Rando autour de la Barasse
Lundi 17/10, il fait frais le matin mais le soleil est au
rendez-vous comme le sont aujourd'hui les adhérents,
pour cette rando qui va nous mener dans le joli
"Massif de St Cyr" en partant de la Barasse.
Lorsque j'arrive au départ de la rando, beaucoup de
monde...., Gérard compte deux fois...il s'était oublié,
nous sommes 55! Tout le monde est arrivé nous
commençons la balade par un passage aux anciens
"Fours à chaux";
Francis connait l'historique aussi il se fait un plaisir
d'expliquer le "passé industriel" de la Barasse et de
cet endroit en particulier.
La Barasse : ce sont avant tout des vallons sauvages aux portes
de la ville. Souvenez vous : la Barasse, c'est le point de départ des
épiques parcours pédestres du "petit Marcel". Bon, vous n'avez
quand même pas oublié l'angoissant épisode de la dernière porte
du canal de Marseille ?
Et oui, le chemin entre la Barasse et la Treille, ce sont ces lieux
merveilleux que Marcel Pagnol nous fait découvrir avec émotion
dans les trois tomes de ses "Souvenirs d'enfance".
Le départ est donné, nous rejoignons les fours à chaux.
Pendant que j'ai tout le monde rassemblé, j'en profite pour faire
quelques communications et rappels concernant les affaires en cours.
Gérard essaye de compter...il faut passer deux par deux..
Mais le quartier de la Barasse, ce n'est pas qu' un récit de
Marcel Pagnol: c'est non seulement un ancien quartier industriel,
excentré à l'Est de la ville (dont l'une des explications de son nom
viendrait du fait qu'en 1615, la majeure partie de ses terrains
appartenait à la famille "Baras"), mais c'est aussi sept cents hectares
de collines, au dessus de la vallée de l'Huveaune, entre Marseille et
Aubagne, propriété depuis 1992 du Département.
Un four à chaux
Francis en explique le fonctionnement ..
Le groupe est attentif aux explications de Francis.
Cet endroit est un véritable paradis pour le randonneur :
on y admire des paysages exceptionnels contrastés par la nature
tout d'abord arborée de pins et de chênes et hantée de curieux
vestiges de fours à chaux et de carrière, puis sèche et rase avec la
présence, devenue aujourd'hui insolite, de bergeries sur les hauteurs.
Par une piste qui monte régulièrement en sous-bois, nous arrivons
assez vite à une plate forme aménagée dans le cadre du
"Parc départemental de la Barasse.
Petit à petit tout le monde arrive...C'est aussi le moment de boire
et se déshabiller, il commence à faire chaud.
Et là, Francis continue ses explications:
Le site de la Barrasse fut exploité par la société Péchiney, pour
la chaux nécessaire au traitement de la bauxite;
Le vallon situé en contre-bas, accueillit les rejets du traitement de
l'alumine (les boues rouges).
Ces rejets étaient stockés dans le "crassier" qui s'élévait à 75m
au-dessus du fond de vallon.
Un ingénieux système de téléphérique fut mis en place partant
de l'usine jusqu'au lieu-dit "le Blondin" , point stratégique du
dispositif industriel; Ce lieu de commandement du téléphérique
a aussi permis la construction d'un barrage.
Il n'y a pas très logtemps, on pouvait encore voir "la roue", ultime
maillon du téléphérique.
Après toutes ces explications il faut continuer notre chemin...
Un court passage raide et glissant demande toute notre attention!
La barasse, c'est aussi une histoire industrielle un peu négligée
aujourd'hui et qui pourtant fait partie intégrante de notre passé
marseillais. En effet, la fabrication de l'alumine y fut prospère,
c'est une Société d'Électrochimie fondée en 1899 par Henry Gall
qui s'installe à La Barasse et démarre en 1908 le traitement de
l'Alumine (c'est "grosso modo" une composante essentielle de
l'aluminium, extraite de la bauxite, ressource naturelle abondante
dans notre région).
Nous traversons une partie boisée où le chemin n'est parfois
pas très net....
Le cadre est très verdoyant, on ne dirait pas que nous sommes
à Marseille...
Les premiers arrivés en bas près du crassier attendent que tout
le monde soit là et en profitent pour papoter!
Puis nous repartons, pour allonger un peu nous faisons le tour
du crassier où une belle végétation variée fait oublier le passé de
cet endroit devenu lieu de promenade.
Toujours sur le crassier dominé de ce magnifique massif
qui rappelle l'Estérel....
Pendant que nous faisons le tour, j'en profite pour dire que c'est
tout là-haut que nous devons maintenant aller...
Les choses sérieuses vont commencer... Nous attaquons la montée
celle-ci va durer 1h!
La vue se dégage, au fond on aperçoit le Garlaban.
Décor de notre balade
Comme chaque fois que ça monte le groupe s'étire...
j'évite les arrêts regroupement préfèrant que chacun
organise sa montée et rattrape son retard ensuite.
La production de La Barasse est interrompue en 1988.
Il ne reste plus rien de l'alumine à Marseille depuis la fermeture
de La Barasse. Pourtant, en nous promenant, nous pouvons y
retrouver des souvenirs :
Jusqu'en 1948, l es boues rouges furent traitées sur le site de l'usine,
à l'aide de scories issues des chaudières à charbon.
La production de boues rouges ayant augmenté, l'industriel achète
des terrains situés dans le vallon de la Barasse, tout près de l'usine.
C'est alors que commence l'épandage des boues sur le site dit du
"Crassier de St Cyr".
Les principales essences mises en place depuis, sont pour les résineux :
Pin d'Alep , Pin El daica , Pin Brutia, Pin Pignon, Cèdre.
Pour les feuillus : Frêne à fleur, Erable de Montpell ier, Arbre de Judée,
Olivier de Bohême, Robinier.
Ainsi, grâce à la volonté du propriétaire, Péchiney, un e friche industrielle
située aux portes de l'agglomération marseillaise sera réhabilitée,
contribuant à redonner à cette partie du massif de St Cyr un aspect "naturel".
Ci-dessous,le "Crassier" qui est devenu un beau jardin
Les matinaux auront, la surprise de voir des perdreaux, et pour
les autres, toute la journée y jacassent les pies, tandis qu'en silence,
courent les lapins et sautent les écureuils, bien à l'abri dans des
vallons verdoyants qui mènent jusqu'au pied du mont Saint-Cyr
et au sommet de Carpiagne un peu plus de 600m d'altitude, d'où
on a une vue magnifique, avec la chaîne de l'Étoile en point de mire
Petite pause "Paysage" et photos...
Marc est serre file...Michèle a repris depuis peu, pour le moment
elle manque d'entrainement, mais je ne désespère pas qu'elle passe
dans le groupe oubliant, comme elle dit:, "Sa place derrière"!!!
Dernière montée avant le repas.
Nous voici au Col du Galvaudan.
Il est midi, il fait un peu de vent aussi nous cherchons un endroit
abrité pour le pique nique, là nous sommes bien.
Comme d'habitude à la fin du repas c'est l'effervescence
des distributions de : gâteaux, café, chocolat etc....
13h15, nous repartons par ce joli petit sentier avec vue sur Marseille.
En haut de ce rocher une croix, c'est là que nous devons monter.
ça monte doucement au début, et plus sérieusement après..
Sur le parcours énormémént d'arbousiers.
Dernière montée pour arriver à la croix.
Montée à la croix...
Une grande partie du groupe monte seulement une dizaine restent en bas....
Les voilà, ceux qui ne sont pas montés!!
Puis nous redescendons pour attaquer notre retour qui
ne sera pas très long.
Après la montée à la croix il ne reste que de la descente et
sur du bon chemin...
Nous arrivons à la fin du sentier, je regroupe car après pour
rejoindre les voitures nous allons emprunter plusieurs ruelles
où il ne faut pas se tromper ni divaguer...
Nous arrivons à la Barasse et dans un jardin ce beau grenadier
Fin de la rando, il est 15h. Chacun reprend son véhicule
et ses passagers, on se dit aurevoir et nous partons!
Ce fut encore une belle journée passée tous ensemble!
PERFORMANCES DE LA JOURNEE :
Marche: 4h00 - Distance: - 10,500km - Dénivelée: 360m
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