Rando "La Bouilladisse - Les Moustiers"..
Ce lundi 13 Avril 2015, c’est au groupe scolaire des hameaux de la Bouilladisse
(la Bastide, les Cadets, les Encrimauds, le Pigeonnier, les Boyers) que Gilbert
et Gérard attendent les marcheurs du jour. Hier, la rando festive de Puymeras
a rassemblé un nombre conséquent du groupe et c’est avec surprise que nous
les voyons arriver prêts à une nouvelle balade. Gilbert a avancé l’heure du départ
à 9h30, mais des difficultés de GPS feront que le départ réel ne se fera qu’à 10h.
Nous dénombrons 36 personnes plus « Caramel » baptisé le 28 octobre 2013
pendant les vacances de Toussaint par les filles (Lilou, Mattia, Maïna et Eva)
et toujours ce jour-là, sur les talons d’Esteban. Les enfants ne sont pas là
aujourd’hui, il y a école mais notre « Caramel » nous attend aujourd’hui encore
à la sortie du hameau des Cadets et nous précèdera tout au long de la journée
malgré la chaleur ambiante.
Le sentier au fond d’un vallon très étroit longe au départ la départementale
N°45 E en contrebas et nous cheminons sur un espace souvent encombré de
végétaux et autres détritus charriés par les fortes pluies.
Afin de ne pas commettre la même erreur que le 28 octobre 2013, Gérard
reste vigilant pour ne pas manquer la bifurcation de "l’Homme mort" sur la
droite, mais pas de risque, Gilbert et Michèle Asselin « veillent au grain » et
donc au moment crucial, 3 paires d’yeux avaient déjà anticipé le virage à droite.
Une petite pause pour se remettre de nos émotions et nous gravissons le
"Vallon de l’Homme mort";
Au départ, le tracé contourne par la droite un mamelon culminant à 412m,
puis, il file plein Est afin de rejoindre les ruines de la bergerie où nous opérons
un regroupement car la colonne très étirée prenait des airs d’accordéon tout
« estransiné ». Gilbert recadre son monde et après la citerne enterrée, nous
filons vers la Montagne du Régagnas au sud-Est.
La piste est large en plein soleil et on commence à ressentir une température
printanière qui avait fait défaut jusqu’alors. Depuis quelques minutes nous
sommes captivés par des bruits de frelons au-dessus de nous ; il s’agit de
paramoteurs ou parapentes motorisés et gérard essaie de prendre un cliché
qui sera un peu flou.
Arrivés à la côte 487, Gilbert et Gérard décident de suspendre la variante
longue prévue initialement, la chaleur et l’heure avancée influençant leur
choix. Nous remarquons les premiers bourgeons de chêne ; qu’est-ce qui
fait éclore les bourgeons de chêne ?
Au printemps, les feuilles se développent à partir des ébauches foliaires
contenues dans les bourgeons. C'est le " débourrement ", début d'une
nouvelle phase de végétation. La circulation de sève, partiellement interrompue
en hiver, est restaurée et permet l'éclosion des bourgeons et la croissance des
jeunes feuilles.
Nous repartons vers le Régagnas par un léger faux-plat qui va se poursuivre
par une descente; il est encore temps 11h45. Notre piste a été élargie, empierrée certainement pour permettre l’accès des véhicules anti-incendie.
En chemin, on remarque sue la droite la vue qui s’ouvre vers « le Garri », et au centre, le Grand Puech, l’ubac de la chaîne de l’Etoile, le Mt Julien et dans
la plaine, La Bouilladisse, puis Peypin, Cadolive, St Savournin, Mimet.
Il est 12h15, on trouve enfin un endroit ombragé en bord de piste pour notre
pique-nique, Caramel s’allonge,et, très bien élevé, ne bougera plus jusqu’au
départ et ne sollicitera pas une part de notre repas.
Chacun s’installe au mieux et c’est avec un appétit non dissimulé que tout le
monde vide son sac.
13h30, nous avons pris notre temps et la chaleur aidant, quelques prémices de
sieste auraient même pu voir le jour….. ! Mais le devoir nous appelle et nous
repartons en direction du Garri et pour la circonstance rappelons aux marseillais
de souche comme aux autres un peu d’étymologie occitane: Le garri, c’est le rat,
mais les provençaux lui on donné d‘autres sens et notamment « la Mamé » qui
appelle son petit-fils : « viens ici mon garri !» où le joueur de pétanque qui
ramasse « le garri » au lieu du cochonnet.
Notre descente se poursuit jusqu’à la côte 360 et tout en cheminant une évidence s’impose enfin surtout pour ceux placés aux avant-postes : Le seul et vrai chef de rando est là, devant nous à 10m en tête de colonne, c’est Caramel.
Il ne nous perd pas de vue, il regarde si on suit, il connaît la route et évite d’avoir
une insolation en prenant un bain dans chaque abreuvoir à gibier. A l’arrivée, il disparaîtra comme il était venu ne cherchant aucun remerciement….
A la côte 360, nous attend un double y ; A droite accès direct au Garri, à gauche
on descend vers les Boyers au s-est de la Bouilladisse et au centre, notre itinéraire
en pied de barre rocheuse ; cette dernière partie de la rando est totalement plate sous les collines du Garri sur plus de 1km mais la partie la plus pénible car en plein soleil.
Nous abandonnons enfin cette piste en corniche pour plonger à gauche vers les
Encrimauds, nous les traversons pour atteindre enfin les Cadets ou les bruits de
la récréation en cours nous guident au travers les ruelles jusqu’à nos véhicules,
il est 15h.
Performances de la journée :
Marche……….. :3h45
Dénivelée…….. :300m
Distance……….:10km300
Cette rando raccourcie pour cause d’arrivée brutale du printemps a cependant permis de mettre en évidence un principe bien réel : « Personne n’est irremplaçable », un « outsider » à quatre pattes peut vous prendre votre place!!! (Les accompagnateurs soyez vigilants….)
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