La Ciotat en rando culturelle!
Lundi 14 Mars 2016 aujourd'hui, rendez-vous à La Ciotat pour une rando sur
la "Voie douce" et visite de la ville; Ce sont Christiane et Francis qui ont géré
cette journée instructive à laquelle 26 participants;
Pas de difficulté pour se garer sur le parking payant. Groupe très discipliné et
pas trop nombreux donc facile à gérer dans les petites rues du centre historique.
Après avoir parcouru la vieille ville le matin, nous nous sommes retrouvés pour
le pique-nique à midi sur le mole Bérouard où nous avons pu nous sustenter
d’une manière confortable (bancs, murets) sous un chaud soleil.
- Office du Tourisme
- Quelques mots sur ce bâtiment récent qui incorpore des sources d'énergie renouvelables : panneaux voltaïques, éolienne.
Se trouve à l'emplacement de l'ancien fort Bérouard construit au 16ème siècle qui permettait de protéger le vieux port. A été démoli vers 1890 et prolongé par le Môle Bérouard. Juste derrière le phare, il subsiste un morceau de muraille de ce phare, avec 2 meurtrière et 2 canons rouillés.
- En face, ancienne mairie construite en 1864, avec sa tour et son campanile. C'est devenu le musée du Vieux La Ciotat.
- Rappel des consignes de sécurité et de discipline. Vis-à-vis de la circulation automobile. Rester groupés autour de l'animateur, ne pas le précéder, ne pas parler pendant ses interventions. Désigner un serre-file. Couper le groupe en 2, si beaucoup de monde, à partir du Bd Jean Jaurès. Il est indiqué la présence d'un WC.
Bd Anatole France
- Réseau serré de rues descendant vers la mer. Pourquoi?
- Construction d'un hôtel 4 étoiles à la place de la gendarmerie, pour satisfaire à la demande de la clientèle de luxe qui fait entretenir ses yachts ici.
- Voir table d'orientation face à la mer.
- Blason de la ville : fortifications, crosse abbatiale évoquant l'allégeance de la ville à l'abbaye de St Victor, dauphin devenu thon puis sardine.
- Signalétique au sol, sur la chaussée représentant un film de cinéma.
- Cinétaurus : Taureau aux pattes rouges recouvert d'images de cinéma, offert par MPM.
Quelques unes des photos..
Office du Tourisme - Place du Mai - Chapelle des Pénitents bleus - Ancien Théâtre -
Ancien Hôpital - Place de la Liberté - Eden Théâtre - Entrainement de canadairs
dans la baie -
Exposition à l'intérieur de la chapelle des Pénitents Bleus (non
ouverte lors de la randonnée)
Chapelle des pénitents Bleus
Appelée également Notre Dame de Grâce, c'est un modèle de l'architecture de la Contre- Réforme, en pierres de la Couronne (style maniériste); clocher octogonal construit de 1633 à 1650, sculptures de la façade (en haut, pénitents), gargouilles, gorgones, fenêtres. Cette chapelle à eu des destinations et des propriétaires successifs. Les pénitents blancs, plus riches, la rachetèrent aux pénitents bleus ! Actuellement, c'est un lieu d'exposition et de culture.
Sur le parvis, micocouliers (appelés "tapeniers" en provençal) plantés en 1748, soit près de 300 ans !
En remontant par la droite de la chapelle, remarquer l'angle en pierre de saffre, vestige de la première chapelle.
Commentaire sur les Pénitents : A la Ciotat, on évoque des Pénitents Bleus, Blancs, Noirs…Pourquoi ? que faisaient-ils ? Ces confréries étaient nombreuses ce qui explique la concentration importante de chapelles dans le village.
Eden Théâtre
Inauguré en 1889, cette salle est d'abord à usage polyvalent, avant d'accueillir la première projection cinématographique publique en 1899. Entre temps, les frères Lumière, qui avaient leur résidence d'été à la Ciotat (Château du Clos des Plages qui existe toujours), y avaient organisé une projection privée avec la célèbre "Entrée d'un train en gare de La Ciotat" !
Il marquera les premiers pas des futures grandes vedettes de l'âge d'or du cinéma français, Fernandel par exemple, y travaillera sous le pseudonyme de Marc Sined (envers de Denis, le prénom de son père), sans parler de Montand, Piaff, Aznavour ou Bernard Blier.
C'est ainsi le plus vieux cinéma du monde. Il a été acheté par la ville en 1992, qui l'a entièrement restauré et rouvert le 9 oct 2013.
Place du 8 Mai
Ses gradins en amphitéâtre ont été construits en 1853 dans le prolongement
de la chapelle et de ses escaliers; Ils servaient aux assemblées et cérémonies
et sont toujours utilisés pour les fêtes et bals!
Porte de Marseille
C'est l'une des portes qui existaient dans l'enceinte fortifiée. Elle fut appelée ainsi au moment de la Révolution, car c'est là que débouchait le chemin venant de Marseille. Une copie de la pierre qui figurait au fronton de cette porte a été scellée au sol. Elle porte comme inscription : "PORTE DE MARSSEILLE – LIBERTE - EGALITE". A noter l'orthographe de Marseille.
Expliquer que le Bd J Jaurès se trouve à l'emplacement de l'ancien rempart du XVIème démoli vers 1850, ce qui est le cas de toute la ceinture de Bd en périphérie du centre ancien.
C'est à cette porte que furent arrêtés les pestiférés venus de Marseille en 1720 et qui tentaient de se réfugier dans la ville.
Place Pierre Gautier (ou du Théâtre)
A gauche, ancien théâtre de 1890(construit à l'emplacement d'une ancienne chapelle des pénitents blancs) qui va devenir médiathèque (noter en fronton la représentation des armoiries de la ville).
En face, il y a l'ancien hôpital St Jacques (1605) modifié et agrandi par la suite (a fonctionné jusqu'à 1970), et sous la place….l'ancien cimetière !
Place Guibert
Du nom de l'ancien maire (1829-1897) donateur de la maison avec la croix noire. A côté, maison bourgeoise avec la grande et la petite porte.
Avant d'y arriver, observer rue de la Liberté, 2 belles maisons bourgeoises à génoises (maison des premiers maires).
Chapelle des Minimes qui fut un ancien collège dirigé par les pères minimes de 1745 jusqu'à la révolution. Construite en 1633, elle fut pendant la Révolution, le siège des antipolitiques reconnue comme filiale par le centre de la rue Thubaneau à Marseille. Sa porte tricentenaire est de belle facture.
Place Esquiros
Chapelle des Pénitents Noirs "Ste Anne" : Erigée à partir de 1630. Fronton caractéristique de l'architecture de la Contre Réforme. Elle devient prison après la Révolution. Occupée actuellement par la confrérie de Ste Anne. Vient de faire l'objet d'une importante réhabilitation.
Chapelle des Pénitents Noirs "St Joseph" : Ce sont les mêmes que ci-dessus qui s'installèrent un peu plus tard (1697) à cet endroit. Belle porte en noyer sculpté.
C'est sur cette place contigüe aux anciens remparts de 1550, que s'ouvrait la porte de Cassis.
Nous revenons sur nos pas, rue Maréchal Joffre puis rue Monnet.
Place Sadi Carnot
Auparavant, on passe par la rue des frères Blanchard (au début, à gauche, au n°10, porte datant de 1628) qui constitue le plus ancien mail de la ville, car nous atteignons le quartier le plus vieux.
Cette place fait partie de l'ancien cimetière datant de l'époque romaine, qui entourait l'église.
Rue du Grand Madier (canal). Voir à l'angle de la rue Piroddi, tête d'indien à l'angle de la maison d'un maître Desch (maitre dèche, charpentier de marine) qui avait peut-être beaucoup voyagé! La porte du N°1 est la plus ancienne de la ville (datée de 1591)
La place Emile Zola a été créée en 1870 à la place de maisons vétustes et de l'ancienne maison commune.
Quelques unes des photos...
Chapelle St Joseph
Chapelle Ste Anne
Chapelle St Joseph
Au n° 10 rue des frères Blanchard, belle porte de 1628
Figure d'indien place Sadi Carnot
Rue Piroddi, plus vieille maison de la Ciotat datant de 1591
Eglise ND de l'Assomption
Porte de l'hotel particulier des Grimaldi-Régusse
plaque gravée de la Porte de Marseille
Vestige du fort Bérouard
Belle imposte de 1726, au 3 rue Canolle
Villa Marin et ferme pédagogique (fermée lors de
la randonnée...dommage !)
Notre Dame de l'Assomption et rues avoisinantes
Construite de 1603 à 1626 par agrandissement d'une chapelle primitive. Les travaux n'ont jamais été achevés ce qui explique le manque de travées sur la façade ouest. La pierre provient de la Couronne et a été fortement dégradée par l'air marin (restauration de 1971 à 1975). Trois nefs irrégulières sans transept marqué. Style roman très sobre et massif.
La porte romane de la façade ouest date de la restauration en 1972.
Belle rosace romane.
La belle porte de la façade sud est appelée "Porte Consulaire" car
c'est par là qu'entraient les consuls de la ville. L'encadrement de
cette porte en pierre de La Couronne a été sculpté par Jean
Lenfant vers 1616. La porte actuelle en noyer massif date de
1975 et est une copie de l'ancienne.
L'église n'est visitable que l'après midi à partir de 15h :
Dans le fond à gauche, statue en marbre de ND de Bon Voyage. Maitre autel en marbre, boiseries du chœur en noyer. Statue d'Assomption de 3 m de haut. Une descente de croix par un peintre flamand, de 1615. Les premières orgues provenaient des Accoules à Marseille (don de 1663). Les orgues actuelles, bénies en 1877 sont dues à François Mader. Les vitraux et la rosace du fronton sont remarquables. Plus récemment, Chemin de Croix et fresques murales. En fond de l'église 2 peintures de Tony Roux.
L'église abrite également le Christ de l'île verte dont les longues et
douloureuses pérégrinations l'ont amené dans ce lieu qui lui sert d'abri !
Il est dû au célèbre sculpteur Jean de Bologne, élève de Michel Ange
Le Christ de l'Ile Verte
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Depuis 2005, l'église ND de l'Assomption abrite le Christ de l'Ile Verte,
qui a connu une destinée très mouvementée.
Après le Premier Empire, c'est l'époque de la rechristianisation. Le pape
Pie VII décide, en 1821, d'offrir à la Provence un Christ en fonte noire de
2 m de haut, de belle facture et demande qu'il soit installé sur les
vestiges de la chapelle St Pierre à l'Ile Verte. La statue est acheminée
et érigée sur une croix en bois.
En 1843 la croix en bois brûle. Le Christ se retrouve par terre !
Une nouvelle croix en bois est érigée.
En 1885, la croix brûle à nouveau. Le maire de La Ciotat commande
une nouvelle croix, cette fois- ci en acier, de style "effelien" qui est
installée en 1893.
En 1942 les allemands fortifient l'Ile verte et démontent le Christ.
En 1944 les bombardements le cassent en 3 morceaux qui disparaissent.
Vers 1946, un plongeur démineur découvre les restes du Christ au fond
de l'eau et les ramène au musée de La Ciotat.
En 1960 les morceaux sont au musée annexe et servent de perchoir
aux pigeons qui y déposent copieusement des fientes !
En 1993, les services municipaux confient le Christ au musée.
En 2002 un riche mécène architecte d'origine russo-arménienne,
Rurik Bounatian-Bernatov, lors d'un passage au musée, découvre
cette statue coupée en 2 et à qui il manque un bras. Il décide de la
restaurer,en accord avec la mairie. Pendant 2 ans la fonderie
Valsuani, dans les Yvelines, va s'y consacrer.
C'est aussi à ce moment là que son frère, sculpteur, découvre après
des recherches auprès du Vatican, que la statue a été réalisée par
Jean de Bologne, célèbre sculpteur français, disciple de Michel
Ange avec lequel il a transformé la Chapelle Sixtine à partir de
1545. Il ne reste plus maintenant qu'à la réinstaller à son
emplacement initial après reconstruction de la chapelle St Pierre!
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