A la manière de La Fontaine
Grimper dans les collines pour respirer de l’air
Encadrée de deux grands rats musclés,
Chargés par la ville de bien les surveiller.
La Provence est belle en la morte saison,
Rochers dénudés, rousses frondaisons,
Joyeux repas sur le gazon,
Tout allait pour le mieux chez la gent souriquoise.
Las, ce bonheur fut soudain menacé,
Par la faute de décrets qui allaient
Leur troupe totalement arrêter.....
On poussa force cris, force gémissements.
Les souris tinrent conseil promptement,
L’une d’elles qui grimpait mieux qu’une autre,
Monta sur un rocher pour faire le solennel serment,
Qu’elles allaient reprendre leurs plaisants cheminements.
Elle revint au terrier
Pour songer à l’affaire.
il ne fallait rien négliger,
Avec présidente et trésorier,
Elle-même allait faire le courrier,
Un troisième devait les repas préparer,
Tant et si bien qu’au bout du compte
La petite troupe était prête,
A remonter les pentes sans autre forme de procès…
Les jeunes rats furent conviés à la fête du peuple souriquois,
Ils approuvèrent son nouveau règlement, ses nouvelles lois,
Et de bon cœur se mirent à l’ouvrage
Pour reformer les rangs qui s’étaient disloqués.
On voit par cette modeste fable,
Qu’il est plus raisonnable
Colette Colmerauer
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