Rando 11/03 Mimet-Bau Trauqua-Gd Puech
Aujourd’hui 11 mars 2019, c’est après de nombreuses hésitations que Gérard et Patrick ont maintenu la sortie du jour malgré des prévisions météo aléatoires et différentes selon les sites recherchés.
Résultat : Un mistral modéré le matin, mais qui va aller en forçant afin de nous rendre la progression plus difficile que prévu.
Cependant c’est une joyeuse troupe de 22 personnes qui attend avec impatience le signal du départ.
MIMET est un nom d'origine celto-ligure qui signifierait "géant", voir photo en intro.
En effet, lorsqu'on regarde le village depuis les terres plus basses,la roche au travers des arbres dessine un géant couché dans la verdure.
La route qui mène au village depuis Simiane-Collongue ou St Savournin, s'appelle le "route du géant".
1
Mimet est un village typiquement provençal avec son église (12ème), son lavoir, sa glacière du 17ème qui a bien rafraîchi Marseille, son Château qui a même accueilli Charles Quint(1536), mais aussi un Oppidum Salyen (peuple celto-ligure),la Tête de l'Ost, qui fut conquis par les Romains en 123 avant notre ère.(cf lien pour reconstitution historique).
Plus près de nous, en 1953, Verneuil y tourna avec Fernandel, "le Boulanger de Valorgue".
Il est 10h10, nous voilà partis sur l’ancienne route reliant le Logis neuf (commune d’Allauch) à Gardanne via Mimet ; la route monte légèrement ce qui permet d’échapper à la végétation haute du fond du vallon et ainsi apercevoir le vieux village sur son promontoire et une grande partie de la plaine de Gardanne.
Nous passons la barrière DFCI et quittons le revêtement routier ; la route devient piste et nous voilà vraiment sur notre terrain de prédilection.
Un peu plus haut (car ça continue de monter !) nous arrivons à un carrefour de chemins menant soit à la Galinière soit à l’Arenier ; l’oratoire de Notre-Dame des Anges et un arbre factice « écolo » bardé d’antennes pour réseaux de téléphone mobile complètent le paysage.
A moins d'un kilomètre du col se dresse l'ancien ermitage abandonné de Notre Dame des Anges.
Poursuivant notre progression, Gérard se remémore ses études passées ayant abouti à quelque chose de « symboliquement intégré dans le paysage !!! »
Vous avez certainement deviné....
LA CHEMINEE DE GERARD de la Centrale Thermique et ses 297m!!!
A mesure que nous nous élevons, le vent quasi-inexistant au départ se fait sentir plus fortement et il ne fait pas très chaud car nous cheminons à l’ombre (versant à l’ubac).
Nous pouvons voir d’ouest en est le massif de la Nerthe, l’étang de Berre, le plateau de Vitrolles, l’Arbois, la pays Aixois, à l’arrière Eguilles puis au fond le Luberon et le Ventoux ; majestueuse, la Ste Victoire, le Cengle et en avant la plaine minière de Gardanne et puis à l’est, la vallée de l’Arc dominée par le Mont Aurélien et son rocher Olympe et enfin la montagne Ste Baume.
Enfin nous voilà au Col Ste Anne (589m) et 100m plus haut que le parking ; nous le franchissons et bifurquons immédiatement à gauche et nous retrouvons à l’abri du vent et au soleil ; une pause réparatrice pour ceux et celles qui « grelottaient » depuis le départ.
Les animateurs en profitent pour décrire le parcours qui attend le groupe et surtout la première difficulté qui consiste à atteindre la crête 100m plus haut.
Tout d’abord une pente caillouteuse jusqu’au dessus du pylône haute tension qui nous domine , puis une brève escalade pour emprunter une sente pierreuse débouchant d’une manière « impromptue » sur un passage en dalle lisse (comme la main…. !) en dévers à 45% sud/sud-est.
La côte se gravit assez facilement, la mini-escalade également, mais le passage en dalle lisse nous permet d’assister à un florilège de techniques variées non prévues dans « le Guide de la formation à distance de l’Animateur de proximité » mais pourtant utilisées avec succès par nos adhérents du jour.
Bien sur, cela a pris un peu de temps, mais quand on aime, …on ne…..pas.
En tout cas, ce fut très collaboratif, tout le monde s'entraidant, pour que tout aille au mieux!
Ce ne fut pas simple, mais faut pas croire, il y a encore de la souplesse sous notre arthrose!
Cette première grosse difficulté passée, il y en aura beaucoup d’autres et pas des moindres, mais nous verrons ça plus tard, car sur notre rocher où les rafales ont atteint une violence inimaginable (surtout pas imaginée par nos coachs du jour !), nous continuons notre progression.
Le printemps est enfin arrivé : les premiers iris ,les narcisses à fleurs multiples , mais toujours beaucoup de peine pour avancer sous les coups répétés du mistral qui n’en est pas un vrai car il est en train de tourner à l’ouest .
Le vent est fort et joue avec nos oreilles...des étranges mélopées peuvent être entendues à l'approche des antennes...
cliquez sur le lecteur audio
Notre déclivité maximale est maintenant atteinte, nous sommes à 700m d’altitude et une pause bienvenue nous permet de reprendre nos moyens car nous en aurons besoin pour la suite…
Cela nous permet de rafraîchir notre orientation et d’apercevoir à 360° tout ce que la vue nous fait découvrir .
Depuis notre dernier passage, le site a été aménagé avec bancs de repos, tables d’orientation et balisage « top ».
Patrick et Gérard ont repéré lors de leur reconnaissance la semaine dernière un endroit parfait pour le pique-nique et il s’avère qu’aujourd’hui , malgré le vent, nous allons pouvoir déjeuner au soleil avec une température sympa.
Nous en profiterons une bonne heure de 12h20 à 13h30.
Ben alors, Gérard, bien pensif...tu imagines peut-être le retour...
A la reprise, nous apercevons assez fréquemment le Grand Puech (la montagne) qui culmine la chaîne de l’Étoile à 779 m.
Il faudra 1h30 pour l’atteindre avec un cheminement difficile parfois comportant de la semi-escalade, des rochers à contourner, et un sentier quasi-impraticable les jours de pluie, heureusement c’est pas le cas aujourd’hui et notre équipe courageuse et méritante y arrive en silence et abnégation….. !.
Nous voilà au sommet et abrités du vent par le mur d’enceinte des installations de la Sécurité Civile, nous réalisons la « photo de groupe » .
Nous avons marché lentement, aussi nous entamons le trajet retour en continuant vers l’est afin de récupérer la large piste qui revient vers Mimet .
Cette dernière partie va nécessiter de nouveaux efforts sur un chemin toujours aussi difficile ; cependant toujours de superbes points de vue qui nous aident à atteindre la dernière difficulté : un simple escalier taillé dans la roche par les baliseurs qui nous permet de prendre pied sur la plate-forme de la piste.
Jacques (un « pro » de la psychologie), nous fait mettre en cercle et provoque une sorte de « ola » joyeuse afin de détendre notre groupe heureux de « l’avoir fait ». Cette arête du « Bau Trauqua », falaise perçée, est quand même unique et beaucoup aimeraient en faire d’autres du même type.
Ensuite, c’est la descente vers Mimet (même si parfois la piste remonte !), le vent s’est calmé et notre escouade, toujours compacte, marche de bon train.
Nous quittons la piste pour un sentier à droite qui nous ramène vers l’oppidum « Tête de l’Ost », mais c’est au Col de Basse (577m) que nous virons à gauche pour redescendre jusqu’au village.
Il est 16h, contents et heureux de cette journée , chacun reprend son véhicule pour le retour.
Patrick et Gérard ont pu mesurer tout au long de cette boucle que malgré les efforts demandés pour franchir des difficultés de toute nature, et ce, dans de mauvaises conditions, personne n’a baissé les bras et avec beaucoup de volonté et de persévérance ont pu y parvenir.
Merci à tous et bravo !
Merci à nos animateurs, prévenants et motivants;notre confiance n'a pas été balayée par ce vent perturbateur mais vivifiant.
Compte-rendu: Gérard avec notes additionnelles de Gisèle
Photos: FRANCIS-ERNEST-VIO-GERARD
-Distance : 9,2 kms
- Dénivelée : 370m
- Marche : 4h45
Rando menée par Gérard, Patrick et Jacques.
http://www.reconstitution-romaine.com/les%20romains%20a%20mimet%202016.html
Commenter cet article