Corse 13/09/2015, 7è jour et fin du séjour!!
Dimanche 13 septembre 2015, c'est notre dernier jour en Corse, ce soir à 17h
nous serons au port de Bastia pour embarquer sur le "Girolata" de la Cie La
Méridionale; Mais notre séjour n'est pas pour cela encore terminé!
Ce matin, réveil pas trop tard car il faut terminer les bagages et en plus, il pleut!
Juste pour nous embêter pendant le chargement des voitures...mais ça ne va pas
durer et nous terminerons notre séjour avec nuages et soleil!
Nous allons prendre notre petit déjeuner, récupérer notre pique nique, charger
les bagages dans les voitures; Je vais à l'accueil pour les dernières formalités
administratives et régler ce que nous devons encore ;
Un dernier regard sur ce magnifique endroit qui nous était devenu familier....et
rendez-vous à nos voitures respectives avec mission si possible, de se suivre car
dans la journée plusieurs arrêts sont prévus;
Nous rejoindrons Bastia par le plus long chemin, celui du tour du Cap Corse.....
179 km, mais vous avez déjà compris qu'en Corse, les circuits se mesurent en
temps et non en kms!
le Cap Corse est l’un des endroits les plus beaux de l’île mais également la
région la plus contrastée avec ses paysages sauvages, son relief accidenté,
ses forêts, ses montagnes, ses petits villages perchés à flanc de montagne
mais aussi ses magnifiques petites criques.
Son point culminant est le Mont Stello (1307 m) ;
La côte occidentale est très découpée, dominée par la haute chaîne dorsale
dont les pentes plongent brutalement dans la mer.Quelques ilots de cultures
en terrasses, de vignes et vergers qu'il faut protéger des vents du sud-ouest
«le libecciu » et du nord « la tramontane ».
De nombreux moulins à vent juchés à la pointe du Cap, aujourd'hui, sont
remplacés par les éoliennes.
La côte orientale, est moins élevée, plus rectiligne, composée en grande partie
de petits villages en bord de mer, côte régularisée par les alluvions arrachées
à la montagne par les torrents.
Influence des vents de sud-est et nord-est : « le sirocco » chaud et «le gregale »
froid et sec.
Les vallées plus préservées favorisent les cultures et les prairies.
Lié à Gênes par des intérêts économiques, le Cap Corse fut longtemps un
foyer de résistance à la révolution corse du 18è siècle.
Au début du 19è siècle, le Cap se reconvertit dans l'agriculture.
Les Cap Corsins furent à l'origine des 1ers comptoirs français crées au 19è s
en Afrique du Nord, et une grande partie émigra aux Etats Unis, en Amérique
du Sud et aux Antilles ;
Le Cap Corse, patrimoine naturel sauvage préservé est aussi une région
chargée d’histoire tourmentée par les multiples invasions barbares où se
regroupent plus du tiers des fameuses tours Génoises construites sur l’île
afin de pouvoir alerter la population en cas d’invasion.
Notre 1er arrêt se fait à Nonza, que nous atteignons par la route de la corniche
surplombant la côte ouest du Cap Corse.
Ancienne place forte médiévale, relevée par Pascal Paoli en 1758. On accède à
la tour paoline, (construite sur les vestiges du château Gentile du 11ème s) par
quelques escaliers qui rebutent certains d'entre nous, préférant se retrancher
au café du village, ce qui est dommage pour eux...
De tous côtés, la vue est magnifique: à droite le bleu profond de la mer contraste
avec la teinte grise de l'étrange plage de galets noirs de schiste amiantifère
accumulés ici depuis 1932.
Ce sont les déblais usés par le mouvement des vagues, de l'ancienne usine
d'amiante de CANARI, fermée depuis 1965, mais ne présentant aucune toxicité;
L'amiante traitée étant seule dangereuse. (nous verrons cette usine un peu plus
loin, sur notre route). De notre hauteur, (260 marches..) nous pouvons admirer
sur cette plage, de bien beaux dessins réalisés avec des galets blancs.
Nous redescendons ensuite visiter "l'Eglise Santa Ghjulia" du 16ème s.
autel baroque réalisé en 1693 à Florence en marbres polychromes ,
surmonté d'un tableau représentant Sainte Julie crucifiée.
Julie, une jeune fille de Nonza, qui avait refusé de participer à une fête
paienne, fut crucifiée sur ordre du préfet Barbarus, et eut les deux seins
coupés et jetés en direction de la plage. Sur le lieu de son martyre, jaillit
une source miraculeuse.
Son corps se trouve à Brescia en Italie, mais quelques reliques sont
conservées à l'église de Nonza (pélerinage le 22 mai).
Ci-dessous voir les photos se rapportant à Nonza;
Nous poursuivons notre route jusqu'à la petite baie de CENTURI, dominée
par le village perché de CANNELLE , et protégée au sud-ouest par un ilot.
Le port de Centuri employait plus de 100 marins au 17è s ;Vers 1760 Pascal
Paoli y crée un port de guerre et un chantier naval pour armer une flotte corse.
Depuis, l'activité commerciale a beaucoup baissé mais il reste une dizaine de
pêcheurs qui lancent leurs filets pour ramener : 10 Tonnes de poissons, et
surtout 2 Tonnes de langoustes chaque année.
Les pieds dans l’eau, à 60 minutes de Bastia, Centuri est connu pour être le
port de pêche à la langouste du Cap Corse;
On y trouve de nombreux restaurants pour la déguster...
Le ciel devient gris argenté et la mer prend des allures mystérieuses...
Nous faisons une halte au niveau de Canari pour apercevoir l'usine
d'amiante et juste à côté de nous, un superbe avocatier plein de fruits,
attire notre attention...Nous ne pensions pas trouver cet arbre en Corse,
comme quoi, les voyages forment la "jeunesse"...!
La commune de Canari abrite un gisement d'amiante , exploité de 1926
à 1965 pour l'industrie du fibrociment et qui a été considéré comme l'un
des plus importants d'Europe. Cette mine, surnommée « l'enfer blanc »
par les mineurs, était exploitée par une filiale d'Eternit.
Le 12 juin 2015 a été commémoré le 50ème anniversaire de la fermeture
de la mine , avec la pose d'une plaque. 800 ouvriers y ont vécu avec leurs
familles. 8 survivants qui ont « respiré bien au dela de l'usine, cette
poussière plus fine que le talc » sont restés au village.
Outre les dégats sanitaires (l'asbestose a causé un grand nombre de décès
non communiqués !) l'importante masse des stériles a modifié le paysage :
roc dénudé, luisant et tailladé surplombant l'ancienne usine en ruine.
Les déblais se retrouvent sur les plages avoisinantes, sous forme de galets.
Dans tous les villages du Cap Corse, en bordure de route, mais toujours
sur des positions en vue, s'élèvent d'imposantes sépultures construites
par les émigrés capcorsins ou des familles de notables, ces demeures des
morts combinent, tombeaux et autel pour célébrations ce qui en fait de
véritables chapelles ; L'intérieur y est souvent orné de sculptures, de
tableaux, de bougeoirs et d’ostensoirs précieux.
L’extérieur peut être luxueux avec murs d'enceinte, portails, escaliers et
jardins aménagés avec palmiers ou cyprès. Ces constructions rappellent
celles des grandes lignées florentines ou romaines. Les familles insulaires
viennent s’y recueillir au moins une fois par an, à la Toussaint.
Voir photos ci-dessous :
Nous décidons d'atteindre le belvédère du "Moulin Mattéi" pour notre
pique-nique. Ce vieux moulin émergeant du maquis à 404 m d'altitude,
fut restauré au lendemain de la 1ère guerre mondiale par MATTEI, célèbre
fabricant de spiritueux corses. Récemment rénové par le Conservatoire du
Littoral, il accueille une petite exposition en saison estivale.
Panorama très étendu de Centuri à l'ile de la Giraglia. On aperçoit les
alignements d'éoliennes de la commune d'Ersa.
Nicole nous fait découvrir le magnifique panorama du sentier des douaniers
qui mène de BARCAGGIO, la plage préférée des vaches, à la station balnéaire
de MACINAGGIO;
Au nord, l'ile de la Giraglia , dominée par son phare puissant
A l'est, les iles toscanes de Capraia et d'Elbe.
-
la baie de Tamarone,
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la tour Santa Maria.
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la plus petite réserve naturelle de Corse : Les îles Finocchiarola, ensemble
-
Après le repas, certains vont jusqu'à la statue de Sainte Dévote qui avec
Sainte Julie, et supervisées par la Vierge Marie, sont les patronnes de la
Corse, d'autres se contentent de prendre des photos avant de repartir
pour continuer notre périple!
Bien sûr, toute la route est en corniche étroite et tortueuse...
Nouvel arrêt à Macinaggio avec une petite pause café, bière ou glace;
La côte orientale du Cap est beaucoup plus facile que l'occidentale;
Macinaggio est la marine de Rogliano, située sur la pointe orientale du
Cap Corse. Elle se trouve en bordure d'un site Natura 2000 protégé et
classé, comprenant les îles de Finocchiarola et le domaine de Casinca.
Et enfin nous atteignons ERBALUNGA, petite marine de la commune de
BRANDO, où nous flânons autour du port dans les ruelles en escaliers, et
découvrons les vieilles maisons à fleur d'eau, bâties sur une pointe de schiste
vert, surmontée d'une ancienne tour génoise à demi ruinée qui ont attiré dans
les années 1930 le regard des peintres.
C'est le bercau de la branche paternelle de l'écrivain Paul Valéry (1871-1945) ;
L'église St Erasme, à l'entrée du village, abrite les croix portées par les
pénitents de la Semaine Sainte . Saint Erasme, le patron des marins, est fêté
le 2 juin avec la procession et bénédiction de la mer.
Un arrêt était prévu à LAVASINA, à l'Eglise Notre Dame, et son monumental
autel en marbre blanc, orné d'un « tableau miraculeux » représentant la
Madone de Lavasina 16è s (Ecole de Perugino).
Une très impressionnante procession aux flambeaux y est organisée la
veille du 8 septembre, à laquelle participe une foule considérable venue
de toute l'ile, et qui s'achève par une messe de minuit.
L'émigration vers l'Amérique du Sud, très importante jusqu'au début du
20è s a influencé l'architecture de la région. Les émigrés ayant fait fortune,
notamment à Porto Rico et au Vénézuela (dont un des présidents était
d'ailleurs corse) firent bâtir dans leur village d'origine, de somptueuses
bâtisses à l'allure de "palazzis" Renaissance italienne, ou de style colonial
Sud-américain.
Nous n'aurons malheureusement pas l'occasion d'apercevoir ces "Demeures
d'américains", propriètès privées dont les plus remarquables se situent à
Sisco, Cannelle, Morsiglia, Rogliano;
Ci-dessous quelques unes ce ces maisons...
Notre périple est terminé, nous arrivons à Bastia. Nous sommes fatigués,
mais nous allons ramener de magnifiques souvenirs de ce séjour!
C'est là que Monique nous quitte avec quelques larmes...Elle reste quelques
jours encore dans sa maison à Moltifao! Elle espére à travers ce séjour, nous
avoir fait aimer « sa » Corse. Sentiment que partage Nicole Mouchon qui
depuis de nombreuses années l'a parcourue en long et en large..pour y faire
de nombreuses randonnées;
Il n'est d'ailleurs pas impossible d'y revenir explorer une autre partie de l'île,
dans le Sud, il y a encore tant de trésors à y découvrir !
Merci pour tout l'intérêt que vous avez manifesté tout au long des visites ou
des randonnées; Merci aussi de m'avoir aidé lorsque mon poignet cassé ne
me permettait pas de faire certaines choses, cela m'a permis de participer à
ce séjour que j'avais préparé avec Nicole et Monique et je n'aurais pas aimé
ne pas le faire!!!
Alors que Monique repart seule... rejoindre sa maman et Gilbert qui
l'attendent à Moltifao,,le groupe se dirige vers le port pour embarquer;
Tout se passe bien et même rapidement plus qu'au départ à Marseille;
Une fois à bord nous découvrons notre bateau le "Girolata" qui n'est pas
le même qu'à l'aller, nous avions voyagé sur le "Piana"!
Nous prenons possession de nos cabines, allons faire un tour sur le pont
pour voir le bateau quitter Bastia puis nous allons boire un pot au bar;
A l'heure du dîner, nous nous dirigeons vers le self pour la majorité,
alors que certains préférent le restaurant; Repas très correct!
Après dîner, comme il n'est pas tard, nous nous retrouvons dans les
salons confortables, un brin rétro et bien agréables; Les hommes regardent
un match à la télé et les dames papotent en sirotant une boisson...
Puis vers 23h il est temps d'aller dans nos cabines pour nous coucher;
La mer est calme nous n'avons pas besoin de nos petits comprimés, la nuit
sera tranquille et nous serons uniquement bercés par le roulis...
Lundi 14/09 7h30, nous débarquons à Marseille, c'est la fin des vacances!!
Nous retrouvons, circulation, bruit, et odeurs de la ville lesquels pendant
une semaine nous avions oublié car remplacées par odeurs du maquis!
Avant de quitter le bateau ce sont les aurevoirs et les remerciements, puis
on se sépare et comme toujours un peu tristes, car ces séjours vécus tous
ensemble, chaque fois nous rapprochent un peu plus!! Mais on le sait, il y
aura d'autres séjours....
Merci Monique pour avoir fait le guide touristique durant tout ce séjour;
Merci Nicole pour nous avoir fait découvrir la Corse en randonnée et pour
le bon choix de celles-ci!
Merci Michel pour la gestion comptable du séjour,ce qui n'est pas toujours
de tout repos...
Merci aux photographes, Nicole Faudon et Jean Claude Deckmyn qui grâce
à leurs photos complétées par les miennes, nous ont permis d'illustrer les
reportages du séjour;
Merci à vous tous pour votre bon comportement, ce qui est indispensable
pour passer un agréable séjour tous ensemble!
A bientôt pour d'autres aventures!
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