Lundi 3/10, Chartreuse de la Verne...
Lundi 3/10/2011 : Il fait un temps magnifique, pas un nuage!
Ce matin au rendez-vous habituel mais à 8h30, nous sommes moins
nombreux que d'habitude, certains d'entre vous ayant trouvé
la balade prévue d'aujourd'hui, un peu trop loin!
Nous sommes 4 voitures pleines à nous diriger vers Collobrières
pour prendre le départ de la rando, rando qui passera par :
la "Chartereuse de la Verne" que nous avons prévu de visiter.
Lorsque nous arrivons au rendez-vous près de Collobrières, il nous
manque une voiture...celle de Gaëlle qui est allée trop loin!
Entre son GPS et co-pilotes, elle a eu du mal à rester sur la bonne route.
Bonne surprise, en arrivant je vois pas mal de monde, plus qu'au départ!
Après le comptage je constate que nous sommes 30 à partir pour cette
balade dans une région bien particulière comparée souvent à la Balagne
et à la Castagniccia en Corse.
C'est Nicole qui avait reconnu la balade, donc elle est avec nous pour
nous guider ce qui m'a aussi évité une reconnaissance...Merci Nicole!
Le village de Collobrières a été fondée au XIIe siècle. Il possède d'ailleurs
un pont en pierres de cette époque et une église actuellement en rénovation .
Accroché à une colline, parcouru de petites ruelles escarpées, en escaliers ou
calades, il est une véritable invitation à la promenade.
Collobrières est considéré comme la « capitale de la châtaigne ».
Une fabrique de marrons glacés y est implantée depuis plusieurs décennies.
La Fête de la Châtaigne y est célébrée les trois derniers dimanches d'octobre
de chaque année et offre à ses quelques milliers de visiteurs marché artisanal,
course pédestre et animations en tous genres.
Nous sommes au départ attendant l'arrivée de Gaëlle et ses passagères.
Après 20 minutes, elles arrivent et nous commencons à nous regrouper.
car nous avons pris du retard! Il est déjà 10h55!
Nous ne trainons plus et partons d'un bon pas!
Au bout de 10mn, nous stoppons pour expliquer les particularités
du site que nous allons traverser. Nicole lit la doc en sa possession.
Le pays des Maures tire son nom du provençal "maouro" qui signifie
« bois sombre », en référence à la couleur foncée de ses collines
peuplées de chênes-lièges.3
Réputé pour ses châtaigneraies, le Massif des Maures est l'une des
plus sauvages et des plus anciennes terres de Provence..
La forêt originelle comprend des chênes verts, en zone côtière ou
dans certains points abrités de l'intérieur, des chênes-lièges,
chênes blancs et châtaigniers en zones plus humides.
L'homme a contribué largement au développement du chêne-liège
et du châtaignier pour la production de liège et de châtaignes comestibles.
Mais la végétation des Maures est aussi constituée de bruyères,
de genêts, de cistes et d'arbousiers qui coexistent en un maquis
de plus en plus présent.
Après toutes ces informations, nous devrions marcher
plus "intelligent" alors nous repartons....
Au départ de la rando le sentier monte dans la forêt mais en douceur.
Puis nous faisons une petite pause pour boire et souffler, le pire de la
montée du jour est à venir....
Quelques passages un peu acrobatiques corsent un peu la balade...
Il faut aussi éviter branches ou troncs qui obstruent le sentier..
Le sol est jonché de grosses pommes de pins
Ces arbres ont des formes curieuses même effrayantes : des branches qui
vous attaquent, des bras qui vous enserrent, des yeux qui vous observent
La cicatrisation de petites blessures répétées et vite cicatrisées
peut provoquer chez certains résineux ces veines résineuses.
Quartz trouvé sur notre sentier qui etait pailleté de petites
particules brillantes comme si nous marchions sur des étoiles...
Nous grimpons par un sentier très envahi par la végétation et le sol
est assez instable... On s'agrippe, on regarde où on met les pieds, il
faut faire attention aux branches...mais tout se passe bien ou presque!
Quelques glissades imprévues, quelques branches trop basses
qui agressent ...une forêt vierge sombre et dense...
Puis enfin, nous commençons à voir le ciel et le soleil,
le paysage s'offre à nous magnifique et grandiose.
C'est aussi la fin de la lontée du matin.
Nous arrivons sur le plateau sachant que le repas approche..
Le repas, moment important de la journée et toujours bien
apprécié de tous car moment convivial.
Il reste environ 2km à parcourir avant le repas, pause repos
avant de continuer, mais après ce sera plat et sur du bon chemin.
Un peu d'ombre et de repos sont appréciables...
12h30, nous repartons et sommes sur la piste des Sivadières.
Une haie de fleurs jaunes décore le sentier..
Les paysages sont toujours de toute beauté et à perte de vue.
Ce côté brumeux ajoute un charme supplémentaire au décor!
12h 55, nous arrivons au lieu du repas, un endroit apprécié de tous
car tout y est : ombre, tables, sièges, cadre et ce petit cabanon où
dedans, une belle cheminée! Nous n'avions pas prévu les grillades!
Aujourd'hui, nous avons parmi nous, 6 de nos nouveaux!
Ils sont déjà bien intégrès et déjà dans le coup....Pastis, gâteaux, etc....
Bravo les nouveaux!
Comme quoi, on prend vite l'esprit "Pas et repas"!
Sur cette photo nous les voyons tous les 6: Alain, Daniel, Danièle,
Michèle, Mireille et Gérard.
Chacun trouve la place ou le confort qui lui convient, ombre
ou soleil et par affinités! Merci Raymonde qaui me propose
un siège confortable et un bout de table, il est vrai qu'avec
mon épaule déglinguée, je suis devenue assez maladroite!
Jean Marie a préféré un endroit plus calme avec vue...
Quant à cette équipe, le pique nique, c'est d'abord parterre!
Dany et Gaëlle en visite dans le cabanon, projetant même
une journée "grillades"!!
14h15, nous repartons, il reste du chemin et la visite de la Chartreuse!
Notre sentier en crête longe le lac et barrage de la Verne.
Paysages toujours aussi grandioses.
Nous nous dirigeons vers la Chartreuse de la Verne...
Le groupe s'étire un peu; Il fait chaud et peut-être que
la fatigue commence à se faire sentir.
Mireille et Gaëlle sont toujours en forme!
Châtaigne ou marrons ? : Si l'on pose cette question élémentaire
au châtaignier, il nous donnera une réponse ambiguë, car tout
châtaignier produit à la fois châtaignes et marrons en plus ou
moins grande proportion et plus ou moins grosses, selon les
variétés. Si l'on se tourne vers le confiseur ou le scientifique, le
fruit appelé châtaigne est un fruit cloisonné, c'est à dire qu'une
petite peau (tan) traverse et divise le fruit (un peu comme une
noix), le marron est au contraire un fruit non cloisonné, il reste
entier une fois décortiqué.
Le châtaignier produira des châtaignes si la proportion de fruits
cloisonnés est supérieure à 12%, il produira des marrons si cette
proportion est inférieure à 12%.
La Verne est entourée d'un immense domaine où poussent
des châtaigniers. Aujourd'hui encore, les "marrons" de Collobrières
sont réputés parmi les meilleurs au monde.
Bogues de châtaignes couvrant le sol, il faut dire que nous
traversons une grande châtaigneraie mais "interdit de ramasser"!!
Peu avant d'arriver à la Chartreuse , sur le bord du chemin une
dame vend des châtaignes...Nous comprenons pourquoi il est
interdit de les ramasser...
Inutile de dire que nous faisons une halte et quelques achats!
Chacun cherche sa monnaie et repart avec son petit sac!
Tronc torturé de châtaigner.
La Chartreuse de La Verne est entourée d'une immense châtaigneraie
sur un terrain assez accidenté. Elle offre par intermittence entre les
feuillages, une vue superbe sur les bâtiments.
Construite en hauteur, La Chartreuse de la Verne domine toute la
vallée de Collobrières.
Au loin, le golfe de Saint-Tropez, et au-delà la Mer Méditerrannée.
Nichée au cœur du massif des Maures, l’abbaye de la Chartreuse
a été fondée au XIIe siècle. Classée monument historique en 1921,
elle a été restaurée grâce à l’association des "Amis de la Verne",
qui lui ont restitué son aspect d’origine.
Elle abrite une communauté de sœurs de Bethléem.
Ce grand mur que nous longeons, exprime la rupture avec la vie du
monde pour une vie consacrée exclusivement à Dieu.
Cette porte surmontée d'une Vierge à l'enfant était l'ancienne entrée
principale de la chartreuse. Elle est aujourd'hui condamnée.
la chartreuse ouvre son monumental portail de pierre de serpentine
vert sombre sur la cour des Obédiences mais nous ne pouvons entrer.
Par cette porte située sur le flanc gauche de la Chartreuse, on entre dans
le musée qui fait revivre les grandes heures du monachisme de La Verne.
Nicole ayant un descriptif de la visite commence à lire car celle-ci
n'est pas guidée aussi un support est utile!
La salle dans laquelle nous sommes servait uniquement de stockage
pour les légumes, fruits et diverses réserves.
Reconstruite il y a quelques années, elle permet l'accueil des visiteurs
et expose les travaux d'artisanat fabriqués par les moniales qui vivent
du travail de leurs mains.
Notre groupe attentif au récit de Nicole
La grange, c'est une des pièces les plus sèches du monastère qui
servait à stocker les grains et autres produits qui craignaient l'humidité.
Actuellement on y voit de belles statues d'art sacré.
Au fond de cette salle, par la fenêtre on a une vue plongeante sur l'église
romane dont on ne voit que le clocher recouvert de tuiles écaillées vernissées "or".
La Famille monastique de Bethléem, de l’Assomption de la Vierge
et de Saint Bruno n’a d’autres ressources que la sollicitude du
Père du Ciel et le travail de ses membres.
L’artisanat des moines et des moniales est non seulement le moyen
de gagner le pain quotidien de chaque monastère mais aussi un
service d’Église.
Complètement détruite au XVIIème siècle, cette église datant
du XIIème a été rebâtie dans le respect de son style roman.
Elle est orientée vers l'Est, c'est-à-dire vers Jérusalem.
Les artisants religieux comme les icônes, les statues, les médailles,
les calices, l’encens, etc… et les artisanats d’objets profanes comme
la vaisselle de grès ou de faïence peinte à la main, les bougies,
les sandales, les biscuits, etc… sont accomplies dans les ateliers des
monastères selon les compétences de chacun.
Daniel, devant le four de la boulangerie
Elle comporte un four à pain exceptionnel par ses dimensions.
Ce four ne servait pas seulement à cuire du pain, mais aussi à la
cuisson de tous les plats de l'ensemble de la communauté soit
une soixantaine de personnes.
Ancien pétrin
Nous voici dans la boulangerie où un petit film explique l'histoire
de cette Chartreuse, ceci permettant de mieux comprendre la vie
dans ce monastère et les étapes successives de sa destruction et
reconstruction.
"Les Petites Soeurs de Bethléem" est un ordre monastique qui
a été créé en 1950 lors de la proclamation à Rome du dogme de
l’Assomption de la Vierge.
Sous l’impulsion éclairée de Soeur Marie, prieure, cette communauté
s’est placée dans le sillage des Chartreux et de leur maître saint Bruno.
La règle des Petites Soeurs (et des Petits Frères) de Bethléem est très
voisine de celle des Chartreux : une communauté d’ermites vivant
dans le silence et la contemplation.
Dévotions dans une chapelle, voir comment la restauration est parfaite!
Cette chapelle est aménagée dans l'ancienne souillarde;
Nous voici dans l'huilerie, quelques bancs en pierre permettent
de s'asseoir et regarder un nouveau reportage...
Dans l'huilerie.. Elle est constituée de deux "marres" principales
dont seule la piere de lune subsiste.
Encastrés dans le mur, il y a aussi deux pressoirs secondaires.
Les olives arrivaient par des charrois à l'étage au-dessus et tombaient
directement dans la première marre pour être écrasées.
La première pression donnait l'huile vierge. La 2ème marre, c'était l'huile
qui était remplie d'eau et qui donnait une huile de seconde qualité et
la 3ème, servait pour l'éclairage des lampes à huile.
Le monastère est construit sur un promontoire rocheux.
La construction de ces remparts élevés était nécessaire
pour l'implantation des bâtiments et permettait de limiter
les intrusions de l'extérieur.
La porte en pierre de serpentine, marbre volcanique du
massif des Maures.
Tous ces contreforts n'étaient pas en vue de construire un château
fort mais un lieu de prière.
Ils permettaient en même temps de limiter les intrusions de l'extérieur.
Josy et moi devant les remparts de la Chartreuse.
Au XVIIème siècle tout le monastère a été orné de cette pierre
de serpentine extraite d'une carrière de La Môle, village proche
de Cogolin.
Le bâtiment central de l'Hospitalité servait d'accueil pour les
visiteurs du monastère. Il n'est pas ouvert à la visite actuellement.
Jean Marie nous fait la démonstration du "tour à bois", nous
sommes dans la menuiserie.
Dans sa cellule, c'est-à-dire ses appartements ou sa chambre,
le moine prie, travaille, se nourrit et dort tous les jours.
Ses rares sorties le conduisent en général à l'église.
Très belles génoises décorent tous ces bâtiments restaurés
La génoise est une fermeture d'avant-toit, formée de plusieurs rangs
(de un à quatre), de tuiles-canal en encorbellement sur le mur.
Le rôle de la génoise est d'une part d'éloigner les eaux de ruissellement
de la façade comme une corniche, et d'autre part de supporter et
continuer le pan versant de toit.
Comme son nom l'indique, la génoise est originaire de l'Italie et ce
sont probablement des maçons venant de Gênes qui auraient apporté
cette particularité en Provence puis dans tout le sud de la France.
Une partie du groupe au cours de la visite de la Chartreuse.
Bien que les Chartreuses soient construites sur un même modèle,
le style architectural de la région influence l'ensemble.
On reconnait les inspirations provençales de la chartreuse de La Verne.
Accolé aux murs de l'église du XVIIème siècle, ce petit cloître
avec ses magnifiques arcades en serpentine, permettait aux
moniales de se rendre en procession de l'église au réfectoire
les jours de fête où elles prennenr leur repas ensemble.
L'église romane dont la voûte a été entièrement refaite en grès est
enchâssée dans un ensemble de bâtiments du XVIIème siècle, elle
est orientée vers l'Est, selon la tradition des églises des monastères.
L'Est représente Jérusalem, qui elle-même évoque la Jérusalem céleste.
Le grand cloître, ou "domus superior", partie réservée aux seuls pères,
se trouve au bout de l'éperon. Les cellules étaient disposées autour du
grand cloître, celles des officiers occupant les angles, et celle du prieur
se situant a l'articulation des grand et petit cloîtres.
Les quelques croix du cimetière situé au centre du grand cloître dissimulé
au monde extérieur par de hauts murs, rappellent le souvenir des frères
et des pères enterrés ici.
Serpentine brute...
Plan général de la Chartreuse
Nous terminons notre visite qui a duré 1h mais on aurait
pu y rester plus si nous en avions eu le temps...
Et toujours ces oeuvres fabriquées pas les moniales.
Plan de la forêt avec les tracés de randos et quelques infos.
Nous repartons et jetons un dernier regard sur cette magnifique
Chartreuse qui valait bien la peine de faire quelques kilomêtres
en plus, pour la beauté des paysages et l'aspect culturel.
Mais il faut encore remonter...le soleil qui baisse donne
de belles couleurs aux sous-bois que nous traversons.
Il est rare que je prenne des photos de dos...et oui, je suis toujours
devant... Aujourd'hui, c'est Nicole qui est devant aussi je peux me
permettre de trainer dans le groupe et me lâcher...
Tronc de "chêne liège"
Couleurs d'automne en forêt...
Traversée de la forêt de Régusse sous les cèdres.
J'ai trouvé une éventuelle prothèse en liège pour mon bras...
Une descente assez mauvaise nous rapproche des voitures....
il faut se retenir, se cramponner, éviter de glisser, et avec mon
bras malade, j'ai un peu peur car il ne faudrait pas que je tombe!
A la fin de la descente, Nicole et Marc sont postés pour aider
évitant ainsi de terminer la balade parterre!
Geneviève a une position originale... Raymonde s'applique, l'objectif n'est pas loin!
Et Mireille se lance, abandonnant ses bâtons!
17h35 nous voici de retour aux voitures, le jour baisse déjà!
Après les aurevoirs habituels nous repartons vite vers Marseille
car nous avons 110km qui nous en séparent... Nous roulons très
bien jusqu'à Marseille mettant ensuite presque autant de temps
pour rejoindre les quartiers Suds dont nous sommes presque
tous originaires...Cause : Dernier jour de la Foire!
Ce fut une superbe rando et une belle journée, merci Nicole de nous
avoir fait découvrir ce joli coin du Var dans la Forêt des Maures.
Merci Roger , Daniel et Danièle d'avoir à tour de rôle, assuré le rôle
de serre-file; Merci à vous qui n'avez pas hésité à faire le déplacement,
je pense que vous ne le regrettez pas!
Le seul souci : Notre retour sur Marseille, dernier jour de la Foire....
Nous étions chez nous aux alentours de 20h- 20h15!
PERFORMANCES DU JOUR :
MARCHE : 4h35 - DENIVELEE : 320m - DISTANCE : 12,500km
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