Sur les traces de Marcel Pagnol
Nous sommes lundi 21 janvier 2013, et bien qu’une grande
partie de « Pas et Repas » (41), participe au week-end « raquettes »
à Arvieux, notre rando hebdomadaire va nous entraîner sur les
"Pas de Pagnol" et de ses personnages mythiques, dans le
"Massif du Garlaban";
Depuis la "Font de Mai", le parcours passera par la Ferme d’Angèle,
le col d’Aubignane, la montée vers le col du Garlaban, et son ascension;
Après le déjeuner, ce sera retour par la Baume du Plantier et le sentier
des excursionnistes Marseillais.
Ce sont Nicole et Gérard qui aujourd'hui auront la charge du groupe!
Il est 9h30 lorsque le départ est donné du parking, point de rendez-vous
habituel, le long de la route départementale 44 ;
Nous sommes 19, après comptage à la barrière, à affronter une journée
hivernale et froide, au soleil voilé, avec promesse de mistral à 70 km/h
pour l’après-midi !
C’est surtout Nicole qui va nous conduire au travers de ces collines
mythiques chères à Pagnol, Gérard allant surtout jouer les reporters
d’un jour pour le C/R sur le blog de l'association!
Nous voilà partis pour rejoindre l’entrée du site de la Font de Mai.
La ferme nous apparaît , un panneau spécifie le règlement,
La Font de Mai,
Située à Aubagne, au pied du Garlaban dans un cadre exceptionnel,
théâtre de nombreux ouvrages et décors des films de Marcel Pagnol,
cette propriété est le point de départ de plusieurs randonnées pédestres.
Elle a conservé toutes les traces de l’évolution des fermes provençales.
Sa bâtisse et ses dépendances illustrent encore la réalité de la vie
paysanne traditionnelle au début du siècle dernier.
Le 2 juillet 1999, la Communauté d’agglomération du Pays d’Aubagne
et de l’Étoile devient propriétaire du terrain appartenant à la famille
Giraud Fornasero.
Cette ancienne propriété agricole, patrimoine familial issu de la
succession des familles Arnaud, Berenger et Garnier vers 1820 puis
Julien dans les années 1900, est inscrite à l’inventaire des biens
nationaux dont l’origine remont à la Révolution française.
La Font de Mai est un domaine de cent hectares, vieux de trois siècles,
au pied du massif du Garlaban, avec sa ferme à l’ancienne, ses
dépendances, ses cultures, ses ruches et ses sentiers.
Inaugurée en 2007, cette ferme abrite un «éco-musée» consacré à l’environnement, la géologie, la faune, la flore et l’agriculture
traditionnelle.
Un muret sur lequel est fixé une ferronnerie calligraphiée d’une phrase
de Jean Giono : « Demain peut-être, avant midi, à travers la roche
éventrée, nous verrons surgir l’eau des collines cent fois plus précieuse
que l’or. »
Un sentier d’interprétation, aménagé autour du corps de ferme et de
ses dépendances, raconte l’histoire des paysages, des cultures
céréalières, fruitières et potagères, de la vigne, de l’olivier, de la gestion
de l’eau, de la production de miel, des plantes de la garrigue…
Une brève halte nous imprègne de l’atmosphère des lieux,
de la quiétude de la basse-cour, et de l’importance des cuves à vin.
Nicole donne le signal du départ en direction de la ferme d’Angèle,
alors nous poursuivons notre chemin malgré un froid vif.
On trouve sur le site, une aire de battage pavée et équipée d’un
tourniquet permettant l’évolution circulaire de l’animal,
en général le cheval.
La température est polaire...
Nous arrivons à la hauteur d’un panneau engageant la société
de chasse d’Eoures de maintenir, afin de nourrir, « la sauvagine »,
des cultures de céréales sur les terres du domaine . Il est vrai
que nous avons constaté que tout le vallon de Marcellin en aval
de la ferme d’Angèle, était ensemencé
Nous bifurquons alors vers le sud car Nicole a l’intention
d’atteindre Aubignane par un itinéraire bleu que nous ne
trouverons pas....
Au passage, nous en profitons pour voir la "Ferme d’Angèle".
La "Ferme d'Angèle": au pied d'Aubignane, une maison construite
également pour le film "Angèle" de Pagnol, toujours avec Fernandel.
Il n'en reste pas grand chose: quelques murs, un vieux four, et le trou
dans lequel se glissait la caméra pour les scènes d'intérieur.
Dans le Vallon de Marcelin
La signalétique ayant fait défaut, nous revenons sur le col d’Aubignane
et nous prenons la piste, (la pluie de la veille décide Nicole à emprunter
des chemins plus confortables) en direction du col du Garlaban où nous
arriverons à 12h15.
Le village ruiné d'Aubignane: village construit de toutes pièces pour
le film "Regain" de Pagnol (1937), avec Fernandel, et dont il ne reste
que quelques vieux murs et une jolie arcade. Le site vaut le détour,
car il est situé sur un petit éperon rocheux d'où on a une vue superbe
sur tout le massif, avec Marseille en toile de fond.
Ce qui reste de l'arcade...
En montant, nous avons une jolie vue sur Marseille
Le chemin monte régulièrement avec en point de mire le Garlaban!
Plus nous avançons, plus le Garlaban semble se rapprocher..
Le massif du Garlaban surplombe la ville et la plaine d'Aubagne.
Il contient des sommets comme, Tête Rouge (dénommée ainsi à
cause de sa forme et sa couleur ocre donnée par la bauxite),
le Taoumé (là où se trouve la grotte du Grosibou, célèbre grotte
des romans "La Gloire de mon père" et "Le Château de ma mère"
de Marcel Pagnol).
C'est aussi le nom d'un des plus haut sommets, le Garlaban, qui
culmine à 714 m d'altitude. Mais les points culminanst du massif
sont la Butte des Pinsots (729 m) et le Plan de l'Aigue (731m), situés
en arrière du Garlaban, et de ce fait peu visibles.
Le Garlaban est visible dans une grande partie du sud du
département des B du-Rh.
De Marseille à la vallée de l'Huveaune, de l'autoroute de Toulon
à celle d'Aix, le rocher s'impose au regard.
Il était autrefois le repère pour les marins naviguant dans la baie
de Marseille.
Tout en contemplant l’oratoire installé en 2010 par l’Aumonerie
catholique d’Aubagne, Nicole propose pour ceux qui le veulent,
de gravir le Garlaban;
Le froid aidant et l’appétit tenaillant, il n’y aura en définitif que
5 candidats pour cette ascension.
Le vent et le froid aaccélère la montée qui se fait en 10 minutes,
5 autres minutes pour les photos et un déchiffrage de la table
d’orientation, et 10mn pour la descente .
Nicole nous apprend que ce n’est pas le Garlaban le point culminant
du massif (714m), mais le Plan de l’Aigue au nord (731m).
Vue sur le Taoumé et au fond, la Chaîne de l'Etoile..
Vue sur la Vallée de l'Huveaune et la Sainte Baume
A 12h40 nous retrouvons le reste de la troupe qui a quasiment fini
de manger;
On se dépêche car tout le monde a froid sauf ceux qui sont montés...
Nous repartons à 13h15 non sans avoir admiré les restes de la pluie
de la veille, solidifiés...ce qui démontre bien la basse température...
Notre itinéraire de retour suit le "Pas Garrigue", on longe
ensuite le "vallon des Piches"...
Puis laissant la "Baume de passe-temps" sur la droite, nous
avançons en surplomb du vallon de passe-temps en utilisant
le sentier des excursionnistes marseillais. ci-dessous, photo
du photographe et reporter...
Le sentier maintenant redescend, mais dans les pierres...
Puis, pause au "col Salis", la descente ayant été un peu stressante...
Après cette pause, nous continuons jusqu’à la bifurcation indiquant
la "Baume du Plantier" ou « grotte de Manon » à 437m.
Nous en profitons pour réaliser les photos du groupe qui cette fois
a suivi pour ce petit détour... mais ça valait le coup surtout lorsque
Daniel nous a imité dans la grotte, Ugolin essayant de séduire Manon
alors qu’elle s’échappe avec ses chèvres…
La grotte de Manon:
Une "fausse grotte" où vit "Manon des Sources" dans le film de 1952.
Une sorte de plateforme plutôt, au-dessus de laquelle se trouve la
"Grotte du Cerf", où Pagnol avait gravé son nom en 1934...
De là, vue imprenable sur le massif.
Ensuite, après ce joyeux intermède, c’est lentement le retour
vers le Col d’Aubignane, la Font de Mai et le parking.
Arrivée au col d'Aubignane; voici tout sourire, nos serre-file
de la journée!
Le "Puits de Raimu" que l'on retrouve dans le film "La fille du puisatier";
Celui-ci n'est pas l'authentique, l'original a disparu depuis le tournage.
Mais on imagine bien en cette année1940, Raimu, aux côtés de Fernandel.
Puis pour terminer notre balade, nous voici de retour à La Font de Mai
où nous traversons les jardins pour faire une variante...
Nous rejoignons ensuite très vite le parking.
Les Apiers (les murs d’abeilles), sont bâtis dans des murs en pierre
sèche en forme d’alvéole, les abeilles nichant dans un tronc d’arbre
évidé à l’abri des rigueurs du mistral ; Ces grands murs obligeaient
les « ouvrières » à prendre de la hauteur au sortir de la ruche pour
permettre dès leur envol, une meilleure orientation.
La vigne aux 17 et 18° siècles a été le commerce le plus rémunérateur
dans le pays d’Aubagne ; La présence de nombreuses cuves à vin en
atteste et bien qu’il ne reste plus de traces de cette culture, son passé
vinicole a laissé ses empreintes au sein du bâtiment de ferme.
La garrigue est composée de nombreuses espèces végétales que l’on
trouve en quantité sur l’ensemble de la propriété, typique des massifs
calcaires provençaux, et en particulier le Garlaban.
Le mûrier de Chine fut introduit en France au milieu du 16° siècle et
a inondé toute la Provence. Sa culture a transformé le paysage rural,
c’était le temps des « magnanarelles », on appelait ainsi les femmes
qui s’occupaient des vers à soie.
PERFORMANCE DE LA JOURNEE
MARCHE: 5h00 - DISTANCE: 13,500km - DENIVELEE: 525m ou 610m
pour les 5 qui sont montés au sommet... et oui, 85m de plus!
Tout au long de cette rando, nous avons pu admirer les magnifiques
paysages racontés par Marcel Pagnol dans ses livres et dans ses films,
nous connaîssons mieux maintenant tous le secrets du Garlaban, de
ses sources et ses grottes.
Et si le Garlaban n'est pas le point culminant de la chaîne de collines,
il en demeure pas moins, le sommet emblématique!
Merci à Nicole et Gérard pour leur remplacement.
Merci Gérard pour ton reportage et les photos!
Commenter cet article