Inde notre séjour 3
Mercredi 2 Novembre, épisode 3 de notre séjour en INDE.
Après l'arrêt aux dromadaires et avoir vu le train passer, fin de l'épisode
précédent, nous nous dirigeons vers Pokhran pour le repas, il est déjà
plus de 13h, dans le car tout est calme, chacun s'occupe ou se repose!
Nous arrivons à Pokhran au restaurant qui nous attend pour le déjeuner.
Endroit magique, digne d'un palais des mille et une nuits, tout droit sorti
du désert du Thar c'est le "Fort de Pokhran".
C'est un beau bâtiment du XVIe siècle, en grès rose, aménagé en hôtel
restaurant avec en prime, de magnifiques jardins et plantes tropicales.
Comme nous sommes 31, nous mettons toujours un peu de temps
pour nous regrouper, nous en profitons pour admirer le lieu.
Nous nous installons dehors sous des bâches qui nous donnent
de belles couleurs! Il fait aussi très chaud....
A remarquer que nous avons tous l'air de nains...il manque les coussins
des sièges...afin de ne pas avoir le menton dans l'assiette nous en
demandons mais c'est un peu long....on est en Inde, ne l'oublions pas!!
Daniel parait bien petit mais cela ne l'empêche pas de manipuler
la bouteille de bière avec dextérité...celle-ci va être appréciée...
Un excellent repas en libre service nous est proposé, il faut attendre
son tour pour découvrir les mets du jour et faire nos choix.
Comme bien souvent nous mangeons tard, ce repas est le bienvenu...
Après le repas, petite promenade digestive dans cet ancien
Fort et Palais de Maharajas. Très joli cadre.
Un patio avec fauteuils dominant la piscine
C'était un poste avancé des Maharadjahs de Jodhpur.
On peut visiter gratuitement la cour principale, l'arrière du fort
et les remparts qui offrent une vue panoramique sur la ville et le
désert du Thar. On y trouve aussi un petit musée d'armes et de
vêtements royaux que nous n'avons pas eu le temps de visiter.
Une des portes d'entrée.. Indien en tenue locale..
15h30, nous allons partir pour rejoindre Jaisalmer mais avant,
encore une petite photo avec ces charmants Indiens qui nous
proposent d'être photographiés avec eux!
17h nous arrivons à notre hôtel à Jaisalmer, hôtel Narayan Niwas
où nous allons rester 2 jours, ouf pas de valise à refaire demain!!!
Narayan Niwas Palace, le seul hôtel du patrimoine classé au cœur
de Jaisalmer ville dorée, se dresse fièrement comme le «phare» de
l'industrie hôtelière.
Cette propriété du XIXe siècle a été restaurée et transformée en
hôtel en 1982. C'est une structures de grès dorés et de sculptures
complexes qui sont un hommage au talent des maîtres artisans de
l'époque révolue.Dommage les alentours sont sales et délabrés..
Après avoir pris possession de nos chambres et réceptionné nos
bagages, avec Naresh nous partons à pieds faire un tour dans la ville..
En fait, ce tour de ville est angoissant par ce que nous voyons...
Nous qui aimons traîner...nous n'avons qu'une envie, revenir à l'hôtel!
L'hôtel est dans un quartier plutôt pauvre...ces dames vendent
leur artisanat devant leur habitation.
Nous dépassons cet homme couché parterre dont personne
ne s'inquiète, je suis impressionnée!Je ne voulais pas mettre
cette photo sur le blog mais certains m'ont dit que ça faisait
partie de ce que nous avons vu.....alors je l'ai mise!
Les vaches lorsqu'elles n'ont plus rien à manger, attaquent les
cartons qui traînent dans les rues..
Le spectacle de notre balade n'ayant rien de réjouissant, nous
rentrons assez rapidement à l'hôtel, quand même impressionnés..
Ce n'est que le début du séjour, après on va s'y faire!!
Avant le repas, nous nous rassemblons dans la cour de l'hôtel
pour prendre l'apéro et grignoter quelques friandises salées.
Rosa, Sophie et Henri en grande discussion..
Il faut trinquer à ce séjour riche en couleurs en émotion et en découverte.
Pendant l'apéro un groupe folklorique nous fait une démonstration
de danses et musique indiennes.Pratiquement dans tous les hôtels
nous avons une soirée danses ou musique ce qui est bien agréable.
Notre groupe se déchaîne et se joint à la danseuse ravie de montrer
son art; ici, Monique et Malika en pleine démonstration.
Et ici, Elisabeth et Rosa essayant à leur tour....
Quant à Betty elle fait la danse du cobra....rires de tout le monde,
musiciens et assistance, elle rampe au sol vers les musiciens...
Jeudi 3 Novembre
Après un bon dîner bien épicé...et une bonne nuit et un copieux
petit déjeuner, on se retrouve à 7h dans la cour de l'hôtel, cette
immense cour est charmante.
Ce matin, deux visites sont prévues;
Salons à l'intérieur de l'hôtel
Nous traversons la cour de l'hôtel pour rejoindre notre car
et commencer nos visites!
Si l'hôtel est plutôt luxueux, l'environnement est plutôt moyen...
Parking des cars..
Tuk-tuk les transports locaux où nous sommes montés à plusieurs
reprises ce qui a été très amusant!
Scène de rue...mendiants!
En très peu de temps nous arrivons à l'étang de "Gadi Sagar"
Cet endroit est un lieu à part dans cette région désertique.
Ancien réservoir, il assurait autrefois l’approvisionnement en
eau de la cité et ce jusque dans les années 1950.
De nos jours il est surtout un lieu privilégié pour les touristes.
Le mieux est tout de même de le visiter de bonne heure, cela évite
les fortes chaleurs et permet de profiter du calme de cet endroit.
Il est 7h30, une étrange luminosité règne sur cet étang en raison de
l'heure matinale...
On aperçoit assez vite une" tache marron dans l'eau... ce n'est
qu'un énorme enchevêtrement de poissons-chats d’une taille
très respectable même monstrueuse...
Un spectacle digne des meilleures productions de science-fiction ...
Ils glissent les uns sur les autres, bouches béantes, têtes hors de
l'eau pour être en bonne place et récupérer la nourriture qui leur
est offerte.(Pain que vendent des enfants pour quelques roupies
ou préparation maison que l'on sort de son panier).
Mais le tout dans un seul but, nourrir ces poissons qui sont finalement
sont devenus sacrés comme toutes choses qui se trouvent près d'un
temple en Inde!!
Jacques en pays de connaissance....
Ce temple dédié à Shiva, reconnaissable à la statue du taureau
Nandi et du Linga, est essentiellement mis en valeur par le jeune
prêtre qui y officie tous les jours.
Notre groupe impressionné par la taille des poissons-chat!!
L'étang de Gadi Sagar est entouré de petites constructions, temples
et oratoires.Pour y pénétrer, il faut passer la Tilon-ki-Pol porte
construite par une "courtisane" et réhaussée d’un temple dédié à
Krishna afin que le maharajah ne puisse la détruire.
La porte Tilon-Ki-Pol
La visite de l'étang est terminée, nous nous retrouvons dans cette
rue commerçante où tout est prévu pour les visiteurs..
Nous avons souvent l'impression que rien n'est cher mais malgré
tout nos roupies valsent car la tentation est plus forte que la raison!
Henri a acheté cette cythare et moi une plus petite pour Félix
mon petit fils, qui déjà joue de la guitare.
Tout le long de la rue, de petits vendeurs nous proposent un peu
de tout! Cet enfant danse alors que trois plus grands l'accompagnent
en musique pour gagner quelques roupies...
Jaisalmer, la "cité d'or" est la ville la plus proche du désert de Thar
et du Pakistan. Si elle paraît sobre aux premiers regards, c'est dans
la richesse des façades sculptées de ses havelis que se révèle tout le
charme de cette cité de plus en plus touristique.
Les temples jains, le lac, le fort au cœur de la forteresse, ses ruelles
colorées et animées ont de quoi séduire le touriste.
La ville de Jaisalmer s'élève depuis le milieu du désert du Thar
comme un mirage doré.
Un fort imposant de grès jaune, se tient dans toute sa splendeur
et domine la ville. La vie à l'intérieur de cette citadelle évoque des
images de la majesté médiévale, visible dans les ruelles étroites
jonchées de palais magnifiques, havelis, temples et bien sûr,
artisans et chameaux.
Ci-dessous, on aperçoit le groupe qui part pour la visite du Fort.
Une petite fille faisant des acrobaties pour quelques roupies...
Naresh avec le drapeau de Marseille regroupe ses troupes...
Nous partons pour la visite du fort, arnachés de nos colliers de fleurs...
Dans les rues, scènes de vie des indiens...
De nombreuses boutiques se côtoient au cours de notre promenade.
L'artisanat produit des bijoux, des tapis et des vêtements en pashmina.
Le saddhu et le yogi sont des mystiques professionnels ayant choisi
la voie de l'ascétisme et du yoga afin d'atteindre la "lumière intérieure",
la libération des choses terrestres et la connaissance de l'Absolu.
Diverses méthodes comme l'abstinence sexuelle, le renoncement aux
plaisirs des sens, la méditation, la mortification et l'austérité, sont
utilisées pour parvenir à cet état..."
Vêtus d’un simple pagne, voire même entièrement nus, les saddhus se
couvrent le corps de symboles colorés et de cendres.
Les symboles représentent les diverses sectes dont ils dépendent et la
cendre symbolise le renoncement suprême.
Tous sont également marqués entre les deux yeux, à l’emplacement du
troisième œil, symbolisant leurs quêtes de l’Absolu.
Mais attention, la plupart de ceux que l’on rencontre dans la rue, dont
ceux-ci, et qui nous abordent d’un grand sourire n’ont de saddhu que l’habit!
S’ils portent des vêtements oranges ou rouges, c’est uniquement pour ne pas
payer le train ou pour amadouer plus facilement les touristes !
Ce fort de Jaisalmer est l'un des deux plus anciens du Rajasthan.
Il culmine à 76 mètres de haut et est renforcé par d'imposants murs
crénelés de 9 mètres de haut ceinturant le fort sur 5 km.
99 bastions ont été aménagés sur les remparts permettant de surveiller
les allers-venues, dans le désert et ce à perte de vue.
Le fort a été, à de nombreuses reprises, assiégé par les Moghols
notamment. La ville était riche du fait du passage des caravanes
commerciales empruntant la route entre l'Inde et le monde arabe.
L'architecture a adopté un mélange de styles rajpoute et moghol et ce
au grès des reconstructions.
Dans les petites rues il est difficile de se frayer un passage...
Au cours de la visite du Fort.
Quatre portes monumentales y donnent accès, Akshya Pol, Suraj Pol,
Ganesh Pol, et Hawa Pol, toutes sculptées.
De nombreux puits ont été creusés dans le fort afin d'assurer une source
régulière d'eau dans la ville.
Le fort abrite plusieurs monuments remarquables comme le Palais Royal,
« Raj Mahal » et les temples jaïns.
Située sur la route des caravanes transportant les épices, l'opium
ou encore l'indigo, la ville fut très prospère au XVIIIe siècle et les
riches marchands se firent construire de superbes demeures,
les havelis, où les artisans rivalisaient de prouesse et de raffinement.
Vestiges d'une richesse aujourd'hui décrépie, chaque pavé est ici
finement ciselé, chaque encorbellement ajouré et chaque façade chargée
de motifs représentant des fleurs, des feuilles, des paons ou encore
des éléphants.
Un des puits creusé dans la roche.
Cathy, nullement dérangée par les vaches fait ses emplettes...
De ce côté là, on commence à s'habituer...
Havélis aux façades ciselées..
Des terrasses du Fort, vue sur Jaisalmer...
Scène typiquement indienne....et nous au milieu!
De petits cireurs proposent leurs services.. sophie avait besoin de
rafraîchir ses chaussures, il faut dire qu'en Inde ils doivent travailler
car le sol n'est pas toujours goudronné et très sale et poussiéreux...
Le fort est un dédale de ruelles étroites, taillées dans le grès, qui
serpentent entre le palais, les temples, et des centaines de havelis.
Un patchwork des rues de Jaisalmer fréquentées par les vendeurs
de tout genre pas réellement à la chasse des touristes, des rue étroites
et paisibles, donnent envie de s'y aventurer...Ici pas d'inquiétude!
Autre façade sculptée de Havélis, c'est magnifique!
Comtemplation d'une bouse de vache sacrée...
L'intérieur de la citadelle est étonnamment calme pour une ville de l'Inde.
Tel un écrin, il faut pénétrer par une longue rampe, puis par une porte
monumentale. Ici, peu de voitures, les ruelles sont minuscules et sinueuses.
Des chèvres déambulent dans les ruelles entre temples Jains et maisons
délicatement sculptées, tandis que les chiens aboient au travers de fenêtres
sans vitres.
Les femmes, que l'on entend arriver grâce au cliquetis de leurs nombreux
bracelets, se cachent le visage lorsqu'elles croisent des étrangers.
Ici, rien ne semble avoir bougé depuis l'époque où les Maharajahs régnaient,
tout puissants sur ces provinces reculées du nord de l'Inde.
Les Raikas, caste rurale, arpentent les rues de la ville, vêtus de
vêtements traditionnels : turban énorme aux couleurs chatoyantes,
chemise et pantalon de couleur claire, et aux pieds, leurs incroyables
chaussures, faites de cuir de chèvre et de broderies multicolores.
Ici l'un d'entre eux, montre la longueur de ses moustaches....
Impressionnant, non???
Attroupement pour voir les moustaches du Raika...
Naresh, notre sympathique guide!
La visite du fort (un petit Carcassonne) est terminée, nous allons
maintenant dans un magasin de tapis...on ne peut passer à travers
ces visites.... On nous offre à boire car il faut dire qu'il fait très chaud,
bien souvent plus de 30 degrés.
Nous nous installons autour de la pièce attendant comme au spectacle.
Mais attention, celui-ci peut nous coûter cher!!!
Puis commence le déballage et le baratin...il y a de belles choses.
On commence par regarder, écouter les explications, et pour certains,
ils finissent par acheter!
Quel plaisir de pouvoir fouiller, toucher etc...n'est-ce pas Nicole
Monique et Claudie???
Un chargement plutôt insolite...dans une rue comme tant d'autres!
Après toutes ces découvertes, retour à notre hôtel il est 13h15;
Nous allons déjeuner puis temps libre jusqu'à 15h30;
Nous en profitons pour écrire nos cartes dans le jardin ce qui
est bien agréable et ainsi on copie un peu nos idées...
Puis il est l'heure de repartir pour la visite du Temple Jaïn "Lodruva"
Comme toujours dans les temples il faut ôter ses chaussures et prévoir
des chaussettes pour ne pas marcher pieds nus, ceci pour l'hygiène.
Lodruva temple : encore un magnifique temple jain, situé dans
l'ancienne capitale Marwar dont il ne reste rien, il est protégé par
un cobra ; Une merveille de finesse et de sérénité.
Le Temple jaïn de Lodruva, très ouvragé, à 14 km de Jaisalmer
vaut bien, le détour.
Au cours de la visite...........
Le Dieu Ganesh..
Galettes de bouses de vache sèchant au soleil....
Ainsi, depuis la nuit des temps, les femmes de l’Inde (les activités
concernant la bouse sont exclusivement féminines), pétrissent à deux
mains le mélange de bouse et de paille pour la confection des galettes
aplaties ou bousats qui seront plaquées sur un mur de brique ou autre,
exposés au soleil pour sécher.
Une fois séchés, les bousats sont stockés soit dans un recoin de la maison,
soit dans un bitora.
Un bitora est un tas de galettes empilées pour former une butte
de forme et de taille variable selon les régions.
Les bitoras sont construits à proximité des habitations. Tout d’abord,
les parois extérieures du bitora sont édifiées. Ensuite, dans l’espace
intérieur, les galettes de bouse bien séchées sont entassées sans laisser
d’interstices. Pour terminer, les surfaces externes du bitora, enduites
d’un mélange de bouse fraîche et de paille, sont décorées de motifs
traditionnels et symboliques.
Enfants venant à notre rencontre comme bien souvent en Inde.
C'est la sortie de l'école, les enfants arrivent car ils savent bien
que lorsqu'il y a touristes...il y a cadeaux!!
La mendicité en Inde est une véritable institution. Un mode de vie
pour certains, une fatalité pour d'autres, la mendicité prend diverses formes.
On est un peu trop souvent à notre goût, abordé avec insistance
par ces enfants qui vous demandent, stylobilles, bonbons, chocolat,
argent et autres. Ces pauvres enfants ne "travaillent" même pas pour
eux; A savoir, on donne un petit savon, à une gamine, dans les
secondes qui suivent, une plus grande à l'affût, vient la rançonner...
On aurait envie de tout leur donner mais Naresh réglemente
les distributions et s'en charge lui même afin d'éviter tout
débordement ce qui arrive vite, Monique s'en est aperçue en
voulant leur donner elle même quelques bricoles en sa possession...
Elle ne s'en sortait plus..
Les enfants en Inde sont magnifiques, souriants et cela,
malgré leur condition de vie, pour certains difficiles.
Fin de cet épisode et rendez-vous pour le no 4...
Soyez patients, c'est long à faire mais j'y arriverai!
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