Notre séjour au Pays Basque (3)
Lundi 13 Juin 2016, ce matin le temps est bien couvert...
Rendez-vous aux voitures à 8h car nous avons un programme chargé et
surtout des horaires à respecter car aujourd'hui, trois visites avec guides
sont réservées;
Pour commencer la journée, il était prévu de s'arrêter à Arcangues tout
près d'où nous logeons; J'avais préparé des itinéraires avec la carte routière
afin d'éviter trop d'errances...Il se trouve que chacun a mis son GPS dont
certains avec difficulté...d'autres n'en avaient pas, je vous laisse imaginer
la débandade...aussi quelques premiers grognements pour certains!
En fin de compte lorsque tout le monde est à Arcangues il se met à pleuvoir
et il ne reste pas assez de temps pour faire la visite...il est donc décidé d'aller
directement à Espelette où nous sommes attendus à l'Office du Tourisme
à 9h30 pour la visite du village et un circuit pédestre autour d'Espelette ;
Ouf,malgré nos péripéties, nous arrivons presqu'à l'heure Léon, la mémoire
d'Espelette nous attend!
Avec Monique nous allons d'abord à l'OT pour régler la prestation, rien n'est
prêt on nous dit de revenir après la visite ce que nous faisons mais c'est fer-
mé! C'est donc Michel qui recevra la facture....
Pas de chance, il pluviotte toujours...du coup la visite aura lieu mais pas
la rando le sentier n'étant pas trop praticable par temps de pluie!!
Après les présentations, nous commençons la visite avec Léon, par
"L'Arboretum du Père David";
Le Père Armand David est un grand naturaliste français qui a répertorié
en Chine des milliers d'animaux et de plantes. Pour les chinois, il est le père
du panda. Il est originaire d'Espelette, la commune vient d'aménager un
"jeune arboretum" où sont plantés uniquement des arbres de Chine, portant
la dénomination "davidii", "davidiana" ou "davidia". Une jolie et instructive
promenade autour du château d'Espelette!
Nous nous rendons ensuite vers le "château d'Espelette" et au Centre
d'interprétation situé au 2è étage où se trouvent plusieurs expositions :
Parcours du piment dans le monde, ses vertus et ses nombreuses utili-
sations. De la graine à la poudre en passant par la corde, découverte de
toutes les étapes de la fabrication.
Le piment est un condiment incontournable dans la gastronomie basque.
En cuisine, cette épice remplace le poivre en apportant piquant et parfum
sans enlever le goût de l'aliment.
Au 2è étage du château aussi, une belle photo de jeune fille dont l'histoire
ci-dessous:
En 1920, la plus belle femme de France était d’Espelette. Suite à la période
de guerre que la France a connue, un journaliste parisien prit l’initiative
d’instituer le 1er concours national de « la plus belle femme de France ».
Par 114 994 voix, Mlle Agnès Souret, 18 ans, remporta le concours.
A la suite du concours elle se rend en tournée en Argentine et y reste deux
mois. Elle meurt d'une péritonite à Buenos Aires le 14 Août 1928.
Puis c'est la visite guidée du village d'Espelette avec Découverte du village :
le château, les maisons labourdines, l'église,…Evocation des coutumes et
traditions du Pays Basque.
Capitale du piment, Espelette est également le berceau de plusieurs
personnalités(Armand David: découvreur du panda en Chine, Agnès Souret:
première miss France…).
Au cœur de la province du labourd, Espelette est un village de près de 2000
habitants situé au pied des montagnes, et à 20 minutes de la côte basque.
La pelote basque !
C'est un sport ancré dans l’Histoire et la culture du Pays Basque issu des
jeux de paume médiévaux, elle se pratique traditionnellement à main nue,
mais aussi parfois, à l’aide d’un gant (chistera) ou d’une raquette, selon la
spécialité. A Espelette elle fait partie de la vie et de la tradition du village.
Sur le Fronton ou au Trinquet on peut assister aux parties de pelote notam-
ment à main nue et à pala.
Le trinquet est un bâtiment renfermant une zone de jeu quadrangulaire fermée et couverte. Il possède un mur de face, comme le fronton, appelé frontis sur lequel est frappée la pelote, un mur à droite, à gauche et au fond. Par ailleurs, il est équipé d'un pan coupé sur toute la hauteur de la partie droite du frontis, d'un xilo (« trou » en basque) aux angles biseautés en bas à droite du frontis et d'un muret surmonté d'un toit en bois appelé tambour collé au mur de gauche et au mur du fond. Ces particularités entraînent des rebonds parfois imprévisibles qui font le succès du trinquet auprès des pratiquants.
La pelote basque compte plus de 15 spécialités différentes. Le Fronton, mur contre lequel on joue à la pelote basque est un élément architectural présent dans la quasi-totalité des villes et villages du Pays basque, mais Léon se doute bien que nous ne sommes jamais entrés dans un "Trinquet" aussi il nous y mène nous en expliquant toutes les formes de jeux!
Le temps est toujours mauvais...dans ce cas, l'OT nous avait conseillé d'aller
nous abriter sous la halle pour notre repas pique nique, c'est ce que nous
ferons lorsque nous reviendrons de "l'Atelier du piment" où nous sommes
attendus à 11h15 pour la visite;
Lèon nous accompagne jusqu aux voitures et c'est là qu'il nous quitte;
Ce fut une belle rencontre avec un personnage attachant qui a su nous faire
partager ses souvenirs et sa vie de natif d'Espelette à travers les traditions
et l'authenticité de son beau village.
Le Piment d'Espelette est une plante originaire d'Amérique du Sud, dont le nom botanique est Capsicum annum 'Gorria'. Comme chacun sait, c’est le conquistador Christophe Colomb qui a ensuite ramené le piment en Europe, comme de nombreuses épices, et le maïs. Aujourd’hui, le piment est l’épice la plus cuisinée au monde ! Aux Etats-Unis, il existe même des clubs de mangeurs de piment !
Il a été introduit au Pays basque au XVIème siècle par les explorateurs qui rapportaient dans leurs bagages des plantes et graines jusqu’alors inconnues en Europe.
Le piment, bien adapté au climat local, s’est répandu dans la plupart des fermes du Pays Basque.
Il était utilisé par les femmes comme assaisonnement, comme colorant ou pour la conservation des viandes et du jambon à une époque où les autres épices se vendaient au prix fort.
Nous revenons à Espelette et nous installons comme prévu, le long de la
halle pour notre pique nique, avant de repartir pour Cambo les Bains où
nous devons visiter la "Villa Arnaga" maison d'Edmond Rostand;
Gilbert n'ayant plus beaucoup d'essence est inquiet car nous ne prenons
que des petites routes ou peu de stations services...il décide de nous laisser
et part à la recherche d'une station ce qui, va être une vraie aventure! Enfin
il revient avec son plein mais n'a pas déjenné alors que nous venons de
terminer; Je reste avec lui et Michèle alors qu'il mange rapidement sur son
banc et que le reste du groupe est parti à la recherche d'un bar pour leur
indispensable café...
Le repas de Gilbert terminé et le café bu, nous reprenons les voitures
pour repartir vers "Cambo les Bains et la Villa Arnaga";
Pour le trajet, pas de problème, nous ne sommes qu'à 4km et c'est
flêché! Nous avons rendez-vous à 14h30 pour la visite guidée;
Edmond Rostand (1868-1918) est un poète et écrivain célèbre.
Encore auréolé du succés de sa pièce Cyrano de Bergerac , il tombe gravement malade et son ami le Professeur Grancher, collaborateur de Pasteur et membre de l’Académie de Médecine, lui conseille de se soigner au doux climat de Cambo les Bains. Venu pour quelques mois avec sa femme Rosemonde Gérard, et ses deux enfants Maurice et Jean, il tombe éperdument amoureux du Pays Basque , et décide de s’établir à Cambo les Bains, l’endroit chéri qui lui a redonné la santé.
Rostand a une âme de bâtisseur et de jardinier, et il conçoit la maison et les jardins de ses rêves à la manière d’un décor de théâtre . Rien n’est trop beau pour ARNAGA : le confort le plus moderne, les trompe l’œil, les tissus précieux, les fresques des peintres à la mode, les boiseries et les laques de chine les plus rares. Et enfin, pour écrin à ce palais aux allures de ferme Labourdine, il dessinera deux jardins, le premier : à la française avec sa pergola et ses pièces d’eaux, et le second plus intime, à l’anglaise.
Il choisira chaque arbre, chaque massif de fleurs, chaque perspective sur le paysage, avec le même soin et le souci du détail qu’il mit dans la construction de sa maison.
Rostand a légué son dernier chef d’œuvre La Villa ARNAGA, qu’il occupa pendant 12 ans.
La Ville de Cambo les Bains en est aujourd’hui propriétaire, et le bâtiment et les jardins sont classés «Monument Historique», «Jardin Remarquable » et "Maison des illustres".
Un musée riche des objets personnels de la famille, présente la vie des Rostand à ARNAGA, mais aussi une évocation complète des œuvres du poète. Gérard Depardieu lui a même légué le César obtenu pour son interprétation de Cyrano de Bergerac.
A l’étage des appartements privés moins ostentatoire mais néanmoins précieux : parquet de trois bois, marqueterie de bois précieux, cabinet de toilette avec les premiers wc. Sous ses airs traditionnels cette maison présente une vraie originalité. Un des objets les plus insolites est une pendule à 14h permettant de dire aux piques-assiettes après moult palabres : Messieurs, déjà 14h, l’office est fermé trop tard pour manger!
Le 15 mars 1900, Rostand engage une nouvelle partie dangereuse : renouveler l’exploit de Cyrano. Sa nouvelle création « L’Aiglon » est un triomphe. Rostand devient « poète national ».
ARNAGA est un lieu magique, une parenthèse d’élégance et de poésie au cœur de la campagne basque, dont la rusticité plaisait tant à Edmond Rostand.
ARNAGA est devenue un haut lieu culturel et festif, et de nombreuses manifestations s’y déroulent chaque année (expos, conférences, concerts , Festival de théâtre etc.)
Sur une plaque au-dessus de la porte d'entrée sont gravés ces mots de Rostand :
Toi qui viens partager notre lumière blonde
Et t'asseoir au festin des horizons changeants,
N'entre qu'avec ton cœur, n'apporte rien du monde
Et ne raconte pas ce que disent les gens.
Après la visite de l'intérieur de la villa, c'est à l'extérieur que la féérie de couleurs se poursuit dans les jardins, où l'on n'en finit plus de s'émerveiller. Quinze hectares d'enchantement paysager tourné vers les montagnes basques et les Pyrénées. Dommage le temps est couvert et la pluie menace...
À l'origine dessiné par Rostand lui-même, le parc s'orne de quinze hectares de Jardins à la française et à l'anglaise: pavillons, bassins, et au bout d'un long canal, un grand portique encadré de deux pavillons ouverts symétriques qui serait inspiré du monument qui ferme la perspective du parc du Palais Schönbrunn(Autriche), et d'une orangerie de style classique.
Le parc d’ARNAGA est à lui seul un « poème de pierre et de verdure » Il traduit bien le balancement du cœur et de l’âme de son créateur, un Edmond ROSTAND partagé entre, d’un côté son penchant pour la solitude et le recueillement que matérialise le jardin anglais, de l’autre, son inclination pour les honneurs et le luxe comme le montre son jardin à la française.
Les jardins d'Arnaga sont constitués de plusieurs jardins à thème : à l'entrée un jardin alpin avec ses mises en scène d'éboulis de rochers, un bois d'agrément qui s'étend sur les pentes du domaine, un grand jardin à la française qui occupe tout le plateau et un jardin à l'anglaise en bout d'éperon.
Nous sommes tous dispersés dans ce beau parc mais il faut nous rassembler car pour nous la journée n'est pas terminée, en suivant nous avons prévu une petite marche au départ d'Itxassou pour nous rendre au Pas de Roland! On essaye de rassembler notre petit monde donnant rendez-vous au parking de la Villa qui est à l'extérieur;
Pour arriver à Itxassou nous avons 6km à faire...Pierre ayant regardé d'où partait la petite balade pour nous rendre au Pas de Roland nous avait indiqué un stationnement au niveau de l'église; Quelques errances pour trouver l'église car dans un village, souvent c'est elle qu'on voit en premier grâce à son clocher, mais pas à Itxassou, elle est tout en contre-bas du village et pour la voir il faut arriver à un point culminant et dégagé et surtout le trouver!
Enfin tout le monde finit par trouver et se gare comme prévu; En attendant, Pierre a déjà repéré le départ de la petite route par laquelle nous pourrions aussi aller en voiture, ce qui n'est pas recommandé en raison de l'étroitesse de la route qui est à double sens et oblige à faire des manoeuvres lors de croisement avec d'autres véhicules! Imaginez, nous avec nos 8 voitures dont quelques unes sont neuves???
Nous partons pour 3km A/R en direction de la Nive, affluent de l'Adour dans une gorge étroite que nous allons suivre jusqu'au Pas de Roland; C'est une petite route verdoyante qui monte légèrement où dans le ciel quelques rapaces planent, semblant nous guetter...ce sont des gypaètes, envergure 2,60m à 3m et poids 5 à 6 kg! Quelques voitures montent et descendent avec difficulté pour certaines, aussi nous ne regrettons pas d'être à pieds, c'est moins stressant et bien plus agréable!
Nous voici arrivés au Pas de Roland! La légende veut que Roland, le neveu de Charlemagne soit passé là en partant à Roncevaux. Ce rocher lui barrait le passage. D'un coup d'épée, il le transperça..
Roland, ou Roland le Preux, a réellement existé. Neveu de Charlemagne, il est né 736 et mort en 778 lors de la bataille de Roncevaux (Roncevalles en Espagne) trahi par son beau-père.
Bien que la bataille eut lieu contre les Vascons, la bataille de Roncevaux devint un symbole de l'affrontement entre chrétiens et musulmans, les vascons ayant été remplacés par les sarassins dans la célèbre Chanson de Roland écrite 300 ans plus tard.
La mythologie pyrénéenne s'est emparée de la légende de Roland où il devient un géant laissant des traces de son passage un peu partout dans la chaîne pyrénéenne : brèche de Roland, Saut de Roland,
Pas de Roland, ...
En fait, il ne s'agit "que" d'une curiosité géologique : une ouverture taillée dans la roche par l'érosion des eaux...
Une fois arrivés au Pas nous allons tous, les uns après les autres, jusqu'au trou dans la roche, c'est assez glissant il faut faire attention...pour ma part, un peu distraite, je dérape sur une roche humide et me retrouve parterre...juste quelques égratignures dûes aux buissons qui m'ont réceptionné!!!
Nous restons le temps que tout le monde ait vu et se soit approché de ce trou dans la roche, nous remontons vers le Pas, Monique lit la légende et nous reprenons notre chemin pour le retour à Itxassou vers les voitures, il tombe quelques gouttes
et il est tard donc nous zappons la visite du village d'Itxassou!
Nous rentrons vers Biarritz avec arrêt à Arcangues puisque le matin nous n'avions pu visiter ce village et que certains ou certaines étaient déçus!! Dans un séjour il peut y avoir des contre-temps, mais il faut savoir s'adapter sachant que les organisateurs dans la mesure du possible, font tout pour rattraper ce qui n'a pu être fait...il ne sert à rien de râler ou vouloir prendre des initiatives à leur place ce qui déstabilise le groupe, nuit à l'ambiance et n'est pas très sympa pour les organisateurs qui ont beaucoup travaillé et passé de temps pour préparer le séjour; Des imprévus, il peut toujours y en avoir, ça fait partie du "jeu"..Il faut savoir rester "Zen" et accepter avec le sourire sans compter qu'il n'y a pas eu de gros problèmes, juste quelques contre temps, mais surtout des départ animés...avec les réglages de GPS...ce qui était énervant pour tout le monde!
Arcangues, rendu célèbre par LUIS MARIANO, est un magnifique village vallonné qui a le charme d'un décor d'opérette.
Sont à voir en particulier, la mairie et l'école aux volets bleus, du Bleu Arcangues, héritage de l'ancien Marquis d'Arcangues, le fronton et l'Auberge d'Achtal aux grandes tables de schiste, l'église et sa nef unique et le cimetière où se trouve la tombe de Luis Mariano!
De la place on a une vue unique sur le golf d'Arcangues qui ceinture le village et dont le parcours passe devant le château toujours habité par la famille d'Arcangues.
Arrivés à Arcangues, pour la visite on se disperse, chacun fait la visite qu'il veut sachant qu'après, la consigne est donnée de rentrer au VTF individuellement, on ne s'attend pas!
On est seulement à 10km de Biarritz et maintenant, avec GPS ou sans, tout le monde sait s'y rendre sans encombre !!
20h30, on se retrouve au restaurant pour le dîner; Il faut savoir qu'à partir de ce jour tous les soirs notre groupe sera servi à 20h30 ce qui nous laissera le temps de rentrer et faire nos ablutions!
En suivant le repas, nous sommes quelques uns à aller à la salle de spectacle où un diaporama est projeté...Nous pensions que ce serait sur la région mais c'est sur la faune et la flore ce qui n'est pas inintéressant, mais compte tenu de notre journée assez chargée...petit à petit je vois notre groupe diminuer...tout le monde s'endort, aussi on finit tous par rentrer dans nos appartements pour nous reposer et être au top de notre forme le lendemain pour attaquer une nouvelle journée!
A bientôt pour la suite!!!
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