Séjour à Brusque (5)
Jeudi 18/09/2014
Lever 7h, petit déjeuner et rendez-vous à 9h avec les guides;
Ce matin, il fait assez beau et donc deux randos sont prévues:
une, pour les "grandes chaussures" et une pour les "Petites
chaussures"... chaque guide allant prendre un groupe;
Au centre il reste 11 personnes "non marcheuses" ce jour là!
Nous nous organisons pour occuper notre matinée, alors que
les 22 autres vont marcher; Nous décidons d'aller à quelques
kilomètres de Brusque visiter l'Abbaye de Sylvanès"
Aujourd'hui, Gérard, Chantal, Colette, Jean Claude et Hélène
nous quittent, car leurs obligations ne leur permettent pas de
terminer le séjour avec nous;
A l'accueil on nous signale une sacoche qui est restée dans
la salle du petit déjeuner..Il s'agit de celle de Gérard qui est déjà
parti! Compte tenu du mauvais temps, nos téléphones ne passent
pas...on ne peut donc les prévenir!
Jean Claude et Hélène n'étant pas encore partis récupèrent la
sacoche et chacun de notre côté on essaye de joindre Gérard ce
qui va se faire dans la matinée..donc c'est Jean Claude qui aura
la charge de lui remettre la sacoche! Quelle aventure!!!
L'histoire de cette commune rurale du sud de l'Aveyron, bien
abritée au fond d'une douce et fertile vallée, est inséparable de
celle de son abbaye. Ce fut au départ un "ermitage" créé par
un brigand repenti, du nom de Pons de l'Héras.
Au XII ème siècle, des moines, compagnons de Saint Bernard,
fondent la première abbaye cistercienne construite en Rouergue.
C'était en 1136, elle est donc rattachée à l'Ordre des Moines de
Citeaux et est la première abbaye cistercienne construite en
Rouergue au XIIe siècle.
Une architecture monastique qui témoigne d’un des plus
grands moments spirituels et artistiques de l’Occident.
Véritable joyau de l'art cistercien, classée "Grands Sites"
Midi-Pyrénées, cette ancienne abbaye est devenue un
centre de rencontres culturelles et musicales internationales.
A voir:son église abbatiale (XIIème), son scriptorium (XIIIème),
sa salle capitulaire (XIIème), sa galerie Est du cloitre.
A l'entrée on nous distribue un petit dépliant afin de faire
notre visite sans guide dans les meilleures conditions!!
L’église abbatiale, dotée d’un chevet plat typiquement cistercien
est surprenante par ses dimensions, offrant une acoustique
remarquable adaptée a tout type de chant. Le rapport largeur et
hauteur de la nef unique, proche du carré, donne ici un écho
relativement faible, plus lent et surtout celui-ci n’est pas perturbé
par d’éventuels piliers: ici il n’y a pas de bas-cotés.
De cette ancienne abbaye située dans un milieu naturel protégé,
au coeur d'une vallée boisée, c'est le père Gouzes qui entreprit
la restautation; Ci-dessous, le cloître..
Le cloître, malheureusement amputé de trois côtés, est d’une
finesse et d’une clarté remarquable.
Charpenté dans un premier temps puis voûté à la fin du XIII°
siècle il a du être adapté à l’existant : ainsi les arêtes d’ogives
sont déformées pour s’implanter entre les ouvertures existantes.
L'ancien scriptorium de l'abbaye de Sylvanès, aujourd'hui
réfectoire et salle de concert...
Sur la photo l'Abbaye à gauche, le cloître, et à droite le scriptorium;
La seule aile du cloître sauvée..
Et notre petit groupe devant l'abbaye et le cloître...
"Saint Roger" une nouvelle statue....
Michèle est prête à rester là pour une petite retraite spirituelle..
Je l'incite à le faire mais je ne l'accompagnerai pas.....
Bernard Armand et Nicole Foulquier sont 2 artistes qui ont
l'habitude d'exposer ensemble et occupent l'espace de manière
subtile et harmonieuse.Bernard récupère de vieux outils, il
les transforme en sculptures : Pioche, marteau, hache, sont
réutilisés pour un résultat plutôt surprenant ..alors que Nicole
présente des dessins de nus..tout aussi surprenants en ces lieux!
Les vitraux de l'abbatiale nécessitent une réfection totale car
ils sont disparates et certains menacent tout simplement la
ruine. En effet, de nombreuses baies de l'édifice présentent
des verrières vétustes composées d'éléments hétéroclites
n'assurant plus l'étanchéité. Ces interventions techniques
visant à refaire l'ensemble des vitraux de l'abbaye sont
minutieuses et très techniques; La réalisation de cette tâche
étant confiée à l'immense artiste de renommée internationale,
le Père Kim en Joong, Frère Dominicain d'origine coréenne.
Cette architecture monastique, par sa simplicité, sa rigueur,
sa qualité, est le témoin d'un des plus grands moments spirituels
et artistiques de l'Occident. Malgré les vicissitudes des guerres
de 100 ans, de Religions et de la Révolution qui y chassa toute vie
monastique, l'abbaye de Sylvanès a pu conserver la moitié de ses
bâtiments; l'Eglise abbatiale, joyau de l'art cistercien, avec sa large
nef unique et ses chapelles entre contreforts intérieurs porte dans
ses caractères architecturaux la marque d'une époque de transition
entre le Roman et le Gothique méridional. Une galerie de cloître
sur croisées d'ogives ouvrant sur une salle capitulaire aux fenêtres
géminées du XIIe siècle et l'ancienne sacristie au tympan sculpté,
enfin une grande salle en deux nefs appelée scriptorium.
Sculpture remarquée au dessus d'une porte...peut-être
indiquait-elle le métier des occupants de cette maison??
A l'époque, les portes étaient très basses...
Aujourd'hui, nous avons besoin de places de parking devant nos
maisons, à cette époque c'étaient les anneaux pour accrocher les
chevaux...Marie Ange et Josy se prennent pour des chevaux!!
Une belle jardinière de Dipladenia
Après la visite de l'Abbaye, , arrêt au seul bar ouvert du village...,
pour café et autres... puis retour à Brusque pour le déjeuner, nous
dépassons le village ci-dessous, contatant les dégâts dûs aux fortes
pluies des jours derniers!
A notre arrivée à Brusque, nous retrouvons un des deux groupes,
"les petites chaussures"; Nous devons nous attabler sans attendre
le 2è groupe qui tarde à revenir...cet après midi nous allons à Millau
pour la visite du viaduc et le car part tôt car la visite est réservée;
Un autre groupe résidant également au VVF part avec nous;
Comme ils sont moins actifs que nous, 1/2h avant de partir ils sont
déjà prêts et dans le car s'impatientent...
Alors que nous avons presque terminé notre repas, l'autre groupe,
"Les grandes chaussures", arrive, ils doivent manger très vite...alors
que dans le car on nous attend toujours...nous commençons à y aller
pour les calmer car ils sont au maximum de l'impatience...
Après 1h de route, nous arrivons au "Viaduc de Millau"
Prise des tickets d'entrée, rencontre avec notre guide de la
"Socièté Eiffage" qui nous prend en mains pour la visite;
Nous commençons la visite par un film retraçant la construction
du début à la fin du viaduc, découverte interactive de l'ouvrage.
Comment s'est élevé ce géant ? De quoi est-il fait ? Quels sont les
secrets de sa construction?
Ensuite, la visite va se passer entièrement sous le viaduc conçu
par l’ingénieur français Michel Virlogeux et dessiné par Lord
Norman Foster architecte anglais, il s’inscrit parfaitement dans
un paysage naturel grandiose et intact; Ce viaduc c'est :
un tablier métallique au dessin très fin décrivant une légère courbe,
supporté par des haubans, qui lui prodigue des allures de voilier, le
tout reposant sur 7 piles, très élancées.
Ici, commence la visite guidée dans le "Jardin des Explorateurs",
6 000 m² en plein air pour découvrir le Viaduc de tous les records..
Record mondial de hauteur, culminant à 343 mètres (plus haut que
la Tour Eiffel), long de 2 460 mètres, le Viaduc effleure la vallée du
Tarn en 9 points seulement.
Le béton possède toutes les qualités requises d’endurance.
L’acier rend possible la construction d’un tablier mince et
de faible poids. Le 14 décembre 2001, l’aventure démarre
avec la pose de la première pierre.
Ce pont à haubans franchit la vallée du Tarn, sur une brèche
de 2460 mètres de longueur avec 270 mètres de profondeur
au point de surplomb le plus important. Il permet ainsi à
l’autoroute "Méridienne" de relier, au sud de Millau,
Clermont-Ferrand à Béziers.
Des premières ébauches de tracés réalisées en 1987, à la fin
du chantier en décembre 2004, dix-sept années d’études et
de travaux auront été nécessaires pour que le chaînon
manquant de l’autoroute A75 voie le jour. Le Viaduc de Millau,
que certains n’hésitent pas à appeler le Pont du Gard du XXIe
siècle, constitue l’aboutissement d’une multitude d’étapes...
La visite est très intéressante et notre groupe est attentif
aux explications très claires du guide;
Le Viaduc, un ouvrage de légende ...
Le Viaduc du Millau représente l’aboutissement d’une
formidable histoire. De sa conception à sa réalisation,
plusieurs centaines d’hommes ont uni leur énergie et
leur ingéniosité pour participer à cette œuvre unique.
Au plus fort des travaux, près de 600 compagnons
travaillaient sur le chantier. Ils ont maîtrisé les
technologies les plus avancées (laser, GPS) pour piloter,
au millimètre près, la construction de ce géant d’acier
et de béton. Pour cela, il n’aura fallu que trois ans, de
décembre 2001 à décembre 2004.
Notre guide nous explique toutes les phases de construction
du viaduc, du début jusqu'à la mise en service ainsi que les
méthodes et matériaux utilisés;
Des pièces identiques à celles ayant servies à la construction
sont exposées et le guide nous en explique l'utilisation et la pose!
Les torons élémentaires, des fils de 15,7 mm de diamètre sont
galvanisés à chaud avant leur dernier tréfilage. Ils sont assemblés
dans une gaine en polyéthylène à haute densité pour former un
monotoron.
Les monotorons sont assemblés parallèlement, sans remplissage
intermédiaire, pour constituer un hauban. L'ensemble est entouré
d’un gainage extérieur en polyéthylène. Cette gaine constitue une
barrière anti-UV et comporte à sa surface des spirales discontinues
afin de lutter contre les vibrations dues à l’effet combiné de la pluie
et du vent
Des écrans en plexiglas d’une hauteur de 3 m protègent les
automobilistes des vents latéraux.
Les ingénieurs estiment qu’il faudrait des vents de 250 km/h
pour mettre en péril l’ouvrage.
Des dizaines de soudeurs d’Eiffel s’activent à souder les caissons
du tablier gigantesque arrivés comme des pièces de Lego de
Lauterbourg et de Fos près de Marseille.
Au final, le tablier du Viaduc de Millau a une longueur de 2460m.
Voilà pourquoi, a été pris le parti de l’assembler et de le pousser progressivement par tronçon de 171 mètres au-dessus du vide, ce
qu’on appelle une lancée, pour le poser sur les piles.
Pour ce faire, les poseurs sont partis des deux côtés du pont. Mais
sont assemblés 1,7 km de longueur de tablier à partir du Sud contre
700 mètres en venant du Nord pour une jonction entre la P2 et la P3.
Ce viaduc est impressionnant par sa longueur tout en étant
très fin, aérien, élégant; En le regardant et en connaissant
son histoire, on comprend mieux pourquoi ce viaduc est
devenu aussi célèbre dans le monde!
Pour nous la visite est terminée, on passe par la boutique
qui vend quelques souvenirs...cartes, magnets, objets divers;
Voir les renseignements sur la construction du viaduc d'un clic
Ensuite le car nous mène à Millau où nous avons quartier libre
1/2h environ... Nous en profitons pour découvrir le centre ville;
Ci-dessous, Pont vieux de Millau; De ce vieux monument, détruit
en partie par une crue du Tarn en 1758, il ne reste aujourd’hui
que deux arches et le moulin.
Donjon composé d'une tour carrée de la fin du XIIe siècle,
érigée pour les Vicomtes de Millau, surmontée au XVIIè siècle
d'une tour octogonale pour recevoir le bourdon communal et
l'horloge. 42 mètres de hauteur, 210 marches à gravir pour
accéder au sommet et admirer le panorama sur la ville et sur
les causses aux alentours.
Fontaine à jets d'eau de la place du Mandarous à Millau
là où nous devons reprendre notre car;
Panneau publicitaire qui m'a plu...
Au cours de notre promenade dans les rues de Millau
En attendant notre car...une belle brochette de notre groupe...
Dernier regard sur Millau qui de nos jours, conserve une
activité de cuir et de peau, spécialisée dans le luxe, et les
entreprises fabriquent plus de 800 000 gants par an, ce
qui représente le tiers de la production française.
Egalement, de la voiture, dernier regard sur ce magnifique
viaduc de Millau qui sur le fond gris du ciel n'en est que plus beau!!
Vertigineux, géant, impressionnant les adjectifs ne manquent pas
pour qualifier le plus haut pont du monde. Le viaduc de Millau
Nous arrivons à Brusque il est 18h30, vite nous préparons l'apèro
qui aura lieu dans l'appartement, nous sommes un peu juste en
temps car le dîner est servi à 19h30;
Au cours de ce dernier repas, nous remettons une enveloppe pour
le service et celles pour nos deux guides;
Dehors l'orage gronde et ce sonts éclairs et pluie qui recommencent!
Après le repas nous restons dans la salle d'animation car un chanteur
avec sa guitare va reprendre les grands classiques de Ferrat, Brassens,
Brel etc..Un très bon chanteur avec une belle voix qui nous fait passer
un excellent moment!
Le concert terminé c'est au pas de course que nous rejoignons nos
appartements car une fois encore le ciel nous tombe sur la tête!!
En rentrant nous commençons à rassembler nos affaires, demain
c'est le départ! Au dodo tout le monde pour cette dernière nuit!!
Fin de notre séjour à Brusque! Ce fut un séjour très agréable
malgré les intempéries et les indisciplines de certains... qui
gâchent un peu le séjour des organisateurs...c'est tellement
plus simple quand tout le monde marche dans le même sens!
Merci aux photographes, Jean Claude, Nicole et Gérard qui
ont permis que toutes les phases de ce séjour, et en particulier
celles où je n'étais pas, d'avoir de quoi illustrer mes reportages!
Malheureusement ce dernier jour pas de photos des randos du matin..
Il y aura encore un petit article, ce sera notre visite sur le
site de"La couvertoirade", une idée de balade pour ceux
ne connaissant pas!
Donc à bientôt!
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