Notre séjour en Inde (5)
Suite de notre séjour en Inde et de l'épisode 4...
Mieux vaut tard que jamais...il faut dire que l'actualité de notre blog
est très dense, les articles reportages des voyages sont longs à faire et
mes problèmes de sciatique ont ralenti ma présence devant l'ordinateur!
Samedi 5 Novembre 2011, Temps toujours très beau.
Sur l'article précédent, nous venions de quitter notre hôtel situé dans le
beau "Fort de Khejarla", pour prendre la route vers RANAKPUR; Après
quelques arrêts en cours de route (mariage indien, cueillette du coton, etc...)
c'est à 14h que nous arrivons à Ranakpur où dés notre arrivée nous allons
déjeuner puis ensuite nous installer dans notre hôtel, le :
"Ranakpur Hill View Resort".
Ranakpur est une petite cité du Rajasthan située dans la chaîne des Ârâvalli
à une soixantaine de kilomètres au nord de la ville d'Udaipur.
Elle tire son nom du raja Rana Kumbha.
Le site doit sa notoriété au groupe de temples, majoritairement jaïns, et il
fait partie des cinq pèlerinages majeurs du jaïnisme.
Belle piscine dans un jardin fleuri
Dans les jardins , frangipaniers en fleurs
C'est un très bel hôtel à l'architecture très locale
Ixora rouge, il y en a de toutes couleurs, cela me rappelle la Guadeloupe!
15h30 nous partons pour la visite des "Temples Jains" de Ranakpur.
Une belle allée bordée de plantes luxuriantes nous mène au temple
Adinath, le plus important des trois temples.
Les "Temples jaïns" les plus impressionnants se trouvent dans les "Etats
du Rajasthan" et du "Gujarat", où vit plus de la moitié de cette communauté
religieuse. Ces édifices ont tous été construits en l'honneur de l'un des 24
guides spirituels vénérés par les jaïns, les Thîrthankara.
Le temple d'ADINATH, est l'une des plus belles et plus vastes constructions
jaïns de l'Inde. Il fut élevé par un riche marchand, Dharna Sah, qui, à la
suite de la vision du temple achevé à cet endroit, approcha l'architecte
"Depak" et demanda l'aide du "râna Kumbha" qui lui accorda le terrain et
l'assistance nécessaire.
Le temple est aussi appelé "Chaumukha", ce qui signifie quatre faces car
la cella abrite un "Tîrthankara" à quatre faces regardant vers les quatre
points cardinaux. Il renferme dans sa cella principale (salle principale),
une image à quatre faces (chaumukha) du premier tirthankara.
Les 29 salles de ce vaste sanctuaire construit entre 1433 et 1434,
comprend 80 coupoles portées par 420 piliers
Le bâtiment est censé compter un total de 1444 piliers tous
sculptés avec une ornementation différente.
Mireille toute souriante dans ce décor unique...
L'ensemble est construit en marbre blanc dont chaque centimètre
est gravé, sculpté et ornementé.
Ces temples présentent des détails, de finesse, de grâce, de richesses
dans leurs ciselures et leurs ornementations.
Rencontre avec un prêtre jaïn et un prêtre orthodoxe Henri, qui fait
partie de notre groupe, et Naresh notre guide.
Avec seulement quatre millions d'adeptes, le jaïnisme est une religion
pratiquée par environ trois millions de personnes en Inde. Cette
communauté minoritaire, 0,5 % de la population indienne majoritairement
hindouiste, est très respectée et influente, notamment grâce à sa puissance
économique et à son rayonnement culturel, intellectuel et moral.
On a le souffle coupé par une impression majestueuse d’un labyrinthe
de marbre où foisonnent les colonnes et les piliers (plus de 400).
Les décorations sculptées, travaillées dans le marbre comme s’il s’agissait
d’ivoire, sont vraiment magnifiques.
Les plafonds, piliers, portes, niches, leur conception en général, dépassent
tout ce que l'on peut imaginer de talent, de génie de la part de ceux qui les
ont réalisé dans le roc, le marbre ou le grès, des chefs d'oeuvre!
Fondé à la même époque que le bouddhisme, le jaïnisme repose sur les
mêmes principes et a été créé en réaction au système de castes et aux
rites de l’hindouisme.
Le principe de non-violence est l’un des fondements. Ainsi, aussi amusant
que cela puisse paraître, certains moines jaïns portent toujours un balai
pour écarter de leur chemin toute créature vivante sur laquelle ils pour-
raient marcher. D’autres portent aussi un tissu sur la bouche pour éviter
d’inhaler par mégarde un insecte.
Les jaïns se tiennent également éloignés des activités rurales qui par leur
nature entrainent la disparition d’êtres vivants. Ils se dirigent plutôt vers
les métiers du commerce, de la finance ou de la fonction publique.
Le spectre de cette religion est limité à son pays d’origine, l’Inde.
Ils sont constitués, pour la plupart, d'une entrée, d'un hall à colonnes,
d'un chœur (garbhagriha) et d'une haute tour (shikara)
Adinath, est sûrement le temple jaïn le plus grandiose d'Inde
Notre groupe est émerveillé par ce lieu où tout est travaillé,
ciselé avec ses 80 coupoles soutenues par 420 piliers de marbre
et le tout sculpté, c'est magnifique!
Envie d'une photo dans ce temple magnifique...
Une fois à l'intérieur, on est frappé par le labyrinthe de salles ses
coupoles ornementées et les nombreux de piliers sculptés.
Fin de la visite intérieure du temple d'Adinath, nous allons
maintenant aller voir les deux autres temples bien plus modestes
Au côté de la merveille qu'est le temple d'Adinath, on trouve deux autres
temples jaïns du XVe siècle dédiés à Neminâthaa et l'autre à Parshvanâtha.
Situé au pied d'un versant forestier des Monts Arawalli, Ranakpur est un
des sites jains Religion ascétique vénérant la lignée des 24 Tirthankara les
plus étonnants, tant par la qualité de ses décors sculptés, la complexité de
l'architecture de ses temples, que par le charme du lieu qu'anime une
grande ferveur religieuse.
Du petit temple ci-dessus, vue sur celui d'Adinath!
La vue sur le temple est superbe, le blanc de ses murs contrastant
merveilleusement avec le vert des collines environnantes de la chaîne
des Monts Aravalli ; Leur altitude modeste est suffisante pour bloquer,
d'un côté, les pluies de la mousson et de l'autre, les vents de sable du
désert de Thar. La partie la plus élevée se trouve au sud, entre Udaipur
et le Mont Abu, où culmine le mont Guru Shikhar à 1 722 m. L'endroit
offre une belle vue panoramique, magique au coucher du soleil.
A la sortie du temple nous retrouvons nos amis les singes! Ils jouent
comme des enfants et viennent surtout nous voler ce qui se trouvent
à leur portée...stylo, badges, nourriture, etc..
Nous restons, aussi comme des enfants, un moment à les observer
Une maman, pour protéger son bébé est grimpée en haut d'un mur..
Fin de la visite, avant de repartir nous parcourons ces jardins
à la végétation magnifique et tropicale.
Buissons de bougainvillées
Retour à notre hôtel à Ranakpur, il est 17h45
Rassemblement devant l'hôtel car il est maintenant prévu de partir
pour une petite randonnée... La balade étant facultative, nous ne
sommes pas très nombreux! Les autres, soit 2/3...préfèrant buller
dans leurs chambres...
Et nous voici partis accompagnés de Naresh notre guide, et d'un
jeune connaissant le coin où nous devons aller nous balader.
Dés le départ nous passons à proximité de quelques maisons
simples de cultivateurs;
Puis nous croisons ces femmes en plein travail, elles nous
expliquent comment porter un fagot...et quel fagot!!
Nous sommes impressionnés et peinés de voir que les femmes en Inde,
en sont toujours là...la condition des femmes indiennes reste considérée
comme une des plus difficiles du monde.
La société indienne est patriarcale. Les hommes et, en particulier le
père ou l'aîné de la famille, détiennent l'autorité morale et économique.
Dès son plus jeune âge, la petite fille est formée par sa mère et toutes
les femmes de la maisonnée, à son futur rôle de mère et d'épouse.
Elle participe aux tâches ménagères (dans les campagnes collecte du bois,
de l'eau, etc...). Elle s'occupe des enfants cadets.
Le souci obsessionnel des parents sera de la marier sans tarder, bien que
le mariage des jeunes enfants soit interdit de longue date. Dans l'immense
majorité des cas, les mariages sont arrangés par les parents. Le futur mari
doit être de caste identique ou similaire et présenter des garanties d'avenir.
Une fois mariée, la jeune femme réside avec son mari sous le toit de ses
beaux-parents. Soumise à sa belle-mère, la jeune femme l'est également à
son mari auquel elle doit respect et obéissance;
Dès qu'elle a un enfant mâle, la jeune femme voit son statut changer de
façon de façon sensible, elle a contribué à la continuité de la lignée.
La scolarisation des filles est en retard par rapport à celle des garçons.
Pour l'ensemble de l'Inde, les femmes sont scolarisées à 39,4% et les
hommes 64,1%.
L'idée qu'une femme puisse avoir un travail indépendant bien rémunéré
progresse mais elle est relativement récente et urbaine. Les filles scolarisées
dans les campagnes arrêtent l'école très tôt pour retourner aux travaux
ménagers et des champs...
Nous continuons notre balade qui longe un ruisseau; Les couleurs
données par le soleil couchant et la lune qui se lève ajoutent charme
et exotisme à cette balade...Monique la joue en solitaire...
Comme nous faisons beaucoup de car, nous sommes heureux de
pouvoir nous dégourdir les jambes au cours de cette petite rando!
En file indienne, longeant le ruisseau...
Mais voici qu'il faut traverser ce ruisseau, ça glisse... et malgré l'aide
apportée par les copains, je glisse et tombe à l'eau ce qui amuse bien
tout le monde alors que je suis trempée...heureusement il ne fait pas froid!
En tout cas, il fait déjà nuit et maintenant il faut bien regarder
où on marche pour éviter de nouvelles chutes...Mais où est
notre chemin??
C'est dans la nuit noire que nous terminons notre balade, satisfaits de
l'avoir faite!! Il faut dire que ceux qui sont là, sont les plus aventuriers
du groupe et souhaitaient vraiment faire cette balade promise...
Retour à l'hôtel, il est 19h00! Nous sommes attendus dans les jardins
pour un petit goûter bien sympathique avec boissons, beignets et autres...
Nous en profitons pour narrer nos aventures à ceux n'étant pas venus
faire la balade avec nous.
Ensuite, diner et nuit à notre hôtel loin de l'agitation de la ville,
et à l'architecture traditionnelle de l'Inde.
Dimanche 6 Novembre 2013
Lever à 6h15, petit déjeuner, chargement des bagages et départ à 7h30
Il fait une très belle journée chaude et ensoleillée!
Aujourd'hui, notre destination est UDAIPUR, que nous allons atteindre
par une petite route étroite de montagne; Parfois lorsqu'on croise un
autre car ou camion on a l'impression qu'on va se toucher et là nous ne
sommes pas très rassurés...Heureusement quelques arrêts prévus vont
permettre de nous détendre.....
Les premiers arrêts sont pour voir des "Norias"
Sur cette route de la "chaîne des Aravallis" nous nous arrêtons pour
découvrir l'un des moyens traditionnels d'irrigation : une noria.
Une noria est une machine qui utilise l'énergie hydraulique pour fonction-
ner; Elle constitue l'ancêtre des pompes hydrauliques modernes.
La noria (mot d'origine arabe) mue par un manège, était connue des
Romains car l'irrigation était une nécessité déjà ancienne dans ces régions
semi-arides nouvellement conquises.
C'est une machine hydraulique que l’on emploie pour les irrigations,
formée de godets attachés à une chaîne sans fin, plongeant renversés
et remontant pleins. Les norias sont le plus souvent attelées à des
animaux de trait qui actionnent la roue mais aussi par des hommes.
Elle sert à élever de l'eau et fonctionne suivant le principe du chapelet
hydraulique. C'est une grande roue à ailettes installée sur un cours
d'eau et actionnée par le courant. On remarque bien les godets.
Nous faisons le tour de cette noria écoutant intéréssés, les explications
de notre guide Naresh tout en regardant les démonstrations faites par
des locaux. C'est très intéressant.
Sur notre chemin, un essaim géant...On ne traîne pas dessous...
Visages de l'Inde...
Dans les zones sans cours d'eau, des machines hydrauliques appelées
"norias" par extension, ou roue persane, étaient aussi utilisées pour
remonter l'eau des puits, et ainsi irriguer les cultures.
C'étaient le plus souvent un cheval, un mulet ou un bœuf qui, les yeux
bandés afin qu'ils n'aient pas le tournis, faisaient tourner la roue.
Nous retournons ensuite à notre car mais nous sommes attendus...
heureusement nous avions prévu le coup!
Chacun d'entre nous, au début du séjour avait porté friandises,
jouets, vêtements, crayons, cahier etc...que nous avions rassemblé
dans un grand sac qui restait dans le car; Nous piochons dedans
chaque fois que des enfants attendent quelque chose de nous;
La plupart du temps, c'est Jacques qui distribue aidé de Naresh.
En Inde, les conditions de circulation routière peuvent s’avérer chaotiques.
Les routes sont en effet surchargées de camions, de bus, de rickshaws,
de cyclistes, de motards, tous la plupart du temps, suchargés eux mêmes..
et aussi de piétons, de vaches ou même de dromadaires et d'éléphants.
Cela fait beaucoup de monde sur les routes... Et comme on respecte
généralement peu les règles de circulation, il arrive fréquemment de voir
des véhicules rouler à contresens ou s’imbriquer dans le trafic sans
respecter les feux. En Inde, la route n'est pas de tout repos!
Transport en commun....
Une nouvelle petite halte au bord de la route où nous distribuons
encore quelques cadeaux à ces personnes qui semblent attendre cela.
Mireille avait porté un peu de maquillage pour les filles et les dames...
Elle leur distribue du rouge à lèvres...elles paraissent assez gènées aussi
elle les maquille et leur montre le résultat...elles sont toutes contentes!
Il est agréable de les voir heureuses et tout sourire!
Quelques vues prises des vitres du car!
Nous faisons un arrêt sous un arbre très bruyant...occupé par des dizaines
de chauve-souris pendues, c'est impressionnant!
Ce sont des chauves-souris géantes accrochées aux branches des arbres,
en principe, près de points d'eau.
La chauve-souris géante d'Inde est une chauve-souris de grande taille.
Sa fourrure est de couleur brun roussâtre sur presque tout le corps,
ce qui contraste avec la fourrure noire au niveau de la tête.
La membrane de ses ailes est également noire.
Comme toutes les chauves-souris, elles consacrent leur journée au repos
et s'activent la nuit. Très sociales, elles forment des colonies, de véritables
« camps », de plusieurs centaines, voire de plusieurs dizaines de milliers
d'individus. Vivant dans les forêts tropicales, elles gîtent en plein air,
dans les arbres, suspendues la tête en bas aux branches supérieures, et
restent remarquablement fidèles à leurs lieux de repos
Puis nous repartons; Maintenant c'est une scène de labour avec
ces beaux boeufs, que nous voyons, la dame derrière, suit l'attelage
et sème des graines.
Là, ce sont les bouses de vaches qui sèchent; Une fois séchée, la bouse,
aussi nommée « bois de vache », peut être utilisée comme combustible.
Dans certaines parties du monde dont en Inde, la bouse de vache sert
comme ingrédient dans la fabrication de torchis ou de briques de terre.
Nous arrivons à Udaipur, nous retrouvons le bruit, l'encombrement etc...
...et la réalité de l'Inde...
Petits métiers de rue comme on en voit souvent en Inde
13h, nous arrivons à Udaipur à notre hôtel qui se trouve à proximité
de Jag Niwas, Temple Jagdish, le Palais de la ville, et du Lac Pichola;
C'est un très bel hôtel qui donnerait envie d'y rester plus longtemps!
Entrée de l'hôtel "Swaroop Vilas"
Hall d'accès aux chambres
Nos valises sont déposées dans la cour et numérotées car seront
portées dans nos chambres alors que nous allons aller déjeuner.
Malgré tout chacun regarde si sa valise est bien là...
Comme c'est la coutume en Inde, dés notre arrivée dans un hôtel,
on nous souhaite la bienvenue en nous mettant autour du cou un
collier d'oeillets d'Inde! En Inde, c'est une fleur sacrée qu'on utilise
dans la fabrication de ces colliers rituels.
La piscine de notre hôtel, c'est bien tentant!
Hôtel très stylé indien avec belle décoration, personnel attentif, chambre
avec vue sur le lac et la superbe piscine. Literie et salle de bains parfaites,
quant aux massages ayurveda, c'est absolument génial.
Dans le magnifique hall d'entrée des pétales de fleurs en décoration...
Fin de ce nouvel épisode qui j'espère sera suivi des autres
pendant la trève estivale car le mieux de l'Inde est à venir,
puisque le Taj Mahal, Bénarès, qui seront suivis du Népal!
Alors à bientôt!
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