Eguilles, la Voie Aurélienne, la chaîne de la Fare...
Le tracé du parcours fait aujourd'hui!
Éguilles est une commune française, située dans le département des Bouches-du-Rhône
Ses habitants sont appelés les Éguillens et les Éguillennes.
Éguilles est situé à une dizaine de kilomètres à l'ouest d'Aix-en-Provence.
Dominant les vallées avoisinantes, le site du village offre le plus beau
panorama de la région depuis un promontoire. La superficie de la commune
est de quelque 3 400 ha et elle inclut le hameau des Figons, distant de
quelques kilomètres du village.
Devenu un grand centre de transhumance des troupeaux de mouton vers
les années 1780, Éguilles développa une industrie lainière.
La révolution industrielle allait provoquer un fort exode rural mais, au cours
du dernier tiers du XXe siècle, la proximité des nœuds de communication, le
développement du bassin d'emplois allaient conduire à la création d'un pôle
d'activités de 71 hectares où se sont implantées diverses entreprises des
secteurs de l'informatique, du bâtiment et des services.
Village d'Eguilles d'où va partir notre rando du jour!
Hôtel de Ville – Eguilles
Lundi 9 mars 2015, le temps est superbe et on ressent dès le matin comme
un radoucissement dans la température matinale, annonciateur d’un printemps
qui n’est peut-être pas très éloigné… !
Au fur et à mesure de l’arrivée de nos marcheurs sur le petit parking qui jouxte
le cimetière « St. Julien » (1) les retrouvailles parfois bruyantes sont
annonciatrices de la formation d’un groupe assez important….
Et en effet, lorsque le départ est lancé, Gérard et Gilbert dénombrent
42 participants !
Pour la petite histoire (et surtout la grande..) notre parking et l’entrée du
cimetière se situent à l’emplacement du passage de l’ancienne voie Aurélienne.
La Via Aurelia ou voie Aurélienne est le nom donné à la grande voie romaine de la
côte méditerranéenne de l’Italie romaine et de l’ancienne Gaule.
La Via Aurelia a été mise en œuvre à partir de 241 av. J.-C. par le consul Caïus Aurelius
Cotta. Elle partait de Rome,longeait la côte occidentale de la péninsule italienne et passait
par Pisæ / Pise pour arriver à Luna / Luni.
Après sa victoire sur les peuples des Alpes-Maritimes, l’empereur Auguste continua cette
route, à partir de 13 av. J.-C., à partir de Plaisance (Placentia) jusqu’à Arelate / Arles,
sur le Rhône. Elle prendra alors le nom de l'empereur : La Via Julia Augusta.
La construction de la Via Aurelia revêt à l'époque une des plus grandes importances. Jusqu’alors, pour rejoindre Rome à l’Hispanie, il y avait obligation de passer plus au nord,
par le col de Montgenèvre, et d’emprunter ensuite la Via Domitia.
La soumission de ces peuples va permettre de raccourcir le trajet en temps et en
distance, en passant par des zones plus praticables, sans réelle difficulté de circulation
(peu de massifs à franchir, forêts..). Grâce à la voie Aurélienne, Jules César put se rendre
de Rome à Arles avec son escorte en 8 jours, se rendre de Rome en Hispanie avec son
armée en 27 jours.
Le cursus publicus (la « poste » romaine) faisait 70 kilomètres par jour (avec quatre changements de cheval).
La Via Julia Augusta arrivait à Aquæ Sextiæ, l'actuelle ville d'Aix-en-Provence par l'Est.
La Voie Aurélienne passe par le nord d'Eguilles et se dirige vers Pisavis / Salon-de-Prov.
en suivant le tracé de l'actuelle départementale no 17. Elle traverse ensuite la Crau,
passe par Mouriès, pour rejoindre le Mas d'Archimbaud, Le Paradou et Ernaginum,
l'actuel site de Saint-Gabriel (le plus gros nœud routier de la Gaule Romaine entre
Via Aurelia, Via Domitia et Via d'Agrippa). De là se greffait la voie qui venait d'Arelate/
Arles, cité distante de VI milles, soit environ 9 km.
À Saint-Gabriel, La Voie Aurélienne rejoignait la Voie Domitienne qui allait vers l'Espagne
Revenons à notre périple et tout en traversant le centre ancien d’Eguilles,
nous passons près d’un amandier en pleine floraison et tournons à droite
dans le chemin des Grappons qui part vers l’ouest
en balcon sur la plaine d’Eguilles et le viaduc TGV de Ventabren qui est le
plus long de la ligne TGV Méditerranée (1730m).
Nous traversons une zone pavillonnaire, et arrivons sur une zone communale comprenant des équipements sportifs, du tri sélectif, des installations sapeurs-pompiers, et poursuivons toujours vers l’ouest, le soleil chauffe et les polaires sont remisées dans le sac, nous abandonnons peu à peu le bitume pour retrouver la campagne et la ruralité; dans le bois de Trafiguières sur le bord du chemin une stèle pour un chien « Nil » et une épitaphe pour nos amis fidèles.
Ensuite, nous atteignons la Plaine de Richard, la contournons par le nord et
après avoir longé un verger planté d’oliviers, admirons une des deux bories
patrimoine culturel des lieux. Nous filons toujours plein nord en direction de
la D 17 (si vous avez bien suivi c’est l’emplacement de la voie Aurélienne),
puis juste avant de l’atteindre, nous bifurquons à gauche pour prendre un
sentier dans la forêt en forte rampe, un peu plus loin nous remarquons des
bornes de pierre (qui sont les vestiges du chemin de la transhumance appelée
également Draille ou Carraire ou Carraïre en dialecte occitan ) qui balisaient
l’itinéraire des troupeaux partant au printemps pour les pâturages d’estive.
Une bifurcation permettait alors à une des branches d’atteindre Savines dans l’Embrunais
et remontait ensuite la Durance. L’autre voie franchissait la crête entre la Blanche de Seyne
et l’Ubaye, puis, remontant la vallée à partir de Méolans, conduisait à la Haute Ubaye, ainsi
qu’au Piémont par le col de Larche.
Le sentier atteint le sommet de la crête, nous longeons une clôture sur notre droite sur
1500m environ qui bute sur la ligne grande vitesse.
Sur notre gauche des vergers plantés d’oliviers, notre troupe apprécie le soleil, il est 12h15 ,
après deux heures de marche, il est temps de se restaurer. Un bois sur la gauche ombragé
à 200m du TGV nous invite à la pause, chacun s’installe et ouvre son sac.
Après les gateaux, les liqueurs, Michèle et Gilbert nous offrent les bonbons des Vosges
Avant de repartir, Francis évoque la prochaine semaine de la rando, une photo de groupe (30 bis),
il 13h45, on repart en longeant la ligne nord-sud , et au bout de 800m nous l’abandonnons pour descendre dans le vallon en direction d’Eguilles, arrivés dans la plaine, le puits point de passage
oblige rappelle à Gérard mars 2011, lors de la reconnaissance avec Maryjo et Josy que ce jour-là
nous avions une « accompagnatrice de charme » ; la végétation ayant bien diminué, une nouvelle
photo s’impose et très heureux que notre accompagnatrice soit toujours aussi charmante… !
Nous repartons plein Est, au abords des « Platanes », « la Bastidasse » et après avoir traversé
toute la plaine le chemin remonte vers Eguilles et nécessite un pause sur des glissières bois providentielles. L’accès au cœur du village se fait par des voies de desserte peu fréquentées
mais avec obligation de rester en file indienne.
Un dernier effort, une pause à l’ombre près d’une fontaine-lavoir et nous rejoignons notre
parking ombragé, avec en dessous la voie aurélienne heureux de cette belle journée,
il est 15h45, on se félicite, on se dit à lundi prochain et chacun regagne son véhicule.
Photo du groupe présent aujourd'hui!
Performances de la journée :
Distance : 13 kms
Marche : 4h
Dénivelée : 223m
Et oui, vous avez bien lu, 4h pour 13kms, c’est pas mal. En effet,
nous sommes partis à 10h10, arrêtés à 12h15, repartis à 13h45,
et arrivés à 15h45 et avec quelques pauses.
Merci à nos accompagnateurs Gérard et Gilbert; Merci à Gérard pour ce compte-rendu détaillé et intéressant qui permet de refaire la rando une
seconde fois! Merci aux photographes : Gérard, Violette et Francis!
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