Notre WE à Jausiers, les jardins des Sagnes
Dimanche 3 Juin 2012, 3ème jour de notre Week-end à Jausiers.
Ce matin le temps est couvert et les prévisions météo ne sont pas très
réjouissantes.. Le programme de la journée est un peu bouleversé, la
rando prévue n'est pas envisageable par ce temps, d'autant plus que le
"Guide à Tournoux" m'avait mise en garde pour cette balade:
"Le Lac des terres pleines", compte tenu du temps et de son orientation,
gros risque d'enneigement...Pour la neige ça nous suffit, nous avons déjà
donné pour aller à l'Oronaye et au Roburent...alors je consulte mon Topoguide
pour trouver une autre rando, pas trop haute, pas trop loin, pas trop longue...
Il faut bien s'adapter, en montagne on ne fait pas toujours comme on veut!
Mes recherches s'arrêtent sur une rando partant du'Villard après le hameau
du Serre de Lans", à quelques km de Jausiers;
Celle-ci va jusqu'au Lac des Sagnes en 6h, une quinzaine de km et 550m de
dénivelée, ce n'est pas tout à fait ce qu'il nous faut mais on peut la moduler!
J'en parle avec mes aides, les Dominique et Jean Claude et décidons du
parcours que nous allons faire.
Avant de partir nous récupérons notre pique nique, Geneviève fait
l'inspection de son contenu...
Vers le Col et la cime de la Bonette
Comme il était prévu, je propose avant de partir à la rando de monter
au "Col de la Bonette" qui est un beau panorama sur les ALPES;
Seulement comme hier, la neige est toujours là et le col est fermé....
Je suis encore déçue...je pensais pouvoir monter tout en haut jusqu'à
la table d'orientation mais c'est inaccessible même à pieds..
Alors on regarde le paysage voilé, de là où nous sommes...
La route du col de la Bonette passe par le faux col de Restefond (2 656 m)
et quelques mètres en-dessous du col de Restefond (2 680 m) sans toutefois
l'emprunter. Pour cette raison, on parle parfois du col de la Bonette-Restefond,
les deux cols étant situés à proximité l'un de l'autre.
Tabouret à feuilles rondes poussant dans les éboulis du Nord et du
Sud Est des Alpes
Le col de la Bonette se situe entre la cime de la Bonette (2 860 m) et la cime des
Trois Serrières (2 753 m).
Une bonne partie de la route entre Jausiers et Saint-Étienne-de-Tinée est située
en zone protégée du Parc national du Mercantour.
Jadis, cette voie stratégique n'était qu'un chemin muletier ; il est élargi dès 1832,
mais la route actuelle ne fut achevée qu'en 1964.
Juillet 2011, au col de la Bonette avec ma tribu..la vue était bien dégagée!
La route de la Bonette représente une incontestable liaison entre la
Méditerranée et les Alpes, une voie d’ouverture que l’on vienne du Nord,
Vallée de l’Ubaye ou du Sud, Vallée de la Tinée.
Véritable ruban d’asphalte touristique évoluant dans des paysages grandioses,
on ne peut rester insensible devant des sommets enneigés, des panoramas voilés
ou des vallées plongeantes.
Au sommet, la vue est grandiose par temps clair. La cime de le Bonette semble
dominer sur les sommets avoisinants : Pelvoux, Viso, Mont Pelat, sommets du
Queyras, Alpes du Sud, sommets italiens.
C'est une de mes photos prise en juillet 2011, c'est ainsi que j'aurais aimé vous
montrer ce col!!!
Après notre ascencion au col de la Bonette, nous redescendons vers le Hameau
du Villard qui se trouve sur la même route, mais plus près de Jausiers.
On cherche un peu le départ de la rando et lorsque les premières voitures
arrivent, on se rend compte qu'il n'y a pas assez de place pour toutes les garer...
aussi quelques uns d'entre nous, doivent monter à pieds
Nous voici au départ de la rando, c'est plus champêtre que la veille dommage,
le temps annoncé se confirme...
Dans les Alpes du Sud, le contraste entre l'adret et l'ubac est exttêmement
important. Cela va même jusqu'à compenser l'altitude et expliquer une activité
agricole intense jusqu'à plus de 2000m d'altitude comme dans le Vallon des Siagnes.
Point de vue sur Serre de Lans et ses champs cultivés.
Devant, Jean Claude et Dominique auxquels j'ai confié la randonnée...
Par une piste nous montons régulièrement, rien de difficile. De beaux points
de vue agrémentent la balade même si cela manque un peu de luminosité.
Vue sur Jausiers
Toujours Jausiers et son environnement
Ensuite nous faisons une agréable traversée dans le Grand Bois.
Maintenant, on ne monte plus, il ne nous reste plus qu'à regarder
les grands arbres et les fleurs!
L'équipe de choc!!
Alors Serge, on récupère??
Dans cette forêt humide les coucous bordent le chemin.
Pause photos....
Le clan des femmes..........
Le clan des hommes qui sont, on le voit, en nombre.....
Et Geneviève qui fait un petit repos..........
Danielle et Max exposent leurs coups de soleil de la veille!
Aujourd'hui, pas de risque pour les coups de soleil...
Le lac des Sagnes (1905 m) est surplombé par la Tour des Sagnes (2364 m)
qui se reflète dans les eaux du lac, cette image constituant une des cartes
postales incontournables de la vallée de l'Ubaye.
Notre rando, si on la faisait en totalité accéderait à ce lac mais, 24km
et 720m de dénivelée pour y arriver........ nous bifurquons donc à un peu
moins de la moitié du parcours pour rejoindre le sentier du retour...
Au niveau de Beaumont, un passage un peu plus délicat à passer...
Par moment ce sentier est légèrement effondré aussi il devient malcommode...
Il faut parfois le quitter ou le contourner...
Puis nous voici à nouveau au milieu d'une belle végétation...
Sauge des près
Nous voici arrivés à la bifurcation où nous prenons le chemin du
retour et abandonnons celui du Lac des Siagnes.
A partir de maintenant notre but est de trouver un coin pour le repas.
C'est chose facile car, bords de chemin ou prairies nous tendent les bras,
il y a juste à choisir le meilleur coin, confortable et avec vue!
Chacun s'installe choisissant son petit coin...
Gentiane coriace
Puis après le repas nous continuons notre chemin du retour, quelques gouttes
nous font accélérer...mais rien de méchant! Jausiers, tout en bas est en vue,
encore 45mn pour arriver aux voitures.
Trolle d'Europe
La rando terminée nous passons à l'hôtel récupérer quelques unes qui le matin
avaient déclaré forfait!
Nous partons ensuite à Barcelonnette pour découvrir la ville qui est bien déserte,
c'est dimanche, il ne fait pas beau et bien des magasins sont fermés.
Le long hiver obligeait les habitants de la vallée de l'Ubaye à diversifier leurs
activités et à se montrer entreprenants. Pendant que les uns restaient à tisser
laine et chanvre ou à filer la soie, les autres s'expatriaient, le temps des mauvais
jours ou le temps de leur vie active. Ils excellaient comme colporteurs
(tissus et vêtements), instituteurs ou bergers transhumants. Pendant leur enfance,
une solide scolarisation et les récits des aînés les avaient armés pour les voyages...
Le Mexique, libéré de la tutelle espagnole, devient pour eux une nouvelle terre de
colportage où ils vont exercer leur double savoir-faire commercial et technique,
en particulier dans les métiers de la laine et de la soie.
Implantés au Mexique dès 1812, les Barcelonnettes voient leur succès se confirmer
à partir du Second Empire. Cinquante ans après leur arrivée, ils possèdent de
nombreux magasins de détail (tissus pour vêtements, linge de corps, de maison),
un réseau de représentants dans tout le pays et des comptoirs d'achat en Europe
avec d'importantes ramifications en France et en Angleterre.
D'une politique commerciale, ils passent peu à peu à une politique industrielle et
ouvrent l'ère des grandes compagnies industrielles (la compagnie d'Orizaba qui
emploie 10 000 ouvriers, la fabrique de Rio Blanco, la compagnie industrielle de
Veracruzana...). Les Barcelonnettes ne se limitent pas à la seule industrie textile,
ils mettent aussi en place de solides structures financières et prennent une part
active dans la direction de nombreuses institutions bancaires (Banque nationale
de Mexico, Banque centrale du Mexique ou la Banque Londres et Mexico...)
apposant ainsi leur signature au bas des billets de banque ! Mais la révolution
mexicaine gronde (1913-1920); la première guerre mondiale éclate. Dans tous
les grands magasins Barcelonnette,les employés se portent volontaires pour venir
se battre en France. Nombreux tomberont au champ d'honneur...
Marquée simultanément par ce que l'on a appelé l'autoritarisme mexicain et le
déclin de l'empire industriel et financier de la colonie Barcelonnette, la période
de l'entre-deux-guerres amorce dans la vallée de l'Ubaye la fin du "rêve mexicain".
Ainsi entre 1850 et 1950, 6000 à 7000 habitants de l'Ubaye ont quitté leur pays
pour le Mexique (et quelques dizaines pour l'Argentine) avec l'espoir de faire
fortune. Quatre à cinq cents familles seulement sont retournées au pays, on estime
à 60 000 les descendants des Barcelonnettes dispersés sur tout le territoire mexicain.
Nombre d'entre eux se sont fondus dans la population locale.
Quelque-uns demeurés Bas-Alpins partagent leur vie entre le Mexique et la
vallée de l'Ubaye.
Barcelonnette est située dans les Alpes du sud de la France, au nord-est du
département des Alpes-de-Haute-Provence. À deux pas de l'Italie du Nord,
elle est au carrefour de la Provence, du Piémont et du Dauphiné.
Située entre deux massifs montagneux, Barcelonnette est une ville montagnarde
nichée à 1135 mètres d'altitude au cœur de la vallée de l'Ubaye, et en est la plus
grande ville. Dans l'ambiance chaleureuse d'une " île dans la montagne",
BARCELONNETTE oscille auprès des saisons entre neige et soleil..
les villas mexicaines.
Sur un demi-siècle (1880-1930), la construction des villas de Barcelonnette
et Jausiers regroupe une cinquantaine d'édifices qui ont favorisé la création
d'un nouvel urbanisme proche de celui des villes d'eau contemporaines où,
de la même façon, les parcs et jardins l'emportent sur le bâti.
Un mode de villégiature qui va caractériser l'émergence de cette nouvelle
architecture... Les commanditaires sont tous des enfants du pays, de retour
après de longues années d'émigration et qui ont tous brillamment réussi dans
l'industrie textile et le négoce. Ainsi, après avoir longtemps été à la pointe du
goût et de la modernité, ils s'attachent à la construction d'une villa moderne
où ils passeront l'été avant de rejoindre le front de mer dès les premiers frimas
de l'hiver Alpin.
L'Hôtel AZTECA et le Musée de la vallée , accueillent régulièrement des
descendants mexicains sur les traces de leur lointain aïeul de l'Ubaye.
Les villas deviennent Villa mexicaine à Barcelonnette, ambitieuses,
les modèles se multiplient, les façades s'ornent et surtout les toitures
se compliquent, toujours plus hautes.
Villa Lafontaine
Villa Anita
Après cette visite de Barcelonnette, il pleut...nous revenons à Jausiers et faisons
une halte gourmande à la "Maison de pays"
Les produits gourmands de cette belle maison (près de 500 m2 d’exposition-vente)
proviennent de la vallée de l’Ubaye : fumeton, liqueurs du Grand Rubren,
confitures de Mme Tron, miels bio et label rouge des Sanières, fromages,
charcuteries de l’Ubayenne des Viandes… Sans oublier la liqueur de génépi ou
de mélèze..et bien d'autres bonnes et belles choses!!
Une fois les achats terminés, retour à l'hôtel;
19h, on se retrouve pour le planteur et une chance, il ne pleut plus on peut
donc s'installer dans le jardin comme les jours précédents.
C'est notre dernière soirée à Jausiers, snif, snif...
20h, nous passons à table! Les repas sont toujours bons, le rosé aussi!!
Un petit tour des tables...chaque fois nous essayons de changer de voisins
de table, ceci pour la convivialité!
Fin de cette 3ème journée, tout le monde au dodo!
Il reste un article pour ce beau Week-End!
Performance de la journée :
Marche : 3h30 - Dénivelée : 350m - Distance : 10km
Commenter cet article