer fait édifier cet immeuble, exceptionnel, l’immeuble des Arts et des Quatre Saisons dans ses dimensions et encore plus par son décor sculpté, au n°46 du boulevard de la Liberté. En fait, le bâtiment se développe sur trois façades la principale sur ledit boulevard, la façade arrière sur la rue des Héros et un pan coupé à l’intersection des deux artères. Le propriétaire est alors entrepreneur en menuiserie; En 1855, il s’affichait également comme ébéniste et marchand de bois. Pourtant, malgré un indéniable investissement visible au travers du décor, il n’y demeure que deux ans tout au plus. Après lui, l’immeuble abrite un restaurant, puis l’hôtel de Paris jusqu’en 1890.

 

Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!

Nous descendons ensuite jusqu'à la Place Stalingrad et l’Église des Réformés:

 

Dans le but d'offrir aux marseillais de l'époque une promenade publique au delà des remparts, la création des Allées de Meilhan est décidée en 1666 mais le tracé ne sera terminé qu'en 1775.

En Haut de ces allées, le Monument aux mobiles édifié en 1894 en mémoire de la guerre de 1871, dessiné par Gaudensi Allar et dont une statue de bronze représentant "la France armée" est de Constant Roux ;

Ces allées de Meilhan débutent à l'actuel place Stalingrad et vont jusqu'au carrefour des boulevards Dugommier et Garibaldi (lieu où se situait la porte de Noailles).

Sur la place Stalingrad, la fontaine des Danaïdes, élevée en 1907, témoignage de l'Art nouveau et qui est l’œuvre du sculpteur Jean-Baptiste Hugues.

 

Puis nous allons visiter "l'église Saint-Vincent-de-Paul" que les 

Marseillais surnomment "église des Réformés". Elle doit son nom courant à l'emplacement d'une ancienne chapelle des Augustins Réformés. La première pierre de cette ancienne chapelle avait été posée par le duc de Guise le 20 juin 1611 et elle avait été dédiée Saint Nicolas de Tolentino. Après le Concordat, elle fut détruite le 31 octobre 1868 pour laisser place à l'église actuelle.Cette nouvelle église fut bâtie suivant les plans de l'architecte François Reybaud  qui adopta le style gothique du XIII siècle et la première pierre fut posée le 22 avril 1855 par Mrg Eugène de Mazenod, l'inauguration eu lieu le 20 septembre 1886.

Les deux flèches de l'église s'élèvent à 70 mètres. Ses portes en bois sont ornées de panneaux de bronze réalisés par Caras-Latour et les superbes vitraux sont d' Edouard Didron.L'église est inscrite au titre des Monuments historiques depuis 2 mars 2015.

 

Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!

Nous prenons ensuite le Cours Joseph Thierry puis le Bd Longchamp pour nous rendre au Siphon et au Parc Longchamp;

 

En montant vers le Parc longchamp on peut voir l'ensemble des immeubles de ce boulevard, qui a été construit sous le second Empire entre 1860 et 1875. Beaucoup de plaques témoignent qu'à cette époque c'était encore le 110 volts. La première rue croisée, le boulevard National avec l'immeuble Picon, ayant abrité les ateliers de la distillerie Picon, l'amer algérien ou l'amer Picon, immeuble devenu depuis le siège de l'EDF;

Au 21 le bel immeuble ayant abrité Espérandieu, siège du Comité du Vieux Marseille. Face à la station National, au 33 le théâtre des Argonautes. On croise ensuite la rue Clapier avec au fond le lycée de jeunes filles, 2ème établissement pour jeunes filles crée à Marseille en 1906, il a 100 ans. Dans la rue, la présence discrète d'une église russe orthodoxe reconnaissable à la forme du toit. Au n°51, une frise avec des bustes, au 67 de belles frises de feuilles de chêne. Au 81, on croise la rue d'Isoard qui doit son nom à sa forte pente, rappelant le col de l'Isoard ou plutôt à une famille ayant habité la rue, le nom est commun en Provence. Au 93 une plaque pour rappeler que Dominique Piazza est l'inventeur de la carte postale. Au 119, intersection avec la rue Louis Grobet, peintre et violoniste bel immeuble un peu dégradé, au 131, à coté de la station Longchamp, magnifique immeuble marbré avec sa façade flanquée de pilastres terminés par des chapiteaux corinthiens, supportés par des consoles d'angelots.
On remarquera en haut du boulevard Longchamp, sur la place Henri Dunant le fondateur de la croix rouge, 1er prix Nobel de la paix en 1901, la forme circulaire des bâtiments.

le musée Grobet-Labadie avec une superbe fresque due au talent de R. Campana dans laquelle on voit un couple, Louis Grobet et son épouse Marie-Louise Labadie, un buste, une partition de musique, un violon, le tableau d'une femme donnant le sein et une statue de Diane. On l'aura compris Louis Grobet était violoniste, il était aussi peintre. Le musée, un bel hôtel particulier du XIXème est l'ancienne maison de la famille. Le couple, de grands amateurs d'arts y accumula des sculptures, des peintures, des tapisseries, des faïences qui furent léguées à la ville en 1921 par sa veuve conformément à ses voeux. Le musée fut ouvert en 1926. Ces objets sont exposés dans le musée.

Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!

Continuer notre parcours par le Bd Montricher et Place Verrier pour arriver au Siphon;

 

Le Siphon : « Pavillon de partage des eaux du canal à Saint-Charles », cet édifice aux airs de manoir hanté, planté au carrefour de l’avenue des Chutes-Lavie et du boulevard Camille Flammarion.

Baptisé « le Tore » du nom de l’anneau de son système d’adduction, ce château d’eau répartiteur désaffecté depuis 50 ans, avait permis pour la première fois de livrer aux robinets des Marseillais une eau sous pression. Construit entre 1898 et 1906 en pierre de taille et en briques par l’entreprise du varois Lucien Gassier, postérieurement au canal de Marseille qui l’alimente, il se ruine lentement bien que protégé totalement depuis 1998 au titre des Monuments historiques et qu’il jouit depuis 2001 du label « Patrimoine du XXème siècle », des signes honorifiques qui ne protègent ni du temps, ni de la pluie.

le Tore était une pièce maîtresse d’un dispositif hydraulique innovant d’alimentation par siphon et non plus par gravité de l’eau amenée dans le centre de Marseille par le canal de la Durance, achevé lui en 1849 et dont le Palais Longchamp fut la flamboyante célébration. L’eau déversée au « Tore montait dans une colonne centrale à 87,6 mètres de hauteur, remplissait la cuve au sommet et par « surverse » se répartissait à travers la ville par cinq conduites latérales.

 

Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!

Après ce petit détour qui en valait la peine, retour sur nos pas jusqu'au Bd Cassini que nous prenons pour rejoindre "le Planétarium", ancien observatoire de Marseille;

 

Après une petite recherche, il s’avère que l’Observatoire de Marseille a été créé en 1702 par les Jésuites dans le quartier du Panier, précisément dans un quartier surplombant le Vieux- Port, les Accoules. En 1862, le directeur de l’Observatoire de Paris, Urbain Le Verrier, décide d’installer à Marseille un télescope de 80 cm, construit par Léon Foucault. Mais le site des Accoules devient trop exigu et l’observation commence à être gênée par les lumières de la ville.

Un nouvel observatoire est donc construit sur le "plateau de Longchamp" et inauguré en 1872. L’établissement, qui était une simple succursale de l’Observatoire de Paris, devient indépendant administrativement et scientifiquement en 1877. Son équipement comprend notamment une lunette de 258 mm de diamètre et de 3,10 m de distance focale, ainsi qu’un dispositif permettant de mesurer la position des étoiles lors de leur passage dans le plan du méridien, ce qui permet de donner l’heure avec précision.

Ensuite, l’extension de la ville, l’augmentation des concentrations de poussières et le développement de l’éclairage urbain empêchent les astronomes de poursuivre leurs observations dans de bonnes conditions. En 1938, les astronomes marseillais décident alors de construire un nouvel équipement : l’Observatoire de Haute Provence (OHP), près de Forcalquier. Ce site était à l’époque situé loin des villes. Il sera doté en 1958 d’un télescope de 1,93 m de diamètre, le plus grand d’Europe à l’époque.

Depuis, l’Observatoire de Marseille, à Longchamp, n’est plus utilisé pour des observations professionnelles. Cependant, l’association Andromède reçoit régulièrement le public (grand public, scolaires, groupes) sur le site. Au programme : visites, expositions, conférences, observations…

 

L’association Andromède a mis en place des séances de découverte du ciel tous publics, sur le site de l'Observatoire de Marseille

  • une salle d'expositions temporaires pour présenter les dernières recherches sur un thème d'actualité

  • la coupole de la lunette astronomique de 26 cm de diamètre qui date du XIXe siècle

  • la salle d'exposition abritant le télescope de Foucault de 80 cm de diamètre. L'observatoire possède une importante collection d'instruments astronomiques anciens dont, provisoirement, seuls les deux derniers articles sont exposé

 

 

Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!

Après avoir passé un moment à nous documenter pour une éventuelle visite du Planétarium, nous passons directement dans le parc du "Palais Longchamp";

 

Il est l’ un des trop rares espace vert du centre ville, mais ce parc majestueux situé en plein cœur de Marseille ne laisse personne indifférent. Huit hectares d’espaces verts, des musées, une architecture somptueuse, le Palais Longchamp ne manque pas d’attrait, ni de charme.

Le Palais Longchamp est composé de trois entités :

  • au centre un château d'eau édifié pour la commémoration de l'arrivée à Marseille des eaux de la Durance

  • de part et d'autre duquel se trouvent reliés par une colonnade semi circulaire :

  • le musée des Beaux Arts

  • le Muséum d'histoire naturelle, aujourd'hui sous la tutelle du Ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche et classé musée de France en 2002 

Le palais, inauguré en 1869, a été construit pour être le point d'arrivée des eaux de la Durance, détournées afin d'alimenter la ville de Marseille, qui connaissait alors des problèmes d'approvisionnement en eau.

 

À l'arrière du palais, se trouvent, dans le parc Longchamp, le jardin botanique et le jardin zoologique, bien que ce dernier n'accueille plus d’animaux. Aujourd'hui, le site est essentiellement prisé par les Marseillais comme lieu de promenade et de détente. Le « jardin zoologique », ouvert en 1854, est le reflet des passions du Second Empire pour l’exotisme et c’était la grande époque du zoo. il ferme ses portes en 1987, mais continue d’en exhiber les vestiges. Cages abandonnées et autres fosses rappellent qu’il y a eu des animaux il n’y a pas si longtemps.  A voir aussi, le « pavillon de la girafe » qui symbolise Zarafa, une girafe offerte en cadeau par Méhémet Ali à Charles X féru de zoologie. La girafe restera en transit dans la cité phocéenne durant l’hiver avant de rejoindre la capitale le printemps venu. Le pavillon construit dans le plus pur style oriental est une curiosité qui mérite le coup d’oeil. Si le jardin zoologique est un savant mélange entre un jardin de type « pittoresque » et « à l’anglaise », celui du plateau, conçu par Espérandieu, est plutôt typique du style français.

Le Funny Zoo a ouvert ses portes au parc Longchamp. Après 25 ans d’absence, les anciens locataires ont réintégré leurs cages rénovées. Plus de 120 animaux de taille réelle en fibre de verre sont exposés dans l’ancien jardin zoologique de Marseille.

 

La fontaine centrale est, avec ses dix mètres de hauteur, une œuvre imposante de Jules Cavelier . Réalisé en pierre de Calissanne, qui représente un char émergeant du château d'eau, tiré par quatre taureaux de Camargue semblant se diriger vers la ville.

 

Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!

Après les destructions prussiennes de la guerre de 1870 Paris est exsangue. Beaucoup d’infrastructures comme l’adduction d’eau restent à reconstruire. Sir Richard Wallace va offrir à la capitale un certain nombre de fontaines destinées à donner de l’eau en permanence aux parisiens. Paris accueille 120 fontaines de ce type, Marseille en compte 8 : Parc Longchamp - rue des trois rois - Allées Gambetta - Place du Terrail - Place Jean Jaurès - Place Bernard Cadenat - Place Louis Goudard - Place Edmond Rostand

La Fontaine se compose d’un socle à huit pans, se prolongeant par une structure composée de quatre Cariatides se tournant le dos soutenant un dôme.

L’eau est distribuée en un mince filet projeté au centre de la structure supérieure. Les sculptures de ces fontaines ont été élaborées par le nantais Charles Auguste Lebourg. Cinq de ces fontaines sont à Nantes, une centaine à Paris et de nombreuses autres dispersées de par le monde. Malgré tout, Lebourg n’obtient pas une notoriété suffisante et meurt dans la misère, à Paris en 1906. Il est enterré au cimetière Miséricorde à Nantes.

L’inauguration de la première fontaine Wallace interviendra au mileu du mois d’août 1872 à Paris


 

.

Rando citadine épisode 3, le dernier!
Rando citadine épisode 3, le dernier!Rando citadine épisode 3, le dernier!

Fin du compte rendu de notre périple à travers Marseille, périple qui nous a permis de mieux connaitre notre ville et son histoire!

Rando citadine épisode 3, le dernier!

Commenter cet article