Rando culturelle 06/04/2019-Nimes
Nous sommes 19 à nous rendre à "NEMAUSUS" en train en ce jeudi matin d'avril frisquet, avec notre guide local, JEAN-LOUIS VIGNOLO qui a proposé cette randonnée culturelle.
Après 1 heure de trajet en TGV, nous voilà dans la capitale des Volques.
Déambuler dans Nîmes, c'est comme visiter un musée géant, d’autant plus que Jean-Louis "amoureux" de sa ville nous l'a rendue encore plus belle.
Labellisée Ville d'Art et d'Histoire, Nîmes c'est 2000 ans d'histoire,au programme:
Les ARÈNES- la Maison Carrée-le jardin de la Fontaine-la tour Magne-Musée de la Romanité et LA BRANDADE de la Nîmoise! tout ça pour 11 petits kilomètres!
Allez zou, on y va!Auguste nous attend!
LES ARÈNES
La visite se fait avec un audioguide : on y apprend tout de même énormément de choses, aussi bien à propos de la création de la ville de Nîmes que la vie quotidienne tout au long de sa longue vie.
Nous avons pu monter tout en haut des arènes – marches très hautes (heureusement que les jambes courtes ont été aidées) et sensation de vertige bien trop présente – mais la vue là-haut est imprenable sur la ville ! et l'ellipse parfaite est magnifique!
L'amphithéâtre mesure 133m de long pour 101m de large. Deux carrières situées à proximité de la ville, Barutel et Roquemaillère, ont fourni les pierres pour sa construction. Sa façade extérieure, haute de 21m et composée de deux niveaux d'arcades, est divisée en 60 travées. Un système de galeries voûtées et d’escaliers rayonnants permet aux spectateurs de gagner rapidement leur place.
Dans l’Antiquité, plus de 20 000 personnes, réparties selon leur rang social, pouvaient assister aux spectacles offerts par les notables.
La disposition des gradins offre de toute part une visibilité parfaite sur la piste, l’arena.
Sa fonction première était pour les "divertissements" de
l 'époque, ou village fortifié pendant les Grandes invasions avant de devenir "arène" en 1863.
Cet amphithéâtre est sans doute, du moins par l'allure générale de sa façade ayant conservé son attique de couronnement avec colonnes engagées et 60 arcades à chaque niveau, son système de circulation publique interne quasi intact et une grande partie de ses gradins (certes dégagés et restaurés au XIXe siècle), le mieux conservé au monde.
Il n'est cependant pas encore inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, contrairement à son voisin d'Arles pourtant moins bien conservé.
arenes
Devant les arènes se trouve la statue de Christian Montcouquiol dit « Nimeño II » est un matador français, né à Spire (Allemagne) le 10 mars 1954 et mort à Caveirac (France, département du Gard) le 25 novembre 1991.
« Nimeño II » reste encore aujourd’hui la principale figure de la tauromachie française.
Cette statue a été réalisée par Serena Carone.
Elle fait 2m10. Elle pèse plusieurs tonnes. Elle a été réalisée à Paris dans la fonderie Landowiski et inaugurée en 1994.
LA MAISON CARREE
Ce temple romain a été édifié au 1er siècle et dédié pour Auguste à la gloire de ses deux petits fils : Lucius Caesar et Caius Julius Caesar.
Au fil des ans, la maison Carrée a eu plusieurs vies : temple, musée, église…
Depuis 1840, c’est un monument historique. A l’intérieur y est projeté toutes les 30 minutes un film retraçant l’histoire de la création de Nîmes.
Parfait pour ceux qui ont envie de comprendre l’histoire de la ville tout en étant confortablement installés.
Mais elle n'est pas carrée!
Face à l’édifice se trouve le Carré d'Art -Musée Contemporain , bel édifice moderne de 1993 de l'architecte Lord Norman Foster (a qui l'on doit entre autre le Viaduc de Millau).
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LES JARDINS DE LA FONTAINE
A Nîmes, tout est relié à l’histoire de sa création.
Les Jardins de la Fontaine sont un parc public créé autour de la source originelle de la ville, un lieu sacré pour les Romains.
Leur organisation architecturale met également en valeur deux monuments antiques majeurs de la ville, le temple de Diane et la tour Magne.
Les Jardins de la Fontaine furent l'un des premiers parcs publics d'Europe et c'est, aujourd'hui encore, un des plus remarquables.
Nous y prendrons notre collation! Les plus gourmands ont cédè aux sirènes de la tentation en achetant un beau (et gros) sandwich au Jambon Pata Negra!
L'ascension pour attendre la Tour Magne se fait avec une petite dénivelée intéressante, une bricole quoi!
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LA TOUR MAGNE
La tour Magne est un monument gallo-romain, plus imposant vestige de la très longue enceinte romaine de Nîmes, elle domine les jardins de la Fontaine sur le mont Cavalier,avec ses 32,5m.
Visible de loin, véritable signal de la ville,construite sur une tour du rempart de l’ancien oppidum gaulois, il faut escalader ses 140 marches pour pouvoir bénéficier d'une vue panoramique sur Nîmes et reprendre son souffle!
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LE MUSEE DE LA ROMANITE
Vers 15h, nous profitons d'une halte sur la Place de L'Horloge pour nous rafraichir les gosiers, avant d'aller au Musée de la Romanité pour finir notre immersion dans le monde de Nemausus!
En 2006-2007, lors des fouilles préventives précédant les travaux des allées Jaurès, une domus (maison romaine) et deux mosaïques, dites d’Achille et de Penthée, ont été retrouvées.
En excellent état de conservation, elles sont qualifiées par les spécialistes de « plus belles pièces après celles de Pompéi ».
Un écrin moderne a alors été nécessaire.
Ce musée, définitivement de facture moderne (architecte: de Portzamparc ) fait face aux Arènes, dialogue architectural entre deux témoins de l'Histoire.
Riche d'une collection archéologique de 25 000 pièces, ce tout nouveau musée(inauguré en juin 2018)nous présente de façon moderne l'évolution de la ville(période gauloise,romaine,et moyen-âge).
musee
Pour finir cette balade, nombre d'entre nous attendaient fébrilement l'ouverture de la boutique que nous a recommandé Jean-Louis pour acheter de la brandade!
LA BRANDADE
Née à Nîmes, la Brandade doit son origine à la Route du Sel.
À cette époque au 18ème siècle, avant de partir pour une longue saison de pêche dans l’océan glacial arctique, les grands Terre-neuvas de Saint-Malo s’approvisionnaient en sel pour mieux préparer et conserver la morue. Pour payer, les négociants pratiquaient le " troc ", méthode usuelle à cette période.
C’est ainsi qu’à Aigues Mortes (Port de sel) des tonnes de morue se sont échangées contre des sacs de sel. Ces morues séchées et salées convenaient parfaitement au climat sec et chaud du sud de la France.
L'histoire veut alors qu'une Nîmoise très créative eut l'idée de broyer la chair de morue dans un mortier de pierre, de la délayer et de la mélanger à des huiles fines et parfumées des garrigues environnantes.
C'est ainsi qu'on appela ce nouveau plat "brandade", du mot "brandado", participe passé de "brandar" qui signifie "remuer" en provençal.
La Brandade de Morue était donc née et fit rapidement l'unanimité notamment grâce au cuisiner Durand qui la rendit populaire !
Ainsi, l’authentique Brandade est dépourvue de pommes de terre et ne peut provenir que de l’ancienne cité romaine de Nîmes !
la Brandade de morue (Brandade de Nîmes quand elle est fabriquée dans cette ville) est une pâte de couleur blanche composée de morue, d’huile d’olive et de lait.
Cette pâte pourra ensuite être agrémentée d’ingrédients divers qui ne font pas partie de la composition de base, même si les débats sont nombreux quant à l’incorporation ou non d’ail dans la brandade. Dans tous les cas, la pâte ne comporte pas de pommes de terre.
La Maison de la Brandade
9 rue de l 'Horloge (près de la place)
ouvert du mardi au samedi
9h-13h
15h30-19h
EMBLÈME DE LA VILLE
Tout au long de notre promenade, nous avons été interpellé par le symbole de la ville visible de partout.
Un crocodile enchainé à un palmier??
L'explication est liée à la bataille navale d' Actium au cours de laquelle Auguste(fils adoptif de César) assure définitivement son pouvoir sur le Bassin Méditerranéen et sur l 'Empire.
Après la campagne d’Égypte, certains des soldats d’Auguste s’installèrent à Nîmes.
Leur victoire fut symbolisée par un crocodile(d’Égypte) enchaîné à un palmier, une représentation reprise alors sur des pièces de monnaie frappées à Nîmes et devenue bien plus tard (sous François 1er) les armes puis l’emblème de la ville.
Il en a quatre crocodiles empaillés dans la salle des mariages de l’hôtel de Ville ou dans une belle fontaine près de laquelle les cafeinodependants s'étaient attablés!
En 1985, Philippe STARCK revisita le symbole que l'on peut voir un peu partout dans la ville.
embleme
Déjà l'heure de rentrer pour notre groupe de randonneurs des Villes, et c'est avec l'envie d'y revenir (histoire du DENIM et ses hôtels particuliers du XIXéme) que nous quittons cette ville intéressante et accueillante.
Un grand merci à Jean-Louis pour son initiative (soutenu par Monique et Nicole), sa gentillesse, ses commentaires, ses brochures, ses dessins des arènes faits par son fils sur la plaquette.
C'était parfait!
Merci à Violette et Patrick pour leurs Photos.
Compte-rendu Gisele.
Sources: Internet.
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