Rando du 17/10/2022 La Barrasse les Eaux Vives
Ce lundi 17 octobre 2022, il fait beau, aucune pluie est annoncée.
Nous sommes 26 personnes à nous élancer du parking de La Barasse dans le parc national des Calanques,devant les fours à chaux industriels de la Société Péchiney, encadrés par Gilbert et Jo , pour une boucle de 9.3kms et 300m de dénivelé.
"Bref" retour sur l’histoire du site:
Marseille a toujours été le centre d’un produit phare de la 2è industrialisation : l’alumine, matière première de l’aluminium.
L'alumine est obtenue à partir du minerai de bauxite et celui-ci, qui doit son nom à son identification par le chimiste Berthier en 1822 aux Baux-de-Provence, est particulièrement abondant dans le Var provençal.
En 1914, les 300 000 tonnes de bauxite extraites en Provence représentent les trois-quarts de la production mondiale.
Au début du XXe et jusqu'en 1939, la France était le premier producteur mondial de bauxite, d'alumine et d'aluminium.
Une des sources: https://journals.openedition.org/rives/73
Cette activité autour des sites de La Barasse, de St Louis les Aygalades et de Gardanne, a été un grand pôle d'emplois dans la région, pour traiter les 5% de bauxite venant des B-du R.et les 77% venant du Var.
Aujourd'hui les plus grands gisements se situent à l'étranger notamment en Australie, en Guinée, aux Etats-Unis et au Brésil.
En 1899, la Société d’Électrochimie, fondée par Henry Gall (grand industriel français de la chimie et de la métallurgie 1862-1930), est installée à La Barasse et y démarre dès 1908 le traitement de l’alumine.
C'est au pied du Vallon qu'avec un nouveau procédé (nommé "Bayer" et mis au point à Gardanne, usine entrée en fonctionnement en 1894), qu'est lancé la production.
Ce nouveau procédé innovant,supplantant les autres, reste à ce jour, toujours utilisé par les producteurs dans le monde.
Gardanne en est la plus ancienne unité du globe.
Les deux guerres mondiales et l'épuisement de certaines veines ont mis un frein à la production.
En 1988, le groupe d’électrochimie Péchiney-Ugine-Kuhlmann, propriétaire du site, décide d'en arrêter l'exploitation pour cause de rentabilité moindre et de difficultés liées à sa présence en milieu urbain(notamment gestion des "boues rouges"...)
Il ne reste aujourd’hui que les vestiges des fours à chaux.
Source:Internet
photo: tourisme-marseille.com
photo Gérard
Nous passons devant le champ de tir qui est bien tranquille et silencieux puis franchissons la barrière DFCI.
Nous abordons une belle côte, quand nous sommes surpris par des engins de chantier qui en fait, nous ouvrent une voie très élargie par un bulldozer, une niveleuse et un rouleau tous les trois munis de gros pneus de plus de 1,50 m de diamètre.
Nous poursuivons sur la piste
et notre petit chemin quitte le chantier et nous faisant passer parmi des plantes bien hautes et piquantes comme les kermès et les ulex portant des piques de 2 à 3 cm de long.
Nous côtoyons avec plaisir de très belles bruyères ("erica" )bien serrées parfois.
Nous traverserons plusieurs fois le cours du ruisseau des Eaux-Vives mais il n'en a que l'appellation car aujourd'hui, il est bien sec.
Deux grands sapins s’approchent et nous annoncent que « la table est proche » .
Oui, juste après ces pierres "bizarres".
Un panneau nous indique « Eaux Vives »(ou Eaux Vides malheureusement!), et nous nous étalons tous autour pour cette pause bienvenue.
Après cette récupération d’une heure, nous reprenons par une petite montée légère qui nous permettra d' accéder à un vaste panorama très bien dégagé vers le Nord.
La vue sur le Garlaban est très dégagée.
Après un petit moment sur la crête, nous commençons à descendre par un petit chemin agréable et tranquille qui va après de beaux blocs de roche (franchis avec souplesse et prudence) s’agrandir au fur et à mesure en se transformant en piste.
Ensuite, la descente est tranquille sur le chemin large et reposant.
Nous retrouvons les engins qu’on avait laissés à l'aller qui avaient poursuivi leur travaux d' élargissement.
Cette entreprise missionnée par les Eaux et Forêts continuera demain ailleurs sur d’autres chemins.
Après être repassés devant le champ de tir, nous retrouvons nos voitures (intactes) satisfaits de cette belle balade.
9.3kms et 300m de dénivelé.
Un grand merci à nos animateurs, Gilbert et Jo.
Photos Francis et Gérard, texte principal Gilbert (et un peu Gisèle).
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