De la Seine à l'Yonne...
Suite de mon séjour 2009 en Île de France,
Découvrons ensemble d'autres lieux à ne
pas manquer lors d'un séjour dans cette
région bien souvent méconnue!
Ici nous sommes toujours à Misy sur Yonne, dans la "Grand rue"
désertée de ses habitants...Il faut dire qu'il fait très chaud!
C'est un village tranquille et fleuri où les "Parisiens"
sont nombreux à posséder une résidence secondaire
L'yonne coule au pied du village ce qui ajoute une note de fraîcheur
car l'été il y fait très chaud, même étouffant!
Un chemin de halage longe l'Yonne et permet de faire d'agréables
balades à pieds sans se fatiguer, c'est calme, tout plat et aussi très joli.
Au cours de ces balades, péniches et autres bateaux sont un peu
l'attraction et nous permettent de faire quelques haltes pour les
voir passer, nous échangeons nême de petits signes amicaux.
Misy au fond, un pêcheur dans sa barque, si je savais peindre
c'est une belle image à reproduire.
Nous arrivons à"l'écluse de Barbey" où il y a toujours du trafic!
Lorsqu'une péniche se présente à l'écluse, nous restons là, en
curieux et assistons aux manoeuvres du passage de celle-ci.
Le barrage de Barbey est construit vers 1860.
Il s’agit d’une écluse moyenne puisqu’elle peut contenir quatre péniches.
Elle sert à assurer un enfoncement aux bateaux du commerce.
Ses bajoyers sont en pierre et inclinés.
En moyenne 13 à 14 bateaux de commerce transitent chaque jour.
En été, le trafic s’intensifie jusqu’à 20 unités avec les plaisanciers.
Les manipulations demeurent semi manuelles, les portes étant
électrifiées tandis que les vannes restent manuelles.
Retour vers Misy, nous dépassons "l' Auberge des cygnes" où
nous avons déjà mangé sur cette petite terrasse, repas excellent!!
Tout se reflète dans l'eau, cette balade est superbe, à tel
point que je l'ai faite plusieurs fois, les jours où nous faisions
une pause dans nos visites des alentours.
Loin du bruit, loin du monde, c'est ici que je me ressource...
Saint Loup de Naud est l’un des plus beaux édifices romans d’Ile de France.
Sa magnifique église fut un lieu de pèlerinage des Comtes de Champagne
en l’honneur des reliques de Saint Loup, évêque de Sens.
L'église fut achevée grâce aux donations d’Henri le Libéral, comte de Champagne.
Datant du XIème et XIIème siècle, l’église de "Saint Loup de Naud"
possède une nef en berceau. L’édifice comporte un superbe portail
en style gothique primitif abrité sous un porche avec un riche
programme sculptural.
Le tympan comporte un Christ en majesté entre les symboles des
évangélistes.
Ce portail spectaculaire s’apparente au portail royal de la cathédrale
de Chartes et compte parmi les trésors de l’art gothique en Ile de France.
Portail de transition roman-gothique
Intérieur de l'église
Provins est la ville française qui incarne le mieux le moyen-âge.
Car c’est la ville dans tout son ensemble qui vibre sous une ambiance
d’un autre temps.
Les habitants, les commerçants et les professionnels du tourisme ont
fait du moyen-âge une recette magique.
Entrée de la vieille ville qui se trouve à l'intérieur des remparts
C’est le comte Thibaut IV de Champagne qui, de 1226 à 1236,
fait bâtir cette impressionnante muraille de plus de 25 mètres de
hauteur Le comte avait vu grand afin d’accueillir et de protéger
les habitants et les très nombreux marchands qui venaient pour
les "Foires de Champagne" !
Pour les friands de batailles épiques, il ne faut manquer pour rien
au monde la représentation intitulée « la bataille des rempart »,qui
met en scènela reconstitution d’une bataille médiévale, avec tous les
éléments bien réels qui la constituent.
Ce bâtiment fut dans un premier temps désigné sous le nom de
Forcadas.
Il a vraisemblablement été rebâti au XIII° siècle à l’époque du gothique
naissant et destiné à un marché couvert.
Le Forcadas appartenait aux chanoines de Saint-Quiriace qui le louaient
à des marchands venant commercer lors des foires de Champagne.
Quand ces foires disparurent ce bâtiment prit le nom de "Grange
aux dîmes" parce que les chanoines y entreposèrent les impôts en nature
perçus des habitants de leurs domaines.
Et ce n’est pas seulement pour ses rues étroites, ses nombreux
monuments (pour la plupart classés au Patrimoine Mondial de
l’Humanité), ses vieilles coutumes, ses remparts (ou du moins
ce qui en reste), ses maisons à pans de bois ou encore ses boutiques
ornées de décorations d’époque, que la ville possède cette atmosphère particulière qui nous propulse quelques siècles en arrière.
Maison à colombages, nombreuses à Provins
La Collégiale Saint-Quiriace est une église du XIIe siècle faisant
partie du patrimoine historique de la ville de Provins .
Elle présente la particularité de ne jamais avoir été achevée, la
réalisation de l’église dans les proportions données au départ étant
trop coûteuse. Elle est située non loin de la tour César.
Une petite visite à la Tour de César.
Situé au sommet de la colline sur laquelle s’est installée la ville,
cet édifice vous offre une jolie vue sur la cité.
Elle est à cheval sur les murs des fortifications dont elle était le
donjon. Elle a servi de prison, mais son rôle essentiel était militaire:
deux chemins de ronde permettant le guet sur la plaine de Brie
environnante.
La tour de César
Des remparts, vue sur la Brie et ses grandes étendues
Les fortifications de la Ville-haute de Provins constituent un
ensemble remarquable d’architecture militaire médiévale
des XII° et XIII° siècles.
Les remparts ont été édifiés entre les XIe et XIIIe siècles, leur
périmètre s'élargissant au fur et à mesure que la ville grandissait.
Les deux portes réalisées sous Philippe le Bel, la Porte de Jouy et
la Porte Saint-Jean, sont des exemples remarquables des portes
royales du XIVèm siècle Provins possède à l'époque l’une des
enceintes fortifiée les plus imposantes de
France : 5 km de remparts.
Il est aussi possible d’assister au spectacle « les aigles des remparts »,
durant lequel nous avons le plaisir de voir aigles, buses, faucons,
chouettes et vautours effectuer toutes sortes d’acrobaties aériennes.
Enfin, que serait cette présentation si l’on oubliait de dire que Provins
c’est aussi la capitale de la confiserie à la rose.
Laissons donc nos papilles nous guider, et succomber aux saveurs de la
confiture de pétales de rose, du miel à la rose, de bonbons à la rose ou
encore du sirop à la rose vendus un peu partout dansla "Vieille ville"
qui bien sûr est très touristique
Puis nous quittons Provins, traversant la Brie avec ses champs
de blé et ses silos qui font ici, partie du paysage!
Une ferme fortifiée comme nous en rencontrons souvent dans
cette région
Le lendemain nous changeons de coin... C'est à Marolles sur Seine
que nous nous rendons;
Eglise Saint Germain et St Marcoul : choeur et tour 12ème/13ème ;
Fonts baptismaux sculptés 17ème, statue de saint Germain en bois (18ème).
Petite balade à pieds pour rejoindre les rives de la Seine où beaucoup
de péniches stationnent à demeure;
Du pont nous assistons à l'activité du canal et de son écluse
Quelques péniches installées à demeure, avec leurs jardins
et quelques aménagements facilitant l'accès à celles-ci;
Nous prenons ce sentier en contre-bas des berges et reviendrons
par les berges afin de varier les plaisirs et profiter de l'ombre;
Autre péniche utilisée comme résidence principale...
L'eau a de belles couleurs et par cette chaude journée il est
très agréable de marcher ainsi à l'ombre, et l'eau à nos pieds
Nous revenons à l'écluse ou un "pousseur" pousse un chargement
de sable, dans cette région il y a beaucoup de sablières.
"bateau pousseur" : Ce bateau a pour fonction de pousser et manœuvrer
le train de barges.
Celui-ci, amarré à l'arrière du convoi par des câbles en acier, serrés
par des treuils de forte puissance se comporte comme une unité
complète dont la longueur avoisine les 180 mètres de long sur les voies navigables à grand gabarit.
Les pousseurs disposent d'une puissance pouvant dépasser les 3000 ch,
répartis sur plusieurs moteurs, eux-mêmes entraînant des hélices ayant
souvent quatre gouvernails, deux arrières et deux avant, dits de "flanking",
permettant des maneuvres très particulières.
Puis c'est au tour d'une péniche... il y a de l'activité et nous
restons là, à faire les curieux.. l'écluse est entrain de s'ouvrir
L'écluse est ouverte et la péniche va passer
Un peu plus loin, une autre péniche aménagée comme une maison
Un circuit de randonnée assez long, mais tout plat ou presque...
J'en connais qui aimeraient!
Les cygnes sont nombreux sur ces rivières
Et voici un paysage typique de la Brie...peu de relief!
Une fois par semaine, le dimanche, nous nous rendons à Pont
sur Yonne où a lieu un grand marché dans les rues de la ville...
On revient toujours les bras chargés de paquets...
PONT-SUR-YONNE commune d'environ3500 habitants,
située à 100 kilomètres au sud de Paris, une ville qui se caractérise
par une très jolie église gothique XIIIème siècle et les vestiges d'un
Vieux Pont. D'un point de vue économique, Pont-sur-Yonne a su
garder un tissu industriel, commercial et artisanal dense, complété
par un marché dominical important.
Pont sur yonne, un très bon restaurant...
Moret-sur-Loing est située en lisière de la forêt de Fontainebleau,
aux bords du Loing et à proximité du confluent de la Seine.
L'Orvanne et le Lunain serpentent dans les alentours, non loin
du canal du Loing, creusé pour faciliter la navigation fluviale.
La ville de Moret-sur-Loing fut, par ses paysages d’ancienne cité médiévale
fortifiée et ses monuments, beaucoup peints par Alfred Sisley.
Le pont se trouve au dessus du Loing, il conduit à la porte de Bourgogne.
Il reste encore la présence d’anciens moulins en dessous du pont.
Détruit le 24 août 1944, il fut reconstruit après la guerre puis consolidé en 1993.
Cette ville médiévale a gardé de son charme d’autrefois, de l’époque
où elle était lieu de résidence royale à la frontière entre le royaume
de France et le Duché de Bourgogne.
Un ancien moulin
Ancienne châtellerie royale fortifiée, aux portes du comté de Champagne,
l’histoire de la ville commence à se développer au XIème siècle grâce
aux premiers rois Capétiens.
Philippe-Auguste lance les premières fortifications, mais c’est Charles VII
qui modernise les remparts après avoir libéré la ville d’une occupation
anglaise de 1420 à 1430. Le donjon, construit par Louis VI, fut aménagé
par Henri IV au profit de sa maîtresse Jacqueline de Bueil, comtesse de Moret.
Fouquet y fut enfermé après sa disgrâce, en 1664.
Napoléon y a couché au retour de l'île d'Elbe. Sisley séjourna à Moret de 1889
à sa mort en 1899. Théodore Rousseau, Guillaume, Pissarro, Picabia,
Segonzac y ont travaillé. Siège d'un couvent de bénédictines fondé au XVIIème,
célèbre par sa fabrique de sucre d'orge créée en 1638.
A côté de l'église, à l’angle de la rue Grez, se trouve l’ancien Hospice des
religieuses où l’on fabriquait des sucres d’orges, une spécialité de la ville;
La réputation des sucres d'orge de Moret sur Loing, entre n'est plus
à faire... et continue de ravir les gourmands.
Créé et confectionné d'abord comme une médication par les religieuses
de Moret sur Loing au début du XVIIème siècle, le doux bonbon devint rapidement; la friandise préférée de la Cour qui en faisait une grande consommation à commencer par les orateurs, tel Bossuet qui vantait
ses propriétés adoucissantes pour la gorge !
Le départ des religieuses après la Révolution faillit marquer la fin du
sucre d'orge de Moret sur Loing.
La formule jalousement conservée ne fit sa réapparition qu'avec le
retour des religieuses qui reprirent leur production en veillant à
conserver le secret de fabrication...
Afin de perpétuer la tradition, il fallut confier le secret dans les années
70 à un confiseur moretain de renom, grâce à qui on continue aujourd'hui
à fabriquer le sucre d'orge de manière artisanale :
Fabrication, manutention et emballage sont restés les mêmes...
Fabrique des "sucre d'orge"
Autour de l’église Notre-Dame....
Consacrée en 1166 sous l’ordre de Louis VII, L’église Notre-Dame
est considérée comme représentative du gothique du Nord de la Loire,
son chœur est inspiré de celui de Notre-Dame-de-Paris;
L'Hôtel de ville
Galerie de l'Hôtel Chabouillé
Derrière l’Hôtel de Ville , une façade Renaissance étonnamment
sculptée et ornée de médaillons à portraits, appelée « la maison
François I er » datant du XVIème siècle (1527) atteste de la beauté
de l’art de cette époque.
Au XIXème siècle, elle est démontée et transportée à Paris par un
colonel de cavalerie, elle retrouve en 1955 la ville de Moret-sur-Loing,
mais pas son emplacement d'origine ;
C'est moi, devant la "Maison François 1er"
Moret sur Loing, peinture d'Alfred Sisley
On entre dans la ville par, soit la porte de Bourgogne soit la Porte Samois
Porte de Samois
Champs de blé après les moissons
Autour de Misy ce sont champs de blé et de tournesols très
représentatifs de ce joli coin de la Brie.
La France est belle, ses paysages très variés quelque soit la région
où nous allons, il y a toujours de beaux coins à découvrir.
Retour au calme à notre petite maison...
A bientôt pour de nouvelles balades en France...
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