Garlaban, Tête ronde, Tête rouge, les escaouprès..
Ce lundi 23 novembre 2015, sont prévues deux randonnées, une « tonique »
menée par Philippe et Gilbert qui doit passer par les sommets importants du
massif du Garlaban avec 14kms environ, et une plus « cool »menée par Gérard
et Maryjo autour de « Grande Tête Rouge et les Escaouprès» de 9 kms environ.
Les deux groupes ont rendez-vous à 9h30 au parking du cimetière des Claous
d’Allauch ; L’hiver est enfin arrivé et comme toujours dans notre Provence,
d’une manière brutale « sans crier gare ! »
Les véhicules arrivent les uns après les autres et il est difficile de s’en extirper
car la température ce matin, se situe autour de 3 à 4°.
9h30, les deux groupes se forment , 14 randonneurs pour la « tonique » et 34
randonneurs pour la « cool »...pas si cool!
Gilbert et Philippe partent à 9h45, le second groupe ne part qu’à 10h.
Le groupe de Gérard et Maryjo prend la direction du "Col de Canteperdrix"
par une longue côte de presque 2 kms et 130m de dénivelée; le rythme est lent
mais continu, la pause ne se fera qu’au Col.
Certains en profitent pour enlever un vêtement devenu inutile, la montée
a réchauffé les plus frileux !
Nous repartons plein EST en direction de la côte 452 qu'il nous faut gravir
d'encore 60m, ce qui a l’avantage de nous faire découvrir au nord toute la
chaîne de l’Etoile, depuis Septèmes jusqu’aux Termes de Peypin, le massif
de Garlaban avec l’ubac de Grande Tête Rouge, le Peynaou et la crête des
Escaouprés.
Arrivés à la côte 452, Gérard et Maryjo font le point, cette partie n’ayant
pas été reconnue le vendredi 20, il ne faut pas se tromper de direction et
choisir le bon sentier et vérifier sa pénibilité, les passages de "pas" étant
parfois difficiles d'accès et celui-ci, on ne le connait pas!
Nous prenons donc la direction de ce Pas Deï Menoun (Pas de Manon) au
Nord-Est, qui doit nous amener dans le Vallon des Escaouprès jusqu’à la
"Source du Chien" où nous avons prévu la halte repas. Le franchissement
de ce « Pas » se fait très facilement car la barre rocheuse des Escaouprés
est très basse à cet endroit, il faut seulement faire attention où on met les
pieds, le terrain est assez irrégulier donc parfois glisssant;
Nous remarquons de nombreuses grottes à la base des barres rocheuses
qui ont du servir d’abris aux populations rurales et pastorales des temps
anciens : le Taoumé, en dessous, la grotte de la Font Berguette, dans le
vallon des Escaouprés, la Source du Chien et sa mini-forêt de bambous,
et au sud Tête Ronde.
En descendant dans le vallon, la visite d'une grotte est organisée par groupes
de 5 ou 6 ; il faut être patient car la plateforme devant la grotte est minuscule.
Il est 11h45, nous voilà arrivés en bas, dans le Vallon des Escaouprès que nous
traversons afin de rejoindre la source tant attendue, "La Source du Chien" pour
déguster notre repas, de grandes dalles de pierre permettent à chacun de trouver
une place confortable pour s’installer au mieux.
A la fin du repas on entonne un"Joyeux Anniversaire" pour Roger Gachet dont
je tairai l'age... mais qui a toujours bon pied, bon oeil!
A 13h Maryjo donne le départ et nous voilà partis vers l’aval du vallon
des Escaouprés qui tantôt longe à droite, puis à gauche et traverse de
nombreuses fois le lit d’un ruisseau intermittent que nous voyons à
sec si ce ne sont quelques « marmites » remplies d’eau de pluie qui
doivent abreuver la faune sauvage de l’endroit.
Depuis le matin, deux gros chiens nous accompagnent ils vont faire
toute la balade avec nous; Pour une fois que j'en ai pas...
La gorge se rétrécit et nous partons à gauche pour faire le tour de
Tête Ronde; Le sentier est en forte montée mais nous sommes très
rapidement sur un plateau d’où nous avons une vue sur les Barres de
St Esprit, le Col d’Aubignane, le Ruissatel, la vallée de l’Huveaune et
le Mont Carpiagne au Sud, et à l’ouest les Baumes des Pestiférés.
.
Nous prenons ensuite à droite afin d’amorcer notre retour, traversons la
gorge étroite du "Vallon des Escaouprés" et remontons en direction de la
"Source du Pichoun Ome" qui borde notre chemin ;
Puis c'est l'ascension jusqu’à l’intersection des « Baumes des Pestiférés »
où une grande partie du groupe va faire la visite;
L’accès est assez facile, mais le retour est plus pénible et glissant pour ceux
qui craignent la chute, n’est-ce pas Maryjo?? Oui oui, avec mon poignet fada..
je n'étais pas très sure de moi, heureusement des mains charitables m'ont aidé!
Gérard explique la raison du nom de ces grottes qui ont abrité lors de la grande
peste de 1720, des villageois marseillais qui fuyaient le centre-ville; Arrivés à
Allauch, les habitants les ont chassé à coups de fusil vers les collines où ils ont
investi ces abris naturels.
Le Grand-Saint-Antoine, un bateau en provenance du Levant (la région de
la Syrie), accostant à Marseille le 25 mai 1720 est à l’origine de l’épidémie.
En effet, sa cargaison constituée d’étoffes et de balles de coton est contaminée
par le bacille de Yersin responsable de la peste.
À la suite de graves négligences, et malgré un dispositif de protection très strict
comportant notamment la mise en quarantaine des passagers et aussi des
marchandises, la peste se propage dans la ville.
Les quartiers déshérités et les plus anciens sont les plus touchés.
La peste s’étend rapidement dans la cité où elle entraîne entre 30 et 40 000
décès sur 80 à 90 000 habitants, puis en Provence où elle fait entre 90 000
et 120 000 victimes sur une population de 400 000 habitants environ. Les
responsables de cette épidémie sont sans doute les armateurs et les services
du port (corrompus par l’argent) .
Notre périple se poursuit ensuite par un retour qui doit passer au pied du
Peynaou, où le jour de la reconnaissance nous avions eu la mauvaise surprise
de voir que le sentier facile habituel, était détourné par un chemin bien moins
facile surtout en fin de rando!!
Nous empruntons ce sentier récent qui sans doute à la demande de riverains
a été tracé à la place du chemin originel, mais qui nous fait gravir en fin de rando
une voie traversant une zone de lotissement en forte rampe.
Une fois arrivés sur la petite route du départ, il n’y a plus ensuite qu'à descendre
vers le parking où nous arrivons à 15h15.
Performances de la journée :
Marche ……………………..4h00
Distance…………………….9kms
Dénivelée…………………..350m
Tout le monde a bien apprécié cette rando dans la Garlaban et même
si celui-ci est parfois un peu sportif!! La variante a été une bonne
surprise, tout le monde a bien suivi et avec le sourire au point de
redemander d'autres balades dans ce massif aux portes de Marseille!
Avec Gérard, nous étions contents de nos improvisations....sachant
qu'une partie du parcours n'était pas reconnue!
Merci Gérard pour le compte-rendu de la balade;
Comme d'habitude, merci aux photographes et en particulier:
Violette, Francis, Chantal, Gérard, Claude, les Dominique..., et tous
ceux que joublie!
Bravo à vous tous pour avoir franchi quelques obstacles imprévus
dans une rando appelée "cool"..comme quoi vous en êtes capables!!
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