Séjour Brusque, dernier épisode!
Vendredi 19/10/2014
Lever 7h, encore toute la nuit, pluie et orage ont bercé
notre sommeil! Décidément jusqu'à la fin de notre séjour
nous y auront eu droit!!
Ce matin on refait les bagages, on range les appartements
et après le petit déjeuner nous quittons le VVF;
Comme il fallait quitter les lieux le matin, avant le séjour,
j'avais proposé aux participants à d'aller visiter le joli village
de "La Couvertoirade" que je connaissais déjà et qui
j'étais sure, plairait; La majorité du groupe est d'accord aussi
ce matin, après les dernières formalités, direction :
"La Couvertoirade"!
Certains ont commandé des pique-nique pour midi, d'autres
se sont débrouillés autrement...et j'en ai même vu se faire des
sandwichs au petit déjeuner!!! Mais bon, toujours les mêmes;
Osons pousser les portes du temps et plongeons-nous
dans la vie de cette cité médiévale : La Couvertoirade!
La Couvertoirade constitue dès l’origine pour les Templiers un
centre d’exploitation agricole. Sur ces terres, ils font cultiver aux
paysans des céréales, élever des chevaux (pour la guerre) et des
ovins (pour la viande, les peaux, le lait). Un bourg se développe
autour du château, encore visible de nos jours.
En 1312, l’ordre du Temple est dissous. L’ensemble de leurs biens
revient aux Hospitaliers qui deviennent les nouveaux maîtres de
La Couvertoirade. La bourgade compte 135 feux en 1328, soit
environ 800 personnes. Au milieu du XIVe siècle, les « Routiers »
(des compagnies de mercenaires vivant en bandes plus ou moins
organisées et souvent peu disciplinées) pillent le Larzac. Par crainte
de ces bandes armées, les habitants finissent par faire fortifier le
bourg de 1439 à 1445. C'est Déodat d'Alaus, maître maçon de
Saint-Beauzély, qui est chargé d'exécuter ces travaux.
Malheureusement, ce territoire se sera déjà fortement dépeuplé.
À ce siècle de fléaux succède un siècle de repeuplement et de
reconstruction dont témoignent de nombreuses maisons ayant
conservé des éléments de la fin du XVe au début du XVIe siècle.
En 1562, au début des guerres de religion, les Huguenots tentent de
prendre la cité, en vain. En 1702 les habitants s’arment et restaurent
les portes par crainte des Camisards, mais le bourg ne sera plus
jamais attaqué. Malgré les épidémies et les disettes s’instaure une
certaine prospérité. En 1768 le bourg est érigé en commanderie
indépendante, octroyée au chevalier Riquetti, baron de Mirabeau,
déjà commandeur de Sainte-Eulalie. La Révolution confisquera
bientôt toutes les possessions hospitalières qui reviendront aux
paysans. Au XIXe siècle, la commune est touchée par l’exode rural
mais maintient son activité économique agricole. Puis, à partir des
dernières décennies du XXe siècle, la commune exploitera aussi
son passé templier à des fins touristiques.
Ce village fortifié, classé et protégé recèle de trésors: l'église Templière
puis Hospitalière, les remparts, le château Templier XIIème siècle, le
four banal, la lavogne, le moulin et un dédale de rues bordées d'Hôtels particuliers, de maisons typiques du Causse et d'échoppes.
L'enceinte conserve son chemin de ronde, ses tours et ses deux portes.
C'est par celle du nord que l'on accède au château et à l'église.
Après avoir pris nos tckets d'entrée, chacun fait la visite
à son rythme et par petits groupes..
Après être entrés par l’ancienne porte fortifiée, c’est un méandre
de ruelles, de petits passages couverts, et de maisons du XVe siècle
qui nous attendent;
On commence la visite par une présentation du site à l'aide d'objets, d'expositions et d'explications pour mieux comprendre ce que nous
allons voir!
Une fois bien documentés, passage sur le chemin de ronde des
remparts qui dominent le village et les paysages environnants
modelés par les Templiers qui avaient fait du Larzac un
véritable grenier à blé.
La rue droite est la seule rue du village où l'on décèle un urbanisme
en rapport avec l'enceinte hospitalière.
Elle est aujourd'hui bordée de maisons à l'architecture caussenarde.
Les anciennes bergeries voûtées au rez-de-chaussée font maintenant
office de logement ou d'échoppes. Les escaliers appelés" lou balet"
conduisent au premier étage qui était, à l'époque, le lieu d'habitation.
Le dernier étage constituait le grenier.
Les remparts et les tours incorporées, certaines carrées
et certaines rondes, encerclent le village.
Par petits groupes, nous déambulons dans le village...
Une caractéristique particulière: En explorant le village on constate
le nombre de maisons qui ont un escalier extérieur en pierre menant
au premier étage, à l'origine utilisé pour l'habitation, tandis que le
rez de chaussée a été maintenu pour le bétail.
Cette disposition traditionnelle a été conservée, bien que le rez de
chaussée est maintenant plus susceptible d'être utilisé comme une
galerie, restaurant ou atelier d'artisan.
On accède par un escalier taillé dans la roche à l’église St-Christophe.
Construite en partie par les templiers puis par les hospitaliers,
elle possède des vitraux contemporains
Les habitations sont couvertes de toits de lauze
Le moulin à vent de la colline du Rédounel est l’unique moulin à vent
restauré de l’Aveyron. En montant cette colline, on découvre une belle
vue d’ensemble de La Couvertoirade.
Ci-dessous, cheminée typique de la région
Echoppes et boutiques artisanales animent le village
La Couvertoirade est une petite cité fortifiée, avec des remparts
et un chemin de ronde en excellent état, entourant un ensemble
de maisons d'architecture "caussenarde";
Le four banal du village templier, longtemps à l’abandon est
aujourd’hui également restauré et remis en fonction.
On peut y déguster du pain, des fouaces et autres spécialités
locales. Il arrive même parfois qu'il se transforme en :
« théâtre de poche »..
Au-dessus du four banal, entre l'église et l'enceinte à sa gauche,
un petit escalier grossièrement taillé dans le rocher mène à ce que
l'on appelle le "Don de l'eau". Il s'agit d'un petit évier qui permettait
en cas de guerre ou d'épidémies, de désaltérer pèlerins et autres
voyageurs tout en maintenant fermées les portes du village.
Montée vers l'église, vite, il se met à pleuvoir!
Le château templier a été édifié vers la fin du XIIe siècle sur le piton
rocheux du village.
Sa mission, jusqu'à l'édification des remparts au XVe siècle, a été de
protéger les villageois en cas d'attaque, en témoigne sa barbacane,
cette enceinte primitive, ainsi que les vestiges d'une bretèche, situés
au dessus de sa porte d'entrée.
Cet édifice possède en trois parties: une basse cour, un corps de logis
et un donjon;
Les alentours de l'église sont d'un calme étonnant, et le cimetière
attenant abrite quelques stèles dites "discoïdales";
Intérieur de l'église Saint Christophe
Monique, Mireille et Danielle et leurs petites bougies!
Vitraux contemporains de l'église, signés par le maître verrier
Claude Baillon, ils ont la particularité d’être figuratifs, chose
rare pour des vitraux contemporains.
Structure moderne juste à côté de l'église et je ne me
souviens plus ce qu'elle représente...
Surgissant sur l’immensité du Larzac avec tours et murailles,
la Couvertoirade abrite dans une atmosphère envoûtante un
dédale de ruelles, de passages couverts et de minuscules places,
et nous, nous sommes enchantés de notre détour et de la visite!
Et nous voici rassemblés après cette superbe visite pour
une dernière photo souvenir de ce magnifique séjour;
En rejoignant le parking, quelques boutiques ouvertes nous
attirent..on peut y trouver des produits locaux..y compris ce vin!!
Les vignobles du Languedoc souffrent encore de leur mauvaise
réputation alors que la qualité du vin a considérablement évolué.
Pour se faire remarquer, un producteur a appelé son vin le
"Vin de Merde". Succès garanti.
Il est déjà plus de midi, nous rejoignons les voitures et nous donnons rendez-vous à la première aire d'autoroute afin de manger ensemble..
et là, encore cafouillage...on n'arrive pas à manger tous ensemble!!
Nous, je crois qu'on était 3 voitures au même endroit et les autres ailleurs...Encore une fois le téléphone a bien marché..mais n'a pas
permis que l'on se retrouve pour manger car sur les autoroutes,
pas facile de faire "marche arrière"...
Ci-dessous, petite pause "douceur ou boissons"...en cours de route!
On apprécie bien......
Vers 18h30 nous arrivons à Marseille où nous retrouvons,
le bruit, les odeurs de pot d'échappement... les incivilités
au volant, etc...mais aussi, le soleil!!
Notre prochain séjour est en Janvier 2015, "Raquettes à Orcières"!
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